Vu à la télé !

[Jacquemart]

Ben désolé, mais si, dans une certaine mesure, cela obligerait la gauche à agir.
C'est pour cela qu'on le dit et qu'on l'écrit.
Pas de cinquantième degré là-dedans, ni de calculs machiavéliques.

[Zimer]

QUE SIGNIFIE DANS UNE CERTAINE MESURE ?

[Jacquemart]

Pas la peine de crier, je ne suis pas sourd.
Si je te dis que le vote Le Pen, dans une certaine mesure, a pesé depus vingt ans sur la politique de la droite (voire sur celle de la gauche), vas-tu demander ce que veut dire "dans une certaine mesure" ?

[Gaby]

Ben désolé, mais si, dans une certaine mesure, cela obligerait la gauche à agir.
C'est pour cela qu'on le dit et qu'on l'écrit.
Pas de cinquantième degré là-dedans, ni de calculs machiavéliques.
Oui, imagine l'extrème droite à 20%, la droite à 40%, la gauche à 36% et l'extrème gauche à 4%... C'est un rapport de force catastrophique pour le camp des travailleurs, qui ne fera qu'accélérer le glissement à droite.

[LeonT]

la gauche a 36 ? t'es bien optimiste Gaby !

[Frédo]

Frédo, le PCF en 1981 a fait 16%. En quoi ce score a-t-il "obligé le Parti Socialiste à revoir sa copie et faire de la question sociale, la question majeure" ?
Il n'est pas non plus étonnant de remarquer qu'en même temps que le PCF chute, le PS se droitise. Donc, je crois sincèrement que la puissance des forces égalitaristes influence les orientations du PS.

[pelon]

Frédo, le PCF en 1981 a fait 16%. En quoi ce score a-t-il "obligé le Parti Socialiste à revoir sa copie et faire de la question sociale, la question majeure" ?

Il n'est pas non plus étonnant de remarquer qu'en même temps que le PCF chute, le PS se droitise. Donc, je crois sincèrement que la puissance des forces égalitaristes influence les orientations du PS.

Je ne le dirais pas comme cela. D'un côté il y a eu une évolution de la société qui n'a pas été favorable au PCF : la classe ouvrière a connu le chômage de masse et une véritable dégradation de ses conditions de vie depuis maintenant quelques décennies. Cela a commencé dans la deuxième moitié des années 70 et s'est accentué depuis. Les mouvements de la classe ouvrière se sont faits plus rares et les grèves offensives un peu importantes ont quasiment disparues, en tout cas dans le privé, là où l'on peut toucher directement le patronat au coeur.
D'un autre côté, le PCF est responsable, par sa politique, d'une partie de son déclin. Par ses virages dans les années 70, avec le Programme Commun, sa rupture sur un prétexte puis son arrivée au gouvernement en 81. Là, il a découragé pas mal de ses militants qui devaient soutenir les "camarades-ministres" d'un gouvernement qui s'en est pris rapidement, et de manière visible, à la classe ouvrière. Cela, il ne s'en est jamais remis. Le coup de plus ce fût la participation au gouvernement Jospin et tous ses mesures anti-ouvrières.
Alors ce n'est pas que le PS se droitise : quand il est gouvernement il gère loyalement les affaires de la bourgeoisie. Des électeurs de gauche, écoeurés, passent à droite (voire au FN) et ceux qui continuent à voter à gauche ne voient pas une alternative à voter PC.
De plus, de nombreux militants du PC ont arrêté de militer et cela c'est un gâchis dont est responsable la direction du PC. Ils n'ont pas été gagnés par l'EG qui à leurs yeux est trop faible.

[Frédo]

Je crois que le PCF n'a pas voulu prendre uen décision claire sur son avenir. Soit le parti était désireux de s'allier défintivement au PS et alors il se présentait comme l'aile gauche du parti. Soit il décidait d'adhérer à un mouvement ancré entièrement à gauche et acceptait alors de ne pas avoir de députés à l'Assemblée. Je crois que le PCF est resté trop longtemps le cul entre deux chaises et qu'il lui faut aujourd'hui se rendre à l'évidence et ce dès les prochaines législatives : le PCF doit choisir son camp et se rapprocher ou bien du PS, ou bien des partis d'extrême-gauche, quitte à renoncer à des postes de députés.

[jamesbataille]

Je crois que le PCF n'a pas voulu prendre uen décision claire sur son avenir. Soit le parti était désireux de s'allier défintivement au PS et alors il se présentait comme l'aile gauche du parti. Soit il décidait d'adhérer à un mouvement ancré entièrement à gauche et acceptait alors de ne pas avoir de députés à l'Assemblée. Je crois que le PCF est resté trop longtemps le cul entre deux chaises et qu'il lui faut aujourd'hui se rendre à l'évidence et ce dès les prochaines législatives : le PCF doit choisir son camp et se rapprocher ou bien du PS, ou bien des partis d'extrême-gauche, quitte à renoncer à des postes de députés.
Au delà de la tactique politique, il y a des hommes, des femmes, des personnes qui ont des postes et qui ne savent pas faire de la politique autrement qu'en remplissant les fonctions dues à leur poste... Si le pc a encore une force militante si importante, il ne faut pas se leurer, c'est, mais j'espère me tromper, plus par clientélisme et par tradition que par réelle conviction... Que serait le pc aujourd'hui sans ses députés, sans ses maires... réussirait il à garder sa force de mobilisation sans tout ça... Et survivrait il à ça ?

[pelon]

Je crois que le PCF n'a pas voulu prendre uen décision claire sur son avenir. Soit le parti était désireux de s'allier défintivement au PS et alors il se présentait comme l'aile gauche du parti. Soit il décidait d'adhérer à un mouvement ancré entièrement à gauche et acceptait alors de ne pas avoir de députés à l'Assemblée. Je crois que le PCF est resté trop longtemps le cul entre deux chaises et qu'il lui faut aujourd'hui se rendre à l'évidence et ce dès les prochaines législatives : le PCF doit choisir son camp et se rapprocher ou bien du PS, ou bien des partis d'extrême-gauche, quitte à renoncer à des postes de députés.

Mais le choix, le PC l'a fait.