(Vérié @ lundi 17 novembre 2008 à 11:14 a écrit :(Ottokar @ lundi 17 novembre 2008 à 11:50 a écrit : Voilà ce qui peut arriver quand on ne veut pas étudier ce qui se passait avant. On prend des positions tactiques circonstancielles pour des postions de principe.
C'est ma foi très juste...
Mais, il ne faut pas avoir la mémoire courte : dans ses critiques passées des alliances de la LCR avec la gauche, LO a aussi présenté ses positions circonstancielles d'alors comme des positions de principe.
Tu es sûr que l'on a dit que ne pas voter au 2-ème tour pour le PS était une question de principe ? Je ne me souviens pas de cela. C'est toujours la situation et le niveau de conscience (ou d'illusion) qui ont justifié des choix qui ont toujours été tactiques. Sinon, nous n'aurions pas appelé à voter pour Mitterrand en 81 après qu'Arlette ait dit plus de mal de lui que personne ne l'a jamais fait.
Par contre, ne pas voter pour Chirac c'est quand même autre chose : il était sûr d'être élu par les simples voix de la droite. Quoi que l'on pense du PS ou du PC, pour des gens de gauche, certains de tradition, qui n'ont jamais voté à droite depuis plusieurs générations, voter pour Chirac ce fut douloureux. Cela ne pouvait qu'accroîte la démoralisation de toute une partie de la population.
Ce fut une opération de diversion du PS qui n'eut pas à expliquer pourquoi il était tombé si bas après 5 ans de gouvernement. La prise de position, elle, de la LCR ne peut s'expliquer que par l'ambiance politique du moment ( le tsunami, le danger fasciste); disons que ce fut un moment de lacheté (faiblesse serait plus gentil) politique.