(El convidado de piedra @ dimanche 18 novembre 2007 à 11:45 a écrit : Il ne s'agit pas (en tout cas de mon point de vue) de discuter avec le "PS suppot du capitalisme" mais de s'adresser aux bases de ces partis et à ses électeurs qui leur font confiance (très majoritairement).
A qui on s'adresse et comment.
FRONT UNIQUE DANS LES URNES ?
C'est le problème traditionnel du "Front unique". Qui consiste à proposer aux dirigeants de partis réformistes, "centristes" etc des actions conformes aux interets des travailleurs pour, d'une part renforcer la situation des travailleurs, d'autre part éventuellement faire éclater la contradiction entre la base de ces partis et leurs directions.
Mais, d'une part, cela suppose que ces partis aient une base ouvrière. De toute évidence, ce n'est plus le cas du PS aujourd'hui. Le PS ne prétend meme plus de nos jours ni représenter le monde du travail ni meme défendre si peu que ce soit les interets des classes populaires. Il suffit de voir la position de Hollande et cie sur la réforme des retraites.
Il en va différemment du PC qui, certes, est prêt à cautionner la meme politique, mais organise encore beaucoup de militants ouvriers ou non ouvriers mais sincères, de jeunes etc (sans doute beaucoup plus que toute l'EG réunie) et tient un discours ambigue tout en prétendant tout de meme encore défendre les interets des classes populaires. Et bien entendu de syndicats comme la CGT.
Alors quelles alliances électorales sont possibles dans ces conditions ? D'abord, un front électoral n'est pas véritablement un front unique, dans le sens où il ne permet que de mobiliser... des électeurs. Ne confondons donc pas une alliance purement électorale avec un front unique ou meme avec un "appel aux masses réformistes"etc. Néanmoins, tout accord électoral n'est pas une trahison. C'est en effet une question tactique. Mais on ne peut pas faire non plus n'importe quoi au nom de la tactique. LO l'a suffisamment répété à la LCR.
Alors un accord sur un programme clair de défense des travailleurs, local et national, avec le PC, pourquoi pas ? Avec le PS, ça parait tout de meme difficile en raison de la politique nationale sans ambiguité de ce parti. On voit mal des candidats PS prendre des positions claires pour 300 pour tous, le retour au 37,5 ans pour tous, l'occupation et la réquisition de tous logements vides, la régularisation de tous les sans papiers etc. Les candidats et maires PS, du moins ceux des villes un peu importantes, sont tous sans exception des politiciens compromis depuis longtemps dans des politiques anti-ouvrières. Comment serait-il possible d'établir un programme commun avec eux ? En admettant qu'ils se plient à de telles exigences, nous savons que ce serait pur opportunisme et cette alliance ne ferait que semer la confusion. D'autant qu'ils n'ont avec eux de militants ouvriers à qui nous pourrions nous adresser.
Dans ces conditions, on ne voit pas bien ce qui pourrait justifier, sauf cas exceptionnels, la présence de candidats LO aux cotés du PS. Plus de chances d'avoir des élus en raison d'une loi électorale antidémocratique ? Ce serait alors vraiment de l'opportunisme, pire que celui de la LCR dénoncé par le passé
Enfin, l'argument selon lequel le PC et le PS représentent davantage de monde que la LCR et que, par conséquent, ce serait à eux qu'il faudrait s'adresser en ignorant l'existence de la LCR ne tient pas debout. C'est la politique mène le PT depuis plusieurs dizaines d'années qui, tout en se prenant pour le seul parti révolutionnaire, méprisant profondément LO et la LCR, en est arrivé à force de tactique à la politique que l'on connait.
La priorité est de toute évidence de s'allier avec ceux qui sont le plus proches de nous et d'examiner ensuite, ensemble, les possibilités d'alliance avec le PC. Tout autre politique serait du sectarisme suicidaire, contraire à l'intéret des travailleurs.
Car aujourd'hui, face à la démission évidente de la gauche, qui ne fait meme pas semblant de soutenir les cheminots et autres travailleurs en lutte, ne critique que la "méthode" de la réforme, les possibilités de constituer un pôle radical sur des bases de classe sont plus fortes que jamais. Une politique électorale doit s'inscrire dans ces perspectives avant de viser à obtenir des élus.
Toutefois, comme je l'ai déjà dit trois fois, j'attend les textes officiels de LO expliquant clairement sa tactique électirale aux prochaines municipales.