(El convidado de piedra @ samedi 17 novembre 2007 à 18:15 a écrit : J'aimerais que cette rectification aille plus loin et plus long dans le temps. En fait pour moi elle est indispensable tant que les masses ,les larges masses ne voient pas clair dans le jeu des partis réformistes.
Aux masses! cela devrait être le mot d'ordre.
Et pas où on voudrait qu'elles se trouvent, mais où elle se trouvent réellement. Et en se moment elle se trouvent politiquement en phase avec les partis traditionnels (sauf 5% fluctuants entre LO et LCR et assez "volatiles" en plus).
Il me semble quand même que quand on réfléchit sur une plus grande échelle de temps, c'est évident que les classes laborieuses sont bien moins "à gauche" (en idées, et vis-à-vis des partis) qu'elles ne l'étaient il y a quelques décennies. C'est même assez flagrant, avec la chute du PCF.
Alors on peut faire le choix de s'adresser à la partie de la classe ouvrière qui espère encore quelque chose de Ségolène Royal, mais de là à raconter qu'il s'agit d'une fraction bien plus consciente que celle rattrapée par le populisme de droite, malheureusement la frontière est de plus en plus mince. S'adresser en priorité à ceux-ci se justifie de moins en moins. Il n'y a qu'à voir le nombre de travailleurs qui mordent à l'hameçon des travailleurs de la SCNF comme des "privilégiés". La tension travailleurs privé/public est malheureusement en pleine forme, et tout ce que trouvent à dire les Hollande et les autres aujourd'hui, c'est qu'il faut faire les réformes de la droite, mais plus en douceur.
A mon sens, seule une campagne proprement de classe peut renforcer l'extrème-gauche, pas à partir des impressions à la parti-démocrate du type "privilégier le social", mais en réaffirmant que les travailleurs font tous partie d'un même camp, capable de grandes choses quand il prend son propre avenir en main. Et ça me semble assez contraire à l'idée qu'il faut aller "aux masses" dans son parti-pris PS, quand en fait la conscience politique même réformiste a reculé.