Pour un nouveau parti révolutionnaire

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barnabé » 03 Nov 2007, 10:07

Deux nouveaux textes de la fraction sur le sujet:
Tribune dans la LdC:

a écrit : Tribune - Lettre ouverte à Lutte ouvrière et la Ligue communiste révolutionnaire

Chers camarades,
La Ligue communiste révolutionnaire propose de créer un nouveau parti à l’extrême gauche ? La Fraction répond « chiche ». À certaines conditions, évidemment, nous serions partie prenante. Et nous proposons à notre organisation Lutte Ouvrière de faire la même réponse.
Bien entendu cela ne signifie pas que nous sommes absolument certains qu’un tel parti peut voir le jour, même à l’échéance de fin 2008 que se fixe la LCR.
Mais nous sommes partants pour explorer avec LO, la LCR et éventuellement d’autres les opportunités que la situation politique et sociale nous offre de franchir un pas dans cette direction. Notre organisation a dit souhaiter la réussite de la LCR. Ce doit être le vœu de tous les militants et groupes révolutionnaires, quelles que soient leurs divergences politiques, tactiques ou organisationnelles actuelles, du moins si c’est bien un parti ouvertement révolutionnaire que la LCR entend construire, et pas seulement anticapitaliste, écologiste, altermondialiste… ce qui reste ambigu et flou sur la question du réformisme. Ce point est encore en débat dans ses rangs et ne sera officiellement tranché que dans trois ou quatre mois lors de son prochain congrès. C’est une raison supplémentaire de ne pas se contenter d’être attentifs, même d’une attention bienveillante à ses efforts. Pour tirer, le moment venu, une honnête conclusion sur la faisabilité ou non de ce qui nous est proposé, il faut être partie prenante et engagée de la tentative.
Les révolutionnaires ont recueilli depuis 12 ans aux élections présidentielles, les plus politisées des élections dans ce pays, celles auxquelles participe le plus grand nombre d’électeurs, plus de 5 % des voix sur les candidatures d’Arlette Laguiller et Olivier Besancenot, combinées ou non. À peu près autant aux élections européennes ou régionales lorsque la LCR et LO se sont présentées en commun. Cela signifie qu’une fraction non négligeable de l’opinion populaire attend quelque chose du courant révolutionnaire. Cela dit, la situation ne présente certainement pas que des facteurs favorables. Et cette réussite électorale ne signifie pas, nous le savons tous, un afflux automatique d’adhérents ou de militants assez important pour faire passer nos organisations actuelles, ou l’une d’entre elles, à un niveau qualitativement supérieur, ne serait-ce qu’en nombre de membres pour ne pas parler en qualification politique.
En l’absence de luttes sociales majeures, ce niveau supérieur ne pourrait être atteint qu’au travers du regroupement des organisations révolutionnaires existantes dont le nombre de militants, aussi restreint soit-il, est sans aucun doute nettement supérieur à celui des nouveaux adhérents amenés par nos succès électoraux, y compris le dernier en date, celui de la LCR ce printemps dernier. Les chiffres évoqués par vous-mêmes, camarades de la LCR, qu’on ne peut donc soupçonner d’être minimisés, en témoignent : sans discuter même la qualité et la longévité de ces nouvelles adhésions, LO et la LCR organisent déjà chacune, dans et autour d’elle, un nombre de militants plus important.
Certes l’unité des révolutionnaires n’est elle-même possible qu’à la condition qu’elle entraîne assez de nouveaux venus pour qu’ils puissent être le garant et le ciment de cette unité tout en portant le mouvement révolutionnaire à un niveau supérieur. C’est un des éléments, même si ce n’est pas le seul, qui a manqué aux précédentes tentatives de rapprochement LO-LCR (ou d’autres différentes combinaisons d’organisations). De ces échecs passés est né un sentiment de scepticisme dans nos deux organisations et amène aujourd’hui la LCR à déclarer la plus grande méfiance devant toute idée de fusion « par le haut ». Mais est-il vraisemblable d’envisager la construction d’un parti qui ne pourra se faire s’il n’y a un regroupement des militants existants, sans que le processus comprenne aussi, même si ce n’est pas seulement, le rapprochement voulu, discuté et décidé des organisations existantes ? La crainte compréhensible de ne pas renouveler les expériences infructueuses du passé ne pourrait-elle pas cacher le retour des vieilles attitudes, qui parfois furent à tour de rôle celles de nos deux organisations, triomphalisme qui invite à tirer la couverture à soi seul d’une part, simple attente des jours meilleurs de l’autre ?
Et ce n’est pas être d’un optimisme béat que penser en effet que certaines des circonstances actuelles, en particulier le discrédit de la gauche, permettent aujourd’hui d’espérer que la volonté réelle, annoncée et affichée, de tenter ensemble d’explorer les possibilités de construire une organisation révolutionnaire plus large, plus unie et plus efficace amènerait aux révolutionnaires ces troupes fraîches dont ils ont besoin. En tout cas c’est un pari qu’on peut faire alors que la gauche est en ruine organisationnellement et surtout politiquement, est même un repoussoir pour beaucoup dont une partie de la jeunesse. Mais ceux-là ne se tourneront vraiment et décidément vers les révolutionnaires que si ceux-ci apparaissent au contraire offrir des perspectives différentes et plus attractives, non seulement politiques mais organisationnelles. Ce n’est pas la première fois que la gauche gouvernementale est en miettes en France. Pas la peine de remonter au score ridicule de Gaston Defferre aux présidentielles de 1969 : il nous suffit de rappeler celui de Lionel Jospin en 2002. Pourtant le PS a toujours pu remonter la pente. Facilement même. D’autant plus facilement que l’extrême gauche n’a pas alors été à la hauteur.
Explorer les possibilités de créer un nouveau parti exige de définir les contours programmatiques ou organisationnels qui pourraient être les siens. C’est ce que la LCR commence à faire. C’est ce à quoi nous invitons notre organisation à participer. Mais un parti se définit aussi et avant tout par sa politique. C’est aussi et d’abord les possibilités d’une politique commune, au moins sur quelques sujets essentiels, que les révolutionnaires doivent explorer. Cette tâche nous est de plus imposée par les échéances immédiates auxquelles, unis ou en ordre dispersé, nous avons de toute manière tous à faire face.
Il y a bien sûr l’échéance du calendrier avec la préparation des élections municipales dans moins de 6 mois maintenant. Elles font l’objet d’une importante préoccupation de la LCR comme de LO, nul besoin de s’en cacher. Il y a sept ans LO et la LCR n’étaient pas parvenues à présenter des listes communes. Les questions de la constitution des listes dès le premier tour, des alliances ou des appels à voter au second avaient constitué des obstacles insurmontables. De toute évidence les positions prises lors des dernières élections par les deux organisations, quoi qu’on ait pu en penser, suggèrent que ces questions ne peuvent plus constituer des points d’achoppements. Et donc qu’il vaudrait mieux aborder dès maintenant le problème de la constitution des listes d’extrême gauche. Ne serait-ce d’ailleurs que pour éviter d’un côté ou de l’autre des dérives non souhaitables sur la droite et, pire, le spectacle ridicule d’une concurrence entre nos deux organisations pour gagner des alliances dans la gauche de la gauche, sans parler (on n’ose l’évoquer) dans la gauche elle-même.
Mais l’échéance majeure (et immédiate) n’est pas électorale. Rarement le monde du travail a eu affaire à une offensive gouvernementale et patronale aussi rude et aussi globale que celle qui bat son plein sous la conduite de Sarkozy et consorts. Rarement donc il y a eu autant besoin d’organiser une riposte globale, de faire de toutes les revendications et de toutes les luttes un seul objectif et une seule lutte. Ce n’est, nul ne s’en étonnera parmi nous, ni la préoccupation de la gauche politique ni celle de la gauche syndicale. L’une et l’autre, plus soucieuses de la fausse contestation dans les institutions ou les négociations avec le patronat que du vrai combat sur le terrain, s’apprêtent à s’accommoder et encourager des luttes dispersées, secteur par secteur, sur des objectifs tout aussi dispersés. Dans ce contexte, il s’agit pour les révolutionnaires à la fois de participer pleinement à toutes les mouvements aussi limités soient-ils et dans le même temps de défendre la perspective du mouvement d’ensemble, donc d’agir aux côtés des forces qui ne veulent pas dépasser ces actions limitées tout en combattant ces limitations et la politique de nos alliés du moment.
La politique de front unique que prône la LCR est sans doute nécessaire, à condition que ce ne soit pas une politique qui aboutisse à mettre les révolutionnaires à la remorque de la gauche comme nous en avons eu l’exemple avec sa participation (heureusement éphémère si nous avons bien compris !) au soi-disant comité national de riposte de la gauche dont le seul résultat a été un appel à une insignifiante journée d’action, alors que la vraie question à l’ordre du jour – celle justement que voulait éviter le PS – était d’organiser la riposte des salariés des régimes spéciaux et l’étendre à tous les autres dont les retraites sont aussi mises en cause ? Front unique peut-être, mais alors à l’envers, et certainement pas dans l’intérêt du monde du travail que nous voulons représenter. Nos deux organisations ont mieux à faire et sans aucun doute le feraient mieux ensemble, si elles convenaient justement d’en discuter systématiquement ensemble.
C’est justement pour aborder l’ensemble de ces problèmes, de l’éventuelle création d’un nouveau parti jusqu’à l’intervention immédiate dans les luttes que nous préconisons l’instauration de rapports réguliers et systématiques entre la LCR et LO, à tous les niveaux, à commencer par celui des directions. Il est temps que les contacts soient pris, si ce n’est déjà fait. Cela dépend de LO évidemment et c’est pour cela que nous avons proposé à notre organisation de répondre explicitement à l’appel de la LCR, fait jusque-là à la cantonade. Mais cela dépend tout autant de la LCR. Quand une initiative politique est utile et nécessaire ce n’est pas celui qui la prend qui peut y perdre du crédit.
Avec l’espoir de voir concrétiser nos souhaits dès les prochains jours.
Le 04 octobre 2007
La Fraction l’Étincelle de Lutte ouvrière


Et une tribune publiée cette semaine dans Rouge (à la demande de la LCR).
a écrit :TRIBUNE LIBRE
Oui au nouveau parti... révolutionnaire


Lutte ouvrière (LO) l’avait tenté après le succès d’Arlette Laguiller, en 1995. Aujourd’hui, à la suite de celui d’Olivier Besancenot, la Ligue communiste révolutionnaire juge, à son tour, qu’existe la possibilité de construire un nouveau parti. Nous estimons, nous, la fraction L’Étincelle de LO, que toute opportunité qui se présente dans ce domaine doit être explorée et que ceux qui le tentent doivent être soutenus. C’est donc bien volontiers que nous répondons aux propositions de discussion et de participation de la LCR, et que nous militons pour que notre organisation, Lutte ouvrière, adopte la même attitude.

Nous entendons suivre activement l’élaboration de votre projet, et non seulement discuter avec la LCR, mais participer à tous les débats qui auront lieu, et auxquels nous pourrions être invités, soit au sein de la LCR, soit avec tous ceux qui se disent intéressés. Cela, sans réticence, mais évidemment non sans questionnement. C’est une ou deux de ces questions que nous voulons déjà aborder dans cette tribune, puisque les camarades nous invitent à participer à leur débat.

Des déclarations et articles dont nous avons pu avoir connaissance, des débats auxquels nous avons pu assister, nous tirons l’impression que, au stade où nous en sommes, vos visées oscillent entre un parti révolutionnaire et un rassemblement des anticapitalistes, écologistes, féministes, altermondialistes, internationalistes, trotskystes, guévaristes, courants du PCF (nous en passons certainement, des meilleurs... ou des pires).

Certes, si nouveau parti il doit y avoir, il ne peut que se constituer avec des gens de ces différents courants. Sinon, nous n’aurons au bout du compte que la LCR, un peu grossie de ses seuls nouveaux adhérents. Pourtant, le résultat sera bien différent si ces militants de sensibilités ou d’horizons divers se rassemblent sous une bannière révolutionnaire ou pas. Dans le second cas, en effet, nous n’aurions qu’un patchwork de toutes les sensibilités de l’extrême gauche et de la gauche de la gauche, sans réelle base commune, puisque mélangeant les révolutionnaires et ceux qui ne veulent même pas se dire tels. Et ce patchwork ne pourrait à la longue qu’éclater... ou dériver sur la droite, comme tant de ses prédécesseurs l’ont fait avant lui dans le monde.

Nous avons aussi noté, bien sûr, que vous ne voulez pas (ou ne voulez plus) d’un simple rassemblement de la gauche de la gauche. Mais les faits étant en général plus têtus que les meilleures intentions, il nous semble indispensable que le nouveau parti s’affirme ouvertement révolutionnaire. Cette délimitation ne devrait nullement repousser la plupart de ceux qui sont aujourd’hui intéressés par le projet. Celui-ci n’a-t-il pas été lancé par une organisation communiste révolutionnaire ? N’ont-ils pas voté pour beaucoup pour un candidat qui appartenait notoirement à cette organisation ? Le terme révolutionnaire publiquement affirmé ne devrait donc écarter et effrayer que ceux qui voudraient que la LCR se lance dans la constitution d’un parti du type de feu le PSU ou de l’actuelle Die Linke.

Liée à cette première question, il y a celle de votre attitude envers les groupes révolutionnaires existants. Là encore, nous avons bien noté que vous leur proposez, comme aux altermondialistes, écologistes, féministes, etc., de s’investir dans votre entreprise. Nous ne sommes pas certains cependant que, jusqu’ici, vous ayez particulièrement insisté. Pourtant, il n’y aura pas de nouveau parti s’il n’inclut pas le maximum des militants révolutionnaires qui sont actuellement dans différents groupes, petits ou grands, et surtout évidemment dans les plus importants, dont LO. Nous proposons à notre organisation de répondre à votre appel. Mais, pour envisager une collaboration, il faut qu’il y en ait la volonté des deux côtés. Or, jusqu’ici, elle ne s’est pas trop montrée, ni d’un côté ni de l’autre. Et nous ne voudrions pas que du vôtre, ce soit le signe que, fort des derniers résultats électoraux, vous estimiez pouvoir négliger les autres.

Les succès électoraux de la LCR n’ont diminué ni l’implantation, ni l’importance dans la vie politique et sociale de LO (et d’autres...). Or construire un parti, c’est non seulement lui donner un programme, mais aussi lui donner une politique et des possibilités d’intervention dans les luttes. Pour celles-ci, la collaboration entre LO et la LCR (ce qui ne veut pas dire exclure qui que ce soit évidemment) est toujours indispensable. Encore plus en cette rentrée 2007, où les travailleurs ont commencé à riposter à l’offensive de la droite au gouvernement et du patronat.

La fraction L’Étincelle de Lutte ouvrière
Barnabé
 
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Message par giuseppe » 17 Nov 2007, 17:22

(Vérié @ samedi 29 septembre 2007 à 14:56 a écrit :
(artza @ samedi 29 septembre 2007 à 14:17 a écrit : [Pour l'instant LO reste attentive et bienveillante.

Quoi faire de plus et de mieux?


Que faire de plus ? Ne pas se contenter d'être un spectateur attentif, meme bienveillant !

Ce qui caractérise la situation actuelle, c'est le fait que jamais le PC n'a été aussi déboussolé. Et pourtant il reste un "réservoir" de militants et sympathisants : des dizaines de milliers ! Comme on a pu le constater encore cette année à la fête de L'Huma.

Jamais aussi ces militants n'ont été aussi attentifs à l'attitude de l'extrême-gauche, surtout celle de la LCR. Encore ce matin, L'Huma disserte sur la non signature de la LCR d'un appel équivoque et expose les raisons du refus de la LCR avec une relative objectivité à laquelle nous ne sommes pas habitués. Car L'Huma sait que la LCR a l'oreille d'une partie importante du milieu PC.

Dans une situation pareille, on ne peut pas rester "spectateur bienveillant", il faut essayer de proposer des perspectives à ces dizaines de milliers de camarades du PC. Jusqu'à présent, ceux qui s'éloignaient du PC tombaient généralement dans les filets de la sociale-démocratie ou de regroupements éphèmères intermédiaires.
Pour la première fois, nous voyons une partie des militants qui tendent à rompre plutôt sur la gauche. Leur évolution future dépendra pour une bonne part de nous.
Déboussolés, ils peuvent se retrouver dans des comités anti-libéraux et servir de marchepied à des démagogues genre Bové, voire des politiciens PS qui adoptent une stratégie marketing de gauche etc.

De plus, face aux attaques actuelles contre les travailleurs, un pôle de résistance est indispensable, au delà des regroupements et cartels ponctuels. Cela pourrait contribuer à redonner confiance à une partie des travailleurs.

La LCR renoncerait provisoirement, selon vos infos, à son regroupement. On a l'impression que ça arrangerait certains qu'on continue comme avant. Il me semble qu'il faut être plus offensif sur ce terrain. Pourquoi LO ne reprendrait-elle pas la proposition à son compte ? LO et la LCR représentent les principales composantes de l'EG. (Je ne crois pas qu'on puisse classe le PT dans l'EG aujourd'hui...). Rien ne peut se faire sans l'une ou l'autre de ces composantes.
Et le contenu d'un regroupement n'est pas donné d'avance. Il dépendra bien évidemment du rapport de forces interne, sur ce plan je suis d'accord avec le texte de la Fraction.

dis camarade

tu trouves que lo et la lcr sont revolutionnaires toi?

tu as raison le pt n'est pas d'extreme gauche mais il se bat
tu sais ca ne sert a rien de crier au loup si vous ne faites rien pour le déloger
nous on se considere comme un parti ouvrier point.
- les petites médisances et les grosses calomnies sur la LCR, tu te les gardes pour tes réunions de cellule - Jacquemart
giuseppe
 
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Message par giuseppe » 17 Nov 2007, 17:28

(Isa @ mardi 2 octobre 2007 à 17:39 a écrit : Sur l'Italie et le Brésil, tu as tout faux!
La 4 ème internationale a désavoué la section brésilienne, et en Italie, nos camarades organisent l'opposition à la majorité de PRC qui a capitulé. Sinistra critica n'a rien à voir avec le gouvernement, bien au contraire, elle fait son boulot d'organisation trotskyste, et elle le fait plutôt bien....
en italie les militants du su soutiennent qu'on le veuille ou non la politique de prodi ils font semblant de demissionner et puis... ils reviennent
c'est dommage
giuseppe
 
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