Conférence nationale de la LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par zeanticpe » 30 Juin 2006, 04:40

merci Zelda.
Ca me conforte dans ce que je pensais et ca l'éclaircit.

LouisCR, je ne pensais pas à un débat LO-LCR, pas du tout. Je répondais à Puig sur sa remarque plus radicaliste que LO et LCR, et je faisais juste remarquer que cela vaut toujours le coup de se demander si on n'est pas un peu entrainer dans un courant d'idées réformistes. La-dessus, Zelda m'a éclaici pour la question que je posais.
La critique de Puig s'adressait à LO et LCR, et pour te dire la vérité, dans ma remarque, je ne faisais pas de distingo LO-LCR, dans la mesure où la remarque de Puig qualifiait églament les 2 propositions sur l'interdiction des licenciements d'agitatifs et réformistes.
Maintenant quand tu dis qu'il ya une différence de taille entre LO et le PC, tu as raison. LO et le PC n'ont pas la même taille et pas les mêmes moyens. (Je fais comme toi: je fais exprès de donner un autre sens aux mots que tu as écris).
Alors ta critique de LO qui attend le grand soir, elle tombe mal, car cette idée, précisément d'interdire les licenciements dans les entreprises qui font du profit, tombe très bien aujourd'hui, au moment où les profits n'ont jamais été aussi élevés et tout ce qu'on peut espérer, toi et moi c'est que cela soit repris dans les futurs combats contre les licenciements.
zeanticpe
 
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Message par Combat » 30 Juin 2006, 04:58

L'interdiction des licenciements est une partie integrale du programme de transition elabore en 1938 par Trotsky. C'est justement parce que les capitalistes n'accepteront jamais cette mesure que cette derniere devra finalement pousser les masses a renverser le regime actuel. Dans l'entendement de Trotsky, le programme minimal des revendications quotidiennes est intimement lie au programme maximum qui seul peut les realiser.
Combat
 
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Message par Ottokar » 30 Juin 2006, 05:03

Sur les licencements, comme sur le reste, nos programmes ne sont pas réalistes, ou alors à la façon de 68 "soyons réalistes, demandons l'impossible" ! Sauf que ce que nous demandons n'est pas impossible. C'est simplement incompatible avec cette organisation sociale. C'est bien l'essence d'une revendicaion "transitoire", une revendication comme celles du programme de transition de Trotsky, qui parte des besoins des gens mais qui, pour être satisfaite, impose en réalité d'aller chercher le pouvoir des bourgeois et de le leur arracher.

Sur les licenciements, quel est le problème ? le problème n'est pas "économique", sur la necessité d'adapter l'éconmpie, de fermer des boîtes désuètes, etc. Il est que dans ce cas, les salariés sont victimes et les bourgeois les bénéficiaires. Lorsqu'un patron nous dit qu'il n'a plus de sous, sur le moment, c'est peut-être vrai. Les comptes, pour autant qu'on y accède et qu'ils soient sincères, montreraient peut-être que a boîte est déficitaire. Et alors ? Faut-il pour autant qu'on exlique aux salariés qu'ils n'ont plus qu'à pointer à l'ANPE ? Pas du tot, en ce cas, on leur dit "oui, mais avant cette boîte a fait de l'argent... où est-il passé ?" et parfois, on le voit, dans les appartements du propriétaire, ses voitures, etc.

Prendre sur le capital, réquisitionner, accéder la comptabilité non seulement des entreprises mais à celle de leurs actionnaires, de leurs propriétaires, c'est une façon de dire qu'il faut arracher au patronat son pouvoir.

On ne veut pas subir les licenciements et le chômage ? et bien, montrons qu'il y a des moyens de ne pas les subir. Mais c'est en prenant sur la fortune présente et passée des bourgeois, et en la mettant au service de la collectvité. Mais ! Considérer que la propriété privée n'est plus garantie sort de la démocratie, c'est verser dans la dictature... oui, c'est ce qu'on appelle la dictaure du prolétariat !
Ottokar
 
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Message par Combat » 30 Juin 2006, 05:12

Effectivement c'est un point fondamental du programme de transition qu'il est important de relire:

http://www.marxists.org/francais/trotsky/l.../trans/tran.htm
Combat
 
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Message par zeanticpe » 30 Juin 2006, 09:13

(Ottokar @ vendredi 30 juin 2006 à 06:03 a écrit : Sur les licencements, comme sur le reste, nos programmes ne sont pas réalistes, ou alors à la façon de 68 "soyons réalistes, demandons l'impossible" ! Sauf que ce que nous demandons n'est pas impossible. C'est simplement incompatible avec cette organisation sociale. C'est bien l'essence d'une revendicaion "transitoire", une revendication comme celles du programme de transition de Trotsky, qui parte des besoins des gens mais qui, pour être satisfaite, impose en réalité d'aller chercher le pouvoir des bourgeois et de le leur arracher.

Sur les licenciements, quel est le problème ? le problème n'est pas "économique", sur la necessité d'adapter l'économie, de fermer des boîtes désuètes, etc. Il est que dans ce cas, les salariés sont victimes et les bourgeois les bénéficiaires. Lorsqu'un patron nous dit qu'il n'a plus de sous, sur le moment, c'est peut-être vrai. Les comptes, pour autant qu'on y accède et qu'ils soient sincères, montreraient peut-être que a boîte est déficitaire. Et alors ? Faut-il pour autant qu'on exlique aux salariés qu'ils n'ont plus qu'à pointer à l'ANPE ? Pas du tot, en ce cas, on leur dit "oui, mais avant cette boîte a fait de l'argent... où est-il passé ?" et parfois, on le voit, dans les appartements du propriétaire, ses voitures, etc.

Prendre sur le capital, réquisitionner, accéder  la comptabilité non seulement des entreprises mais à celle de leurs actionnaires, de leurs propriétaires, c'est une façon de dire qu'il faut arracher au patronat son pouvoir.

On ne veut pas subir les licenciements et le chômage ? et bien, montrons qu'il y a des moyens de ne pas les subir. Mais c'est en prenant sur la fortune présente et passée des bourgeois, et en la mettant au service de la collectvité. Mais ! Considérer que la propriété privée n'est plus garantie sort de la démocratie, c'est  verser dans la dictature... oui, c'est ce qu'on appelle la dictaure du prolétariat !

merci.
Ca repond très bien à ma question. :smile:
zeanticpe
 
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Message par Combat » 30 Juin 2006, 16:37

Pourquoi ne pas poster le passage sur la question en entier?

Léon Trotsky

"Échelle mobile des salaires et échelle mobile des heures de travail

Dans les conditions du capitalisme en décomposition, les masses continuent à vivre la morne vie d'opprimés qui, maintenant plus que jamais, sont menacés d'être jetés dans l'abîme du paupérisme. Elles sont contraintes de défendre leur morceau de pain, même si elles ne peuvent l'augmenter ou l'améliorer. Il n'y a ni possibilité ni besoin d'énumérer ici les diverses revendications partielles qui surgissent chaque fois des circonstances concrètes, nationales, locales, professionnelles. Mais deux maux économiques fondamentaux dans lesquels se résume l'absurdité croissante du système capitaliste, à savoir le chômage et la cherté de la vie, exigent des mots d'ordre et des méthodes de lutte généralisés.La IV° Internationale déclare une guerre implacable à la politique des capitalistes qui, pour une part considérable, est celle de leurs agents, les réformistes, tendant à faire retomber sur les travailleurs tout le fardeau du militarisme, de la crise, de la désagrégation des systèmes monétaires et de tous les autres maux de l'agonie capitaliste. Elle revendique du TRAVAIL et une EXISTENCE DIGNE pour tous.

Ni l'inflation monétaire, ni la stabilisation ne peuvent servir de mots d'ordre au prolétariat, car ce sont deux bouts d'un même bâton. Contre la cherté de la vie, qui , au fur et à mesure que la guerre se rapprochera, prendra un caractère de plus en plus débridé, on ne peut lutter qu'avec le mot d'ordre de l'ECHELLE MOBILE DES SALAIRES. Les contrats collectifs doivent assurer l'augmentation automatique des salaires, corrélativement à la montée des prix des articles de consommation.

Sous peine de se vouer lui-même à la dégénérescence, le prolétariat ne peut tolérer la transformation d'une partie croissante des ouvriers en chômeurs chroniques, en miséreux vivant des miettes d'une société en décomposition. Le droit au travail est le seul droit sérieux que l'ouvrier ait dans une société fondée sur l'exploitation. Cependant, ce droit lui est enlevé à chaque instant. Contre le chômage, tant "structurel" que "conjoncturel", il est temps de lancer, en même temps que le mot d'ordre des travaux publics, celui de l'ECHELLE MOBILE DES HEURES DE TRAVAIL. Les syndicats et les autres organisations de masse doivent lier ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas par les engagements mutuels de la solidarité. Le travail disponible doit être réparti entre tous les ouvriers existants, et cette répartition déterminer la longueur de la semaine de travail. Le salaire moyen de chaque ouvrier reste le même qu'avec l'ancienne semaine de travail ! Le salaire, avec un minimum strictement assuré, suit le mouvement des prix. Aucun autre programme ne peut être accepté pour l'actuelle période de catastrophes.

Les propriétaires et leurs avocats démontreront l' "impossibilité de réaliser" ces revendications. Les capitalistes de moindre taille, surtout ceux qui marchent à la ruine, invoqueront, en outre, leur livre de comptes. Les ouvriers rejetteront catégoriquement ces arguments et ces références. Il ne s'agit pas du heurt "normal" d'intérêts matériels opposés. Il s'agit de préserver le prolétariat de la déchéance, de la démoralisation et de la ruine. Il s'agit de la vie et de la mort de la seule classe créatrice et progressive et, par là même, de l'avenir de l'humanité. Si le capitalisme est incapable de satisfaire les revendications qui surgissent infailliblement des maux qu'il a lui-même engendrés, qu'il périsse ! La "possibilité" ou l' "impossibilité" de réaliser les revendications est, dans le cas présent, une question de rapport des forces, qui ne peut être résolue que par la lutte. Sur la base de cette lutte, quels que soient ses succès pratiques immédiats, les ouvriers comprendront mieux que tout la nécessité de liquider l'esclavage capitaliste".

Donc de cette partie du programme de transition trois mots d'ordre transitoires ressortent:
1)interdiction des licienciements
2)augmentation des salaires
3)diminution des heures de travail
Combat
 
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Message par Raymond » 30 Juin 2006, 17:06

Moi ce qui me semble ridicule c'est de penser être trotskiste en annonant le programme de transition écrit en 1938. Trotski, en bon matérialiste, savait prendre en compte le contexte et les évolutions du capitalisme et du mouvement ouvrier depuis les premiers écrits datant du 19ième siècle. Ce qui compte ce n'est pas ce qu'il a écrit mais de comprendre quelle a été sa méthode et donc comment on actualise la démarche transitoire en 2006. A bas le catéchisme! Vive le marxisme!
Raymond
 
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Message par Combat » 30 Juin 2006, 17:11

Ben je sais pas mais pour moi le premier passage me semble etre tres clair: du travail pour tous c'est pas de licienciements, de meme que les 30 ou 35 heures c'est l'echelle mobile des heures de travail. Effectivement les termes peuvent changer mais le fond reste le meme.
Quant au fait que le programme soit vieux...on pourrait en dire autant du Capital de Marx. Reactualiser oui, mais jeter le bebe avec l'eau bain ca non.
Combat
 
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