(Vérié @ vendredi 14 novembre 2008 à 11:43 a écrit : Mais Mélenchon n'a rien construit du tout pour le moment ! Si Mélenchon organisait des dizaines de milliers d'ouvriers combatifs, le problème pourrait se poser en effet, mais il en est vraiment très, très loin...
Il n'est même pas du tout certain que Mélenchon réussisse à faire en France l'équivalent en plus petit de Die Linke, car la configuration politique n'est pas la même des deux cotés du Rhin...
De plus, on ne peut même pas exclure que Mélenchon rentre au bercail PS si on lui fait des propositions intéressantes.
Je suis d'accord avec ça. Il n'y a en France pas vraiment de place pour une orientation Die Linke (c'est à dire faire vivre un parti plus lié aux luttes mais dans le but de passer des accords de gestion avec l'ex social-démocratie pour la pousser à faire une politique un peu plus à gauche), pour la simple et bonne raison que, contrairement à ce qui se passe en Allemagne, cette orientation n'est pas neuve du tout chez nous : elle est celle du PCF depuis des décennies, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle bat de l'aile... Il devrait logiquement y avoir une fusion entre l'essentiel du PCF et le parti de Mélenchon (on va l'appeler comme ça, puisque dans un grand élan de pratique collective il annonce seul -avec Dolez - qu'il crée un parti, ça doit être quelques chose la démocratie interne à PRS, vue la manière dont c'est annoncé..), mais je pense pas que leur union va permettre de donner une quelconque dynamique à cette résurrection de la social-démocratie historique. Cela peut avoir quelques effets électoraux ponctuels, mais je ne les vois pas construire un parti de véritable importance.
a écrit :
De plus, on ne peut même pas exclure que Mélenchon rentre au bercail PS si on lui fait des propositions intéressantes.
ça par contre, j'y crois pas du tout, et je suis déja très surpris qu'il en soit sorti. De ce point devue, j'ai même un certain respect pour son attitude, parce que pour sa carrière personnelle (de type qui jusque là a été essentiellement sénateur plus que quoi que ce soit d'autre), cette sortie est un risque énorme, un truc qui peut lui faire perdre tout poids politique un minimum significatif.