Au début du "téléphone sonne" Nathalie Arthaud intervient sur ce sujet :
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/mu...telephone-sonne
(Jacquemart @ vendredi 19 juin 2009 à 18:13 a écrit :a écrit :sans pour autant qu'il y ait réellement de pression extérieure, s'il s'agit vraiment d'un choix individuel, même d'un choix d'aliénée,
C'est ça qui n'a pas de sens. Ou en tout cas, pas celui de pouvoir nous servir de critère... à supposer que ce critère soit applicable, ce qui n'est même pas le cas. Parce que qui va déterminer si le port de la burqa est un acte "libre" ou contraint ? J'aimerais bien le savoir.
Et bien justement: dans tous les cas, personne à part la première concernée ne peut avoir d'avis sur la question. C'est pourquoi je le répète, je suis pour que la loi interdise de contraindre une femme à porter le voile. Peut-être cette commission d'enquête aboutira à une loi de ce genre, souhaitons-le. Maintenant ça peut paraître anecdotique à certains mais pas à moi: pour ce qui est de Gérin, il ne se place pas du tout dans le contexte de la lutte contre les violences faites aux femmes mais au contraire, en s'alliant avec des xénophobes, dans le contexte de la stigmatisation de la population musulmane. Et cette loi aussi si elle nait s'inscrira dans ce contexte, qui sait peut-être avec d'autres lois xénophobes. Je m'inquiète de cette alliance de députés PCF avec la droite et l'extrême droite sur ce thème là.a écrit :Et puis, si l'exemple des femmes battues ne te convainc pas (parce que tu refuses d"y voir ce qui t'embête), en voilà un autre, celui de l'excision : dans bien des cas, l'excision est réclamée par les jeunes filles elles-mêmes ; car c'est la condition nécessaire pour devenir une "femme respectable". Et alors ? Est-ce une raison pour "dans ce cas précis", l'autoriser ?
Ce n'est pas que je refuse de voir ce qui m'embête, c'est que ce n'est pas la même chose. Même problème avec l'excision d'ailleurs: c'est l'exciseur qui est coupable de violence envers autrui. Les actes de violence envers autrui ça relève du pénal, envers soi-même ça relève tout au plus de la psychiatrie.a écrit :Quant à dire qu'une loi fera évoluer les mentalités : peut-être (sans doute) que non, ou que pas assez. Mais laisser faire, comme actuellement, ça fait évoluer quoi comme mentalités, et dans quel sens ? Et combattre l'interdiction de cette chose, ça fera évoluer quoi et dans quel sens ?
a écrit :Ce n'est pas que je refuse de voir ce qui m'embête, c'est que ce n'est pas la même chose. Même problème avec l'excision d'ailleurs: c'est l'exciseur qui est coupable de violence envers autrui. Les actes de violence envers autrui ça relève du pénal, envers soi-même ça relève tout au plus de la psychiatrie.
a écrit :
Je ne pense pas qu'une loi résoudrait tout le problème, mais, comme pour le voile à l'école, elle pourrait au moins servir d'appui à ceux qui combattent cette oppression grave des femmes
a écrit :
Aucune loi ne devrait bien sûr permettre d'inquiéter la victime. Mais elle devrait permettre d'interpeller l'homme qui l'accompagne (quand il y en a un) et elle devrait permettre de poursuivre en justice tout individu mâle faisant de la propagande pour cette pratique et de le condamner à porter lui-même le voile intégral. Pour ce qui est des mineures, le parent responsable et surtout le responsable religieux qu'il écoute devraient bien sûr être systématiquement inquiétés.
a écrit :
Et puis le risque est minime car je ne vois pas trop ces machos faire eux-mêmes les courses, accompagner les gosses à l'école... tâches qu'ils considèrent comme juste bonnes pour les femmes
a écrit :
Quant à ceux qui prétendent qu'il y aurait du racisme derrière toute tentative pour faire reculer ces pratiques même pas dignes du moyen-âge, ou qui refusent de les combattre sous prétexte que des racistes pourraient les suivre, ce ne sont pour moi que des opportunistes
a écrit :
De toute façon, un vrai recul des idées réactionnaires véhiculées par les curés, les mollahs et les rabins ne s'obtiendra que lorsque les milieux qu'ils influencent leur échapperont parce qu'on les gagnera nous-mêmes par des victoires sociales remportées avec eux contre leurs oppresseurs dans les lieux de travail et dans les quartiers.
a écrit :
comme le fait Nathalie dans l'intervention que j'ai entendue sur France-Inter, de faire pencher la balance dans le bon sens
a écrit :
Et puis on pourrait peut-être rajouter dans l'interdiction des signes vestimentaires dégradants la cornette, la soutane ou la tenue de carnaval des adorateurs de Krishna.
a écrit :La situation est très différente. L'interdiction à l'école présentait déjà des avantages et inconvénients, mais une jeune fille pouvait dire à sa famille :"Voyez, c'est interdit à l'école et je veux y aller etc". On ne voit pas du tout en quoi une loi sur la burka pourrait jouer le même rôle.
(totore @ samedi 20 juin 2009 à 10:26 a écrit : Brève sur le site LOa écrit :samedi 20 juin 2009
L’hypocrisie de la politique du gouvernement
Certains députés envisagent une loi contre le port de la « burqa » en France. La dignité des femmes ne peut en effet pas s’accommoder de l’existence de ces prisons ambulantes imposées par des dictateurs en puissance.
Mais les hommes politiques de droite qui reprennent l’idée d’une loi n’ont aucun scrupule ni à vendre des armes aux régimes réactionnaires arabes ni à faire bombarder des populations civiles en Afghanistan ni, enfin, à soutenir là-bas un régime qui justifie le viol conjugal.
La défense du sort des femmes dans le monde ne passe surtout pas par eux !
a écrit : Jeug
Ca va bien d'axer toute une argumentation sur la distinction entre celles qui portent la burka sous la contrainte et celles qui le feraient pour le plaisir
(Vérié @ samedi 20 juin 2009 à 11:05 a écrit : des femmes qui vivraient seules et porteraient néanmoins la burka par aliénation religieuse, il faudrait les condamner ?
Ben oui, si c'était interdit... C'est pas un effet prévisible de l'interdiction ? Maintenant un juge, même d'une justice bourgeoise, peut prononcer une peine symbolique, de principe, voire prononcer un non-lieu. Il y a des affaires d'euthanasie qui se règlent comme ça.
"Cirer les pompes de Fadela Amara", Nathalie ne lui a pas ciré les pompes, elle a dit son accord avec elle sur une partie de son expression publique. Ce serait interdit, sous prétexte qu'elle est sous-ministre dans un gouvernement de la bourgeoisie ?
Tu avais protesté quand Arlette avait dit son accord avec S. Veil sur l'avortement, ou son accord avec Badinter sur la peine de mort ?
En disant "cirer les pompes", en réalité tu balayes devant la porte de ceux qui militent contre les droits des femmes, en particulier d'origine musulmane ou maghrébine.L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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