Municipales - second tour

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Ottokar » 26 Mars 2008, 10:13

Merci à Vérié de ces précisions, je n'ai pas été chercher à ce point.

Sans polémique, une précision sur ses précisions cependant : ceux qui ont assisté à un conseil ont du voir que le maire faisait voter le NOMBRE de conseillers, car ce nombre est encadré par la loi, mais pas forcément les noms ! Les adjoints ne sont pas plus "élus" que les délégués et les uns comme les autres sont des "sous-fifres" du maire, auquel la loi bourgeoise donne les pouvoirs d'un véritable potentat. Même si la majorité changeait en cours de mandat par exemple, que les conseillers de la liste du maire ne voulaient plus de lui, une fois qu'ils l'ont élu, ils n'ont pas le pouvoir de le renverser ! On pourrait voir un maire gouverner de façon minoritaire : un conseil est élu et deux partis composent la majorité, A et B, 16 conseillers de l'un et 15 de l'autre. Si en cours de route un conseiller de A passe au parti B, ou qu'il décède ou démissionne et que le suivant de liste soit B, le maire, du parti A dans cet exemple, reste en place ! L'ordre du jour est fixé par le maire, la parole est donnée par le maire, selon ce qu'il juge bon, et s'il ne veut pas vous donner la parole, vous ne l'avez pas, ou s'il ne veut pas vous la redonner, après votre intervention, et ben, vous ne l'avez plus. On fait une intervention, le maire répond n'importe quoi, et pas moyen de reprendre la parole. On peut crier, ce n'est pas au PV (ce sont souvent des bandes enregistrées).

Adjoint comme délégué, on peut donc se voir retirer sa délégation du jour au lendemain, sur simple décision du maire. Et on l'a vu plus d'une fois. Les conseillers, eux, sont des "élus du peuple" et ne peuvent être destitués. Charmes de la démocratie bourgeoise.... dans laquelle, rappelons-le, les maires, fonctionnaires d'autorité, représentants de la république et du pouvoir, ont été longtemps NOMMES, même lorsque leur conseil était déjà élu !

Quant aux syndicats, les camarades (je ne parle pas que de LO cela va de soi) ne peuvent plus faire la fine bouche aujourd'hui et nous occupons souvent des postes par défaut, parce que le manque de militants nous les donne. La base militante, nous ne l'avons pas toujours et ces postes nous servent parfois même à nous la constituer, comme le fait d'être Délégué du Personnel. Dans la campagne, LO a dit que les élus de LO seraient de véritables délégués du personnel de la population à la mairie, rendant compte de ce qui s'y dit, mobilisant la population, etc. Tels qu'ils se comportent dans les syndicats (même par rapport aux autres camarades à l'extrême-gauche, le PT dans FO étant en effet l'exemple le plus caricatural et le plus abouti) je crois qu'on peut leur faire confiance là-dessus.
Ottokar
 
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Message par artza » 26 Mars 2008, 11:35

(Vérié @ mercredi 26 mars 2008 à 09:41 a écrit :

J'en viens aux conséquences politiques. Tu comparais la situation où le secrétaire général du syndicat vient fair eun discours nationalo aux chantiers navals avec celle de l'exemple que je citais, quand le maire se pointe dans les réunions locales.
(Il se pointe presque toujours quand il y a du monde.) Les deux situations sont très différente car une section syndicale locale a beaucoup plus d'autonomie par rapport à la direction de branche ou nationale du syndcat qu'un "conseiller délégué" ou meme un adjoint par rapport au maire. Ces derniers n'en ont aucune, ils sont soumis à l'autorité permanente du maire.

De plus, pour poursuivre avec cette comparaison entre les municipalités et les syndicats qui tient tant à coeur à certains : dans un syndicat, on ne prend pas de places dans l'appareil sans avoir une base militante suffisante (sinon c'est FO version PT ou FSU version LCR), c'est du moins un principe que j'ai appris à LO et qui me semble toujours juste.


Rapidement.

Tout est faux dans ce que tu racontes , du moins par rapport à ce que je connais.

Les sections n'ont aucune autonomie, aucune représentativité auprès de la direction, qui n'est absolument pas tenue de les recevoir.

Les représentants syndicaux locaux sont nommés par le syndicat et agréés par la direction.

Un simple coup de fil du secrétaire du syndicat auprès du directeur local et tu n'es plus "délégué".

La section a des sous, oui, mais il se peut qu'elle ne puisse pas en jouir car aucun de ses membres n'a obtenu la signature par le syndicat. Cette situation peut durer des années. Je connais deux cas.

Aujourd'hui la plupart des camarades qui ont la "responsabilité" d'une section toujours dans la branche que je connais l'ont par défaut.

Il n'y a pas d'autres candidats à cette charge. Le syndicat a le choix d'être représenté par un opposant ou de ne pas l'être, c'est aussi simple que ça.

Rarement, l'opposant apparait comme tel aux yeux de ses collègues dont tous sont à mille lieux d'imaginer qu'ils ont à faire à un ennemi mortel de la bureaucratie syndicale intégrée à l'Etat.

Tu parles de base militante suffisante, la base elle est bien petite, dans les cas que je connais les doigts des mains et des pieds suffisent à la compter et elle n'est pas militante.

Faire une réunion de syndiqués tout les mois en clair huit ou neuf fois par an est un effort constant qui nécessite souvent des encouragements extérieurs.

Toujours dans le secteur que je connais, le plus souvent les secrétaires de section ne sont élus par personne sauf ceux qui sont à LO pour cause ETC...

Bref, je comprends maintenant pourquoi lorsque je fais un parallèle entre syndicats et municipalités tu grimpes aux rideaux.

Tu ne connais rien à la situation des syndicats.

Du moins à ceux que je connais.

Ca m'étonnerait que ce soit complètement différent ailleurs.
artza
 
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Message par Vérié » 26 Mars 2008, 12:10

(artza @ mercredi 26 mars 2008 à 11:35 a écrit : Les sections n'ont aucune autonomie, aucune représentativité auprès de la direction, qui n'est absolument pas tenue de les recevoir.

Les représentants syndicaux locaux sont nommés par le syndicat et agréés par la direction.

Un simple coup de fil du secrétaire du syndicat auprès du directeur local et tu n'es plus "délégué".


Artza, tu te moques du monde.
Un délégué syndical est en effet désigné par le syndicat et peut etre démis de ses fonctions par un coup de fil, mais pas un élu du personnel.

Mais surtout, en pratique les sections syndicales mènent bien souvent leur petite tambouille locale comme elles l'entendent. Ce n'est pas vrai qu'elles sont controlées aussi strictement par l'appareil central du syndicat que ne l'est un adjoint par le maire.

Tu as encore aujourd'hui des camarades responsable local CFDT - le syndicat dont la politique de collaboration de classe est la plus marquée - qui mènent des politiques très correctes et j'en connais meme qui a mis sur pied un comité de grève pendant la dernière grève SNCF. Une telle différence de politique est absolument impossible dans une mairie où l'autorité du maire est sans partage.

J'attendais davantage de rigueur de ta part et moins de volonté de dénigrer pour dénigrer.

La question de la représentativité officielle, c'est un autre problème que je n'ai pas évoqué. Tu polémiques tout seul.
Vérié
 
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Message par artza » 26 Mars 2008, 14:40

(artza @ mercredi 26 mars 2008 à 11:35 a écrit : Tout est faux dans ce que tu racontes , du moins par rapport à ce que je connais.

Je ne me moque pas du monde.

Je parlais simplement de ce que je connais comme je l'écrivais.

Non, seulement tu parles de ce que tu ne connais pas, mais tu n'as même pas l'honneté de lire ce que l'on écrit, ou de le citer correctement.

Pour ta gouverne un élu du personnel n'est pas virable un conseiller municipal non plus :wavey:
artza
 
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Message par lavana » 26 Mars 2008, 17:21

(Vérié @ mercredi 26 mars 2008 à 12:10 a écrit :
Artza, tu te moques du monde.
Un délégué syndical est en effet désigné par le syndicat et peut etre démis de ses fonctions par un coup de fil, mais pas un élu du personnel.


(Artza a écrit :Pour ta gouverne un élu du personnel n'est pas virable un conseiller municipal non plus


Votre discussion devient surréaliste.

Mais c'est souvent le cas dans les forums
lavana
 
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Message par Leonid » 26 Mars 2008, 21:10

Il me semble que la majorité municipale peut virer un conseiller municipal en proclamant la dissolution du conseil et la tenue de nouvelles élections...
Leonid
 
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Message par yannalan » 26 Mars 2008, 21:18

Oui, mais tu prends des risques !
yannalan
 
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Message par Ottokar » 26 Mars 2008, 22:51

c'est en effet la seule façon de renverser un maire, lorsque la majorité du conseil démissionne et que le quorum n'étant plus atteint, il faut refaire les élections. Radical !
Ottokar
 
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Message par Valiere » 27 Mars 2008, 00:21

pour un seul conseiller municipal à virer aucun maire ne prendrait le risque de provoquer de nouvelles élections
Valiere
 
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