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("Liberation.fr" a écrit :Le non qui se méfie de Fabius
A gauche de la gauche, le référendum doit servir à rompre avec le «social-libéralisme».
Par Didier HASSOUX
lundi 15 novembre 2004 (Liberation - 06:00)
Comment être pour le non sans être pour Laurent Fabius ? C'est le dilemme auquel sont confrontés nombre d'opposants de gauche au traité constitutionnel. Et notamment ceux qui ambitionnent depuis une quinzaine d'années, à travers divers «machins», de «reconstruire et de transformer la gauche». Après l'éphémère comité Ramulaud, qui les avait occupés l'année dernière, une centaine d'entre eux se sont retrouvés sous l'égide de la Convergence citoyenne pour une alternative de gauche (CCAG), quatre jours durant à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Tous d'accord. Ici, pas de tribune, pas de chef et... pas beaucoup de chauffage non plus. Les chaises se font face et chacun, communiste ou vert, syndicaliste ou altermondialiste, tient à s'exprimer. Tous sont d'accord : le référendum sur le futur traité constitutionnel constituera une énième occasion de construire une «force sociale et politique» qui refuse «l'enfermement des peuples dans l'alternance entre une droite brutale et une gauche d'abandon, entre les défaites et la déception».
Coordinateur des «Marches européennes pour l'emploi», Michel Rousseau estime que «la victoire du non ouvre le champ de tous les possibles». Pour cela, le non doit d'abord l'emporter chez les camarades socialistes. Car, comme le résume Pierre Khalfa (Attac et G10 solidaires), «sans le non du PS, le non sera difficile dans le pays». Tout ce petit monde souhaite donc la victoire au sein du PS de Laurent Fabius sans jamais prononcer son nom sur François Hollande.
Paradoxalement, les mêmes reprochent à l'ex-Premier ministre de Mitterrand d'avoir orchestré «le virage social-libéral du PS»... «C'est pour cela qu'il faut dès maintenant faire entendre un non populaire, explique le communiste Roger Martelli. Dans l'urne, tous les non se valent. Mais à nous de démontrer qu'ils ne sont pas équivalents.» Bernard Lauche, responsable d'Alternatives citoyennes, n'en pense pas moins : «On ne peut pas mener une campagne contre la Constitution si nous ne sommes pas capables de proposer une autre Europe.» Pour s'en convaincre, il vient de lire le bouquin de Strauss-Kahn en faveur du oui. L'ouvrage de Fabius, il n'a «pas eu le temps».
«En jupon... et noire». C'est ce temps contre lequel peste Yves Salesse. Président de la fondation Copernic, il a lancé «l'appel de 200» personnalités en faveur de la création de «comités unitaires» locaux en faveur du non. Mais une quarantaine seulement seraient créés. Or, comme le résume la conseillère régionale apparentée PCF Claire Villiers, «2004-2005 préfigure 2007-2008». Autrement dit : la présidentielle dépendra de l'issue du référendum. Beaucoup, à la CCAG, rêvent d'une candidature unique... à la gauche du candidat PS. Une sorte de Juquin nouveau. «Mais alors en jupon... et noire», s'amuse un ex-communiste. Bref, tout le contraire de Fabius.
Pour une fois, Didier hassoux m'a fait marrer et fait preuve d'un bon sens politique:
a écrit :Et notamment ceux qui ambitionnent depuis une quinzaine d'années, à travers divers «machins» :hinhin: , de «reconstruire et de transformer la gauche» :hinhin: . Après l'éphémère comité Ramulaud, qui les avait occupés l'année dernière, une centaine :hinhin: d'entre eux se sont retrouvés sous l'égide de la Convergence citoyenne pour une alternative de gauche (CCAG), quatre jours durant à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
:altharion: