Où est passée la CGT ?

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Crockette » 14 Nov 2004, 19:14

Ouais Thomas, je peu rapidmt te parler de la CFDT : elle n'est pas un syndicat patronal, mais il me semble qu'elle devient de plus en plus un syndicat réformiste, et elle est même parfois plus "réformiste que le roi", car certains accords (intermittents, chômeurs fin de droit...) ont été désapprouvés par le PS...parfois on se demande si Chérèque ne se rapproche pas plus de Bayrou que de Hollande...dans tous les cas, les bons rapports de la CFDT avec des maires centristes ds certaines villes confirment mon hypothèse...
Les syndicats patronaux sont des syndicats "maison" que les patrons créent ds leur boîte, on les trouve svt ds des entreprises paternalistes (cristallerie par exemple, artisanat, pme, fondations etc.) Quant à un syndicat jaune, peux-tu être plus explicite ?
Crockette
 

Message par serj » 15 Nov 2004, 14:21

(Thomas @ dimanche 14 novembre 2004 à 18:59 a écrit : Quand la CFDT signe l'accord sur l'augmentation de la durée de cotisation , 2 jours après le 13 mai , on appelle ça comment ?
A syndicat de jaunes
B syndicat patronal
C syndicat révolutionnaire
La direction de la CGT ne vaut pas mieux, elle, qui a déjà trahi en 68 notamment, s'est bien gardée de ne pas pousser à l'élargissement du mouvement, et a tout fait pour bloquer d'éventuels luttes à la SNCF, durant le mouvement des retraites de 2002.
Cependant, concernant la CFDT, cela n'a pas empêché de nombreux travailleurs CFDT à ne pas tenir compte de la signature de Chérèque et à continuer le mouvement.
Bref, selon moi, il n'y a pas de syndicats miracles, que ce soient la CGT, FO, SUD, FSU ...et compagnie. Ce sont des structures dont la direction est composée de bureaucrates, dont on a rien à attendre de révolutionnaire, mais il n'empêche que toute la base de ces confédérations ont en leur sein les travailleurs les plus combattifs....et même à la CFDT il y des travailleurs qui se battent et qui n'apprécieraient pas qu'on leur dise qu'ils font partie d'un syndicat jaune ou patronal.
C'est l'essence même des syndicats que de servir de dernier verrou contre des luttes de travailleurs pour éviter qu'elles ne débordent de trop et d'être les chantres du réformisme ; et à ce titre on pourrait alors traiter tous les syndicats français, je dis bien tous, de syndicats jaune ou patronaux...
serj
 
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Message par justedepassage » 15 Nov 2004, 16:03

Bureaucratie, encadrement...

Que dire d'un industriel effectuant un démarchage au sein d'une école en exprimant le besoin de recruter des cadres "représentants du personnel" ?
justedepassage
 
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Message par Crockette » 15 Nov 2004, 23:26

D'accord avec toi Serg, moi j'ai vu à l'usine Bata ou chez Flextronics des ouvriers CFDT très militants. La CFDT ce n'est pas la CFTC, mais parallèlement Thibault n'est pas Chérèque, loin de là, d'ailleurs à l'époque des accords sur les retraites, Thibault s'est pris de la part de Chérèque un vrai coup de poignard ds le dos, car il était convenu que les deux centrales se contacteraient avt de signer un accord. Je pense que Bernard a des principes, pas notre champion du réformisme, à tel point que bcp d'entreprises se félicitent d'avoir la CFDT ds leur boîte à la place de la CGT.Au fait qu'est devenue Nicole Notat ? elle est aujourd'hui pdg d'une société européenne !, tiens elle se retrouve ds l'autre camp...je lui demanderai si elle a sa carte au Medef...déjà qu'en 1995 des militants de son propre syndicat avaient failli lui casser sa superbe voiture...Chérèque a un chauffeur personnel, avec une voiture à plus de vingt mille euros...faut voir pour le Bernard, avec quoi il arrive à Matignon ? La cfdt devient un véritable syndicats de nantis, d'ailleurs à la CFDT les cadres (stressés par leur patron) y trouvent largement leur place, plus que les ouvriers en tout cas.
Crockette
 

Message par Thomas » 15 Nov 2004, 23:54

Tous les syndicats sont par nature réformistes , Ok (les exemples de SUD et de la CNT sont peut être un peu à part) !
Mais si tu vois pas la différence entre celui qui au plus fort du mouvement des grèves signe un accord prévoyant que les travailleurs bossent 2 ans et demi de plus et celui qui n'étend pas le mouvement , tu as un sérieux problème de vision.
Il peut avoir des militants héritiers d'une CFDT combative mais il y en a de mins en moins , outré par chérèque , il quitte la CFDT pour la CGT ou pour aucun autre syndicat.
Thomas
 
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Message par pelon » 16 Nov 2004, 08:52

(Thomas @ lundi 15 novembre 2004 à 23:54 a écrit :Tous les syndicats sont par nature réformistes , Ok (les exemples de SUD et de la CNT sont peut être un peu à part) !
Mais si tu vois pas la différence entre celui qui au plus fort du mouvement des grèves signe un accord prévoyant que les travailleurs bossent 2 ans et demi de plus et celui qui n'étend pas le mouvement , tu as un sérieux problème de vision.
Il peut avoir des militants héritiers d'une CFDT combative mais il y en a de mins en moins , outré par chérèque ,  il quitte la CFDT pour la CGT ou pour aucun autre syndicat.

Même sud a des syndicats pour lesquels il ne faut pas avoir l'odorat sensible. Il semblerait que pour s'implanter, par exemple dans la métallurgie, elle n'est pas très regardante sur les individus. Citons, par exemple, Peugeot Sochaux.
a écrit : 
Peugeot-Sochaux : Une scission de la CGT au nom de l'apolitisme

Le 3 septembre 2002, la commission exécutive de la CGT de Peugeot-Sochaux (44 membres réunis sur 46) décidait à la majorité, à la suite du congrès de juillet, de changer de secrétariat, retirant cette responsabilité à Lorris Dall'o et à son équipe qui étaient en place depuis treize ans. Il y eut 24 voix pour le nouveau secrétariat, 19 voix pour l'ancien et un bulletin blanc. Depuis, quelques journaux, dont Le Monde, ont rapporté ces faits, en citant les propos de l'ancien secrétaire de la CGT, qui affirme être "victime d'un putsch organisé par Lutte Ouvrière et le PCF, qui se sont ainsi emparés de la direction du syndicat".

La vérité est plus simple... et moins glorieuse pour l'équipe sortante.

Au congrès de juillet, la commission financière de contrôle du syndicat (CFC) a refusé d'accorder son quitus à l'équipe sortante, le rapporteur lui délivrant un carton rouge. Ce rapport accablant fut voté par l'écrasante majorité des délégués, l'équipe sortante s'abstenant.

Une étude ultérieure de la CFC, destinée aux 380 syndiqués CGT de l'entreprise, a fait apparaître que, sur les fonds récoltés grâce au versement au syndicat de 10% des indemnités touchées par les militants au titre de l'indemnisation de la discrimination syndicale dont ils avaient été victimes, soit 800000 francs, plus de la moitié de ce petit trésor de guerre (455 700 francs) devait être classée comme "dépenses injustifiables et injustifiées".

Incapables d'apporter des explications comptables -le trésorier sortant disant avoir mis au feu les livres de comptes des exercices précédents- les responsables syndicaux mis en cause se sont alors engagés dans une campagne visant à accréditer "un complot, un putsch", affirmant sans rire: "Nous avons œuvré pendant des années pour nous démarquer du PCF, et voilà qu'on nous impose LO".

En pleine campagne pour les élections de délégués du personnel et au Comité d'entreprise, et pour les élections prud'homales, qui avaient lieu toutes les trois en décembre 2002, et profitant du fait que la nouvelle direction de la CGT ne souhaitait pas mettre sur la place publique ce problème de dépenses sans justificatifs, Lorris Dall'o et son entourage ont commencé (alors qu'ils étaient eux-mêmes présentés sur les listes CGT) à affirmer qu'ils avaient été écartés par un complot politique. S'ils avaient bien été écartés du secrétariat, ils continuaient à appartenir à la Commission exécutive.

La veille des élections de délégués du personnel, un tract non signé, intitulé "CGT oui, LO non", publiait les photos de plusieurs dizaines de militants, en les affublant d'une étiquette politique, souvent sans aucun rapport avec la réalité: LO, PCF, LCR ou PT!

Cela n'a guère ému les travailleurs de Peugeot, qui dans leur majorité (52% des voix dans le collège ouvrier, comme lors des élections précédentes) ne voient pas en quoi des militants de Lutte Ouvrière, par ailleurs militants de la CGT depuis plus de trente ans pour certains, ne pourraient pas occuper des responsabilités, y compris au secrétariat du syndicat.

En janvier 2003, Dall'o et son équipe, après s'être faits élire sur les listes CGT, ont finalement créé un syndicat SUD, une vingtaine de militants passant à ce nouveau syndicat. Ce sera donc le septième syndicat existant sur l'usine.

Faisant profession de foi de lutte contre ce qu'ils appellent l'emprise de LO et du PCF (dont Dall'o est lui- même un ancien adhérent, avant de s'être tourné un temps vers les reconstructeurs), la direction de SUD-Peugeot, qui se dit opposée à ce que des militants politiques puissent occuper des responsabilités syndicales, s'est d'emblée placée sur le terrain de l'apolitisme. C'est une manière de dissimuler un choix politique qui n'est évidemment pas celui de la lutte de classes.

Correspondant LO

Lutte Ouvrière n°1805 du 6 mars 2003
pelon
 
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Message par Crockette » 17 Nov 2004, 18:26

D'accord avec toi, Thomas, si on est vraiment du côté des salariés modestes aujourd'hui, la CFDT est un syndicat à éviter..aujourd'hui malhreusement les
idées de Chérèques sont plus proches de Bayrou que de Hollande.
9a arrange même thibault qui voit là l'occasion de rapprocher sa centrale de certains socialistes.
Crockette
 

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