(VALIERE @ lundi 14 juin 2004 à 09:16 a écrit :Pour eux comme pour beaucoup, ce régime maintenu signifie la remise en cause des acquis sociaux et la destruction des services publics…
Ils veulent une autre politique et aspirent à l’unité contre Chirac et sa politique…
Le vote pour les listes PS ne signifie pas un acquiescement massif à une orientation, il exprime une aspiration à un rassemblement contre la droite…
Ce n'est pas en appelant à voter PS au second tour que l'on ferait barrage à la politique de M. Chirac. Les attaques contre la Sécurité Sociale avaient été poursuivies par la gôche caviar PCF-PS-Verts comme le montre le CCI dans son journal :
(Editorial de Révolution Internationale du Courant Communiste International a écrit :
[...]
Il faut rappeler que les attaques sur la Sécurité sociale adoptées par les équipes de droite actuelles sont la poursuite et l'intensification des mesures déjà prises par la gauche quand elle était elle-même au gouvernement. Il faut se souvenir que l'argumentation utilisée pour justifier ces attaques est elle aussi identique. Ainsi, par exemple, la "responsabilisation" des patients face au "trou de la Sécu" et aux soi-disant "abus" des dépenses de santé avait été l'enveloppe idéologique de l'institution du forfait hospitalier par le "communiste" Ralite en 1983. La fameuse CSG avait été instituée par le gouvernement Rocard, au nom de la "solidarité sociale" alors que la prolongation de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) dont le PS critique aujourd'hui le poids sur les générations futures avait déjà été précédemment pérennisée jusqu'en 2014 par le gouvernement Jospin. Quant à la politique intensifiée aujourd'hui sur le déremboursement des médicaments, il faut rappeler que c'est Madame Aubry qui l'avait initialisée. Il n'est pas une seule des mesures adoptées, intensifiées ou renforcées aujourd'hui qui n'ait été préparée, ébauchée ou entreprise par la gauche au gouvernement.
[...]
(Source :
http://www.internationalism.org/french/ri/347_secu.htm)
Voter PS ou voter UMP, c'est quasiment la même chose. Pour moi l'échec des listes LO-LCR et LCR-LO est du à leur programme qui ne trouve pas écho parmi les masses laborieuses et en aucun cas au fait que la LCR et LO refuseraient de s'allier avec d'autres partis (d'ailleurs lesquels ?). On nous dit qu'il faut "enlever au patronat et aux financiers le pouvoir absolu qu’ils exercent sur l’économie", "interdire les licenciements collectifs dans les entreprises qui font du profit" et "augmenter les impôts sur les énormes profits pour créer les centaines de milliers d’emplois utiles qui font aujourd’hui défaut dans tous les services publics", mais on ne nous dit pas par quoi remplacer le pouvoir du Capital, on ne nous dit pas par quoi remplacer ce système capitaliste qui engendre du chômage et de la précarité à travers les licenciements et les contrats précaires, et on ne nous dit pas non plus comment seront gérés les services publics. Cela fait que tout ce que vous proposez n'ouvre pas de perspectives pour les masses laborieuses dans le sens où l'on ne voit pas la moindre amorce d'une transition vers le communisme ni la moindre amorce d'un dépérissement de l'Etat.
En outre, je pense aussi que pour les travailleuses et les travailleurs, les élections européennes n'offraient pas de perspective car ils savent pertinemment que le gouvernement C.R.S. aurait continué sur sa lancée comme il l'a fait après les régionales et que la riposte ne peut se faire que dans la rue. Or vous leur dites aux travailleuses et aux travailleurs (dans votre profession de foi) :
a écrit : En votant massivement pour les listes LO-LCR,
vous pouvez élire au Parlement européen des femmes et des hommes qui y feront entendre la voix de tous les travailleurs et représenteront réellement leurs intérêts.
Mais mettez-vous à la place des travailleuses et des travailleurs ? Car à quoi cela peut-il leur servir d'avoir des élu-e-s si c'est pour y faire entendre leur voix ? Leur voix ils peuvent la faire entendre aux gouvernants dans la rue, et leurs intérêts ils peuvent les représenter eux-même, ils n'ont pas besoin d'élu-e-s pour cela. Là où des élu-e-s peuvent être utiles, c'est pour pouvoir être informés de ce que trament les gouvernants dans les institutions, pour faire un travail de "décortiquage" des textes pour bien en connaître les tenants et les aboutissants et pour profiter des institutions pour obtenir des commissions d'enquête parlementaires ou pour envoyer des délégations à l'étranger (en Palestine par exemple).