redistribution solidaire des richesses

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Nadia » 15 Déc 2003, 15:20

Le gros problème pour nous dans le capitalisme, c'est que le capitalisme a besoin de pauvres. Il faut faire des profits, pas de l'humanitaire. En France il y a des inégalités, c'est clair. Et si on regarde dans le monde, ça l'air encore plus et encore plus dramatique.
En France, dans le bâtiment (tiens, les maçons ? :smile: ), on emploie une bonne partie de la main d'oeuvre parmi les "sans-papiers". Pourquoi ? Uniquement parce que ces travailleurs coûtent un peu moins cher (et parfois même on ne les paie pas du tout), ne se plaignent pas, acceptent un peu n'importe quoi ddans n'importe quelle condition. Si ce n'est pas une marque claire de l'inhumanité du Capitalisme ? Et les clients de ces entreprises douteuses sont de grosses boîtes (genre chantiers de St Naz :whistling: , oui, celui-là qui fait poser des passerelles inadaptées...), des particuliers français qui ont assez d'argent pour se faire faire des travaux chez eux, etc. C'est donc tout bêtement la recherche d'économie, et tant pis pour les autres. Le capitalisme, c'est l'égoïsme.

Après c'est sûr, on pourrait augmenter de 150, voire 300 ou 450 euros les salaires minimum, ce serait même une nécessité, mais ce n'est pas suffisant.
Nadia
 
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Message par mael.monnier » 15 Déc 2003, 15:27

Bonjour,

(Wolf a écrit :
Comment peut-on revendiquer d'une main l'abolition de l'héritage (on est d'accord) et de l'autre se prononcer pour le paiement de la dette publique (c'est aussi un héritage à plus d'un titre - sans jeu de mot - non?)


Euh... oui quel idiot ! :emb:
En plus, on ne peut pas abolir l'héritage uniquement en Europe si on reste en régime capitaliste, si les moyens de production, d'échange et de financement n'ont pas été appropriés socialement, c'est possible au niveau mondial en régime capitaliste (ce que certains appellent "socialisme" de marché), ou bien en régime collectiviste, si les capitaux appartiennent à la société. Cela étant, il n'empêche qu'il y a toujours moyen, dans le cadre des institutions bourgeoises et du capitalisme, d'aller vers l'éducation gratuite tout au long de la vie, et que le RMU est bien possible à mettre en oeuvre en fusionnant les aides sociales actuelles, et en diminuant voire en supprimant celle accordées aux plus riches. Il y a des choses comme celles là que l'on peut faire, mais tant que le patronat pourra faire son chantage habituel (les capitaux vont fuire, il n'y aura plus d'investissement étrangers, les élites de notre pays vont aller à l'étranger, etc.), on ne pourra pas aller bien loin sur un plan national et même un sur un plan européen, d'où la nécessité, encore une fois, soit d'harmoniser les conditions sociales et fiscales sur un plan mondial, ou bien de collectiviser les moyens de production, d'échange et de financement.

(depassage a écrit :
Le problème c'est surtout de savoir comment on peut les appliquer et je pense que personne n'est dupe sur la possibilité de les faire aplliquer par nos politiciens bourgeois. Je rejoins en fait fan-bizet, le jour où les travailleurs seront au pouvoir, les solutions se trouveront plus facilement.


C'est sur, c'est surement pas ce gouvernement CRS qui va changer les choses puisqu'ils mènent une véritable casse sociale. Et puis, on ne peut quand même pas attendre 2007. Lorsque l'on voit tout ce qu'ils ont démoli en moins de deux ans... Comment cela serait en avril 2007 ? J'ose même pas imaginer ! Mais comment faire ? Les grands syndicats sont tous pourris et défendent le système depuis des lustres (au moins depuis 70 ans) , le PCF s'inscrit sur le terrain réformiste et n'a rien de révolutionnaire, et sinon les autres organisations sont petites (PT, LO, LCR, FA, CGA, AL, Sud, CNT, ...). Je pense vraiment qu'il y a nécessité de construire une grande fédération anti-capitaliste pour coordonner les luttes (pas un grand parti comme le veut la LCR car il faut que chacun puisse garder son identité et sa liberté) et enclencher un mouvement visant à renverser le capitalisme et l'Etat bourgeois.

Mais en tout état de cause, on ne doit se fermer aucune porte. Ce n'est pas parce que l'on veut renverser le capitalisme et les institutions bourgeoises, qu'il faut renoncer à faire quoi que ce soit en employant ces institutions bourgeoises et leurs élections.

Fraternellement,
Maël Monnier
mael.monnier
 
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Message par Van Basten » 09 Juin 2004, 15:42

LA solution n'est pas simple a trouver mais il est clair que si nous avions eu le pouvoir aussi longtemps que la droite on aurait pu trouver 50 fois :-P ) et l'année suivante, les gens voyant que les pêcheurs de l'antarctiques gagne beaucoup d'argent on se retrouveras avec 175 000 pêcheurs alors qu'on en as besoin que de 500 alors l'année suivante ils se retrouvent plus qu'avec le minimum (1 000€ disons) comme dirait Ayrton Senna... ça fait un choc nos petits marins pêcheurs ils ont signé pour 15 000€ et une parka jaune, et du jour au landemain on leur donne plus que 1 000€ (on va leur laisser leur petite parka jaune on est gentils ^^) donc on peut (on devra même) fixer un salaire maximum et une baisse maximum par année pour pas avoir de telle situations.
Van Basten
 
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Message par tovarich1917 » 09 Juin 2004, 16:10

Moi, voilà comment je vois les choses :
-l'argent est supprimé
-chaque citoyen a le devoir de fournir une certaine quantité de travail mesurée en heures (je dirais, 6 par jour, 5 jours par semaine mais bien entendu ceci est en fonction des besoins)
-en échange de cela chaque citoyen a accès dans la limite du raisonnable à la production, celle-ci étant calquée sur les besoins des citoyens.
Il n'y a plus de salaire ni d'inégalité. Chacun a accès à ce qu'il lui faut pour vivre quel que soit son travail.
Je suis contre le principe de l'argent, et bien entendu contre le fait qu'il y ait des métiers mieux rémunérés que les autres.
Bien sûr les citoyens retraités, handicapés, ou encore étudiants, peuvent avoir accès à la production sans fournir les heures de travail.
tovarich1917
 
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Message par logan » 09 Juin 2004, 16:30

Il n'y aura plus de voiture, c'ets une absurdité écologique et sociale.
Quant aux logements des millions de gens habitent des lieux qui ne leur appartiennent pas
(PS Manu si tu peux changer ton avatar, je n'aime pas parler aux gens qui me tournent le dos)
logan
 
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Message par tovarich1917 » 09 Juin 2004, 16:46

Ben, pour la voiture, tu vas dans la succursale la plus proche du Commissariat du Peuple à l'Industrie, Bureau Soviétique de la Production Automobile et tu en ressors avec ta bagnole. Facile ! 8)
Pour l'appart il suffit de faire une demande en précisant de quel genre d'appart tu as besoin auprès du Commissariat du Peuple au Logement, et on t'en trouvera un.
Suivant ! Et vive l'efficacité de la production planifiée et collectivisée. :-P
tovarich1917
 
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Message par Jacquemart » 09 Juin 2004, 17:07

A mon humble avis, discuter maintenant de la manière dont se fera la répartition des biens de consommation dans la société communiste (comme si en plus, celle-ci cela n'allait pas évoluer avec les lieux et les époques), c'est parfaitement sans objet. On n'en sait rien, et tout ce que l'on peut dire, c'est que l'argent n'est pas le seul moyen de procéder à une telle répartition. Point barre, ou à peu près.
Je voudrais en revanche revenir sur les propositions de Patrick, et les "amendements" qui ont suivi.
Il peut sembler astucieux, ou de bon sens, d'imaginer une autre échelle des salaires sous le capitalisme. Ne serait-ce que parce que cela semble assurer une plus grande justice sociale, sans avoir besoin de s'attaquer de front au pouvoir et à la propriété de la classe capitaliste.
Mais c'est précisément en cela que de telles mesures, même si elles sont pleines de bonne volonté, sont vides de sens, utopiques, et même, en un certain sens, nocives.
Vides de sens, parce que dans la société capitaliste, l'inégalité des salaires ne tombe pas du ciel ; elle est inscrite dans le fonctionnement même du système. Dès la naissance du mouvement ouvrier, certains ont voulu la réclamer, et Marx, pour ne parler que de lui, a démontré que l'égalité des salaires n'était concevable que dans une société débarrassée du capitalisme... c'est-à-dire du salariat.
En plus, ce genre de mesure s'abstient justement de poser le problème de la répartition de la richesse entre profits et salaires... sans parer de remettre en cause l'existence même de ce profit. Bref, c'est une manière de dire que pour résoudre les problèmes des plus pauvres, il faut prendre aux moins pauvres... mais surtout pas aux riches.
Et une telle manière de voir, consciemment ou inconsciemment, est nocive, parce qu'elle détourne les travailleurs du seul objectif raisonnable qui devrait être le leur : le renversement du capitalisme, la mise en commun et la gestion collective des moyens de production, et la fin du parasitisme d'une minorité sur lensemble de la société.
Toutes les autres "solutions" sont des pansements (imaginaires, en plus) sur une jambe de bois.
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