(vilenne @ Wednesday 06 November 2002, 08:52 a écrit : a écrit :Ils veulent exercer leur métier, mais doivent tout réapprendre, pour pouvoir le réapprendre aux autres. Heureusement il reste quelques traités de biologie et de descriptions des gestes opératoires.
De fait, le risque n'est-il pas dans la citation à tout crin et à tout va. La réflexion n'est plus de mise.
a écrit :qui auraient été coupés (par le stalinisme) de tout lien avec leurs anciens, de toute pratique.
Accuser le stalinisme systématiquement, c'est vouloir s'affranchir de toute critique envers les actes de Lénine et Trotsky. C'est vouloir marquer la dégénerescence de l'état URSS en 22-23. Alors que la bureaucratisation avait commencé bien avant.
Je reprends la discussion plus haut à partir de ta réponse car il me semble que l'on part sur plusieurs discussions, peut-être liées mais qui ont l'inconvénient
d'en oublier une qui est dans le post de com.
La volonté de faire remonter la responsabilité des crimes de Staline à Lénine et Trotsky, bien enclenchée par le "livre noir" a fait des dégâts même chez les communistes et certains trotskystes qui, pour faire intelligent, veulent bien reconnaitre une part de responsabilité. C'est pour moi une capitulation en rase campagne face à une bourgeoisie qui ne concède rien. C'est aussi mettre sur le dos des révolutions les contre-révolutions. En effet, ces dernières n'auraient pu exister sans les premières. C'est mettre sur le dos des sans-culottes de 89 ou 92 la tyrannie future de Napoléon sur l'Europe.
Mais je voulais revenir sur un point : est-ce que oui ou non, le socialisme révolutionnaire n'a pas été maintenu par les trotskystes à partir des années 30 ? Que resterait-il des traditions révolutionnaires sans eux ?
La combativité ouvrière sans traditions ouvrières communistes cela donne Walesa c'est-à-dire la réaction, en l'occurence catholique et les exemples sont nombreux de populations qui se sont battues "à mort" pour finalement des régimes moyennageux : l'Iran par exemple.
Donc cracher sur la formation politique, c'est croire que l'on sait tout spontanément, c'est faire une croix sur toute l'expérience du passé, c'est s'handicaper avant d'avoir commencé la lutte.
J'ai vu des jeunes révolutionnaires sud-américains regretter amèrement de ne pas avoir eu plus d'instruction politique. La répression a fait des morts mais la connerie politique aussi, avec parfois des soit-disant directions internationales comme le SU d'ailleurs.
La connaissance politique, on la tire des événements politiques, du vécu aussi mais à condition de savoir comprendre. Combien d'anciens combattants envoyés au casse-pipe en 14-18 ont-ils crus que c'était la faute des "boches" ?
Il y a des livres que l'on incite à lire, c'est vrai et on en est fier. Rien n'empêche de lire en plus tout ce que l'on veut, la littérature policière, le dernier livre d'ATTAC, des bandes dessinées. On incite aussi à lire la presse quotidienne à suivre les infos en France et dans le monde. Donc, on ne s'occupe pas du passé à la place du présent. On étudie le passé pour comprendre le présent.
La connaissance de l'histoire du mouvement ouvrier, du marxisme mais aussi du darwinisme et de 1000 autres choses, c'est ce qui permet de s'affranchir de la pensée dominante. C'est justement en étant instruit que tu pourras y compris trouver que LO à tort, cette fois peut-être avec des arguments fondés et documentés.
La véritable démocratie ne peut s'exercer qu'avec des connaissances. Le PC qui ne formait pas, ou plus exactement formait à cette bouillie du marxisme qu'est le stalinisme, ses militants, a pu leur faire faire des monstruosités. Il a pu leur faire croire que les trotskystes étaient des alliés des nazis. Il a pu leur dire " à chacun son boche " en août 44 ce qui aurait dû apparaitre un crime à un communiste. Pourquoi, à la même époque, les trotskystes n'ont pas eu les mêmes mots d'ordre à ton avis ? par l'opération du saint esprit ? ou gâce à une boussole ?
Pour notre part, nous n'irons pas dans le sens de la facilité. Bien entendu, il serait plus populaire chez une partie des jeunes de n'avoir aucune containte, le lecture en est une pour certains. Mais pourquoi former des militants au rabais ? Ce serait méprisant de notre part.