(maurice @ mercredi 26 mai 2010 à 05:41 a écrit :
Pour quoi faire ?
Ben un bon score, ça permet de redonner un peu le moral, de recruter un peu... ta question peut être posée à toute formation politique du mouvement ouvrier.
(satanas @ mardi 25 mai 2010 à 23:53 a écrit : Mais le PC, c'est aussi ses militants dans la classe ouvrière, dans la CGT, dans les quartiers populaires, c'est une histoire qui n'a rien à voir avec celle d'un carrièriste opportuniste comme Melenchon et ceux qui le suivent dans son OPA.
a écrit :Ces communistes qui quittent le PCF
140 réactions
Par LAURE EQUY
Habituellement, ces départs-là se font sur la pointe des pieds. Pour une fois, ils ont décidé de quitter le PCF, «collectivement» et par un grand claquement de porte. A une semaine du 35e congrès prévu du 18 au 20 juin, ils sont 200 «communistes unitaires», lassés de batailler depuis des années avec la direction, qui ont décidé de rendre leur carte.
«La fin d’une époque, d’un monde communiste», dit sans nostalgie, Gilles Alfonsi, un des animateurs des Communistes unitaires. «Cela fait vingt-six ans qu’on essaie de changer le parti de l’intérieur: il y a eu des avancées et tout de suite après, des replis sur soi, rappelle le député de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouezec, figure des refondateurs. C’est un constat d’échec, mais aussi une perspective d’avenir.»
«Incapacité à changer son fonctionnement, à produire des idées» selon Alfonsi, «entêtement du PCF à parler à la place des gens» explique Pierre Zarka, autre unitaire. Structure recroquevillée, déconnectée des réalités, un «poids dans l’espace public marginal»: ils ont longtemps cru pouvoir faire sauter ces verrous. «Aujourd’hui, ce mouvement n’est plus possible de l’intérieur», tranche Roger Martelli, l’historien communiste et refondateur, lançant un «cri d’alarme» à toute la gauche radicale.
La création, fin 2008, du Front de gauche avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et Gauche unitaire (ex-NPA) de Christian Picquet, n’a pas suffi à les convaincre de rester. La veille, la numéro 1 communiste, Marie-Georges Buffet, et ses partenaires se sont rencontrés, trois mois après les régionales, pour réactiver le Front de gauche: ils ont proposé la mise sur pied d’un «comité de liaison du programme partagé» et la possibilité de rejoindre directement le Front de gauche sans adhérer à l’une des formations qui le composent.
«On défriche»
«Le Front de gauche a un avenir à condition que ce ne soit pas un tête-à-tête, il faut une autre composante qui soit citoyenne», estime Bernard Calabuig, aussi «démissionnaire». «Ce ne sont que deux appareils réunis entre eux», juge Braouezec tandis que la députée des Hauts-de-Seine Jacqueline Fraysse déplore que «le PCF [ait] créé un Front de gauche petit bras».
Mais partir pour aller où? «On ne quitte pas le PCF pour prendre une retraite mais pour investir d’autres espaces», promet Calabuig. Le texte cosigné par ces 200 élus et anciens membres du conseil national du PCF qui se disent «toujours communistes», s’intitule d’ailleurs «Nouveau départ». La suite de l’aventure est un flou assumé: «On est des chercheurs de formes nouvelles, on défriche», décrit Jacqueline Fraysse.
Les discussions devraient continuer avec l’aile gauche du PS, Europe Ecologie, le Parti de gauche, et espèrent-ils, avec le PCF et le NPA. Mais pas question de resigner pour un parti dont tous considèrent la «forme dépassée». Nombre de démissionnaires vont rejoindre la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), association dont les rénovateurs sont déjà membres aux côtés de Clémentine Autain et les Alternatifs, et comptent lancer des «Etats généraux de la transformation sociale et écologique».
Quant au congrès du week-end prochain, ils n’en attendent rien. La direction, qui avait lancé un appel pour persuader ses membres sur le départ de rester, pleure «des larmes de crocodile, mais au bout du compte, elle se dit que c’est bien que ces emmerdeurs aient débarrassé le terrain», lâche Martelli.
a écrit :
Panique au PCF sur une candidature Mélenchon
Par Lénaïg Bredoux
12h30 vendredi, place du Colonel-Fabien, à Paris. C'est un peu la panique au siège du Parti communiste, un article du Monde vient de mettre le feu à la réunion du Conseil national (CN), consacrée aux échéances électorales de 2012 et au choix du candidat. Même l'alarme incendie s'est déclenchée, ajoutant un peu plus à la confusion. C'était en fait un exercice. Mais il illustrait bien la passion soudaine provoquée par la «rumeur» d'un ralliement immédiat du PCF à une candidature Mélenchon, et les tensions qu'elle suscite parmi les communistes.
Dans l'«adresse aux communistes», proposée par la direction au vote du CN, le PCF rappelle qu'il veut aboutir «d'ici l'été» à un programme et à un nom de candidat commun pour le Front de gauche, auquel participent aussi le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et la Gauche unitaire. Ce texte convoque une conférence nationale les 4 et 5 juin pour trancher sur les propositions de candidature, qui peuvent être déposées à partir de ce vendredi. Entre-temps, elles feront l'objet d'un débat en conseil national début avril, qui émettra «une préférence». La candidature sera ensuite définitivement entérinée par un vote des militants communistes prévu mi-juin.
Le conseil national, «pour sa part, estime que tout doit être fait pour parvenir à des candidatures porteuses de la démarche de rassemblement entreprise avec le Front de gauche», explique le texte de la direction. «La candidature à l'élection présidentielle devra être entourée d'un dispositif collectif qui fait vivre la diversité de la démarche engagée, et garantisse ses objectifs politiques», poursuit-il. Enfin, «la campagne des élections législatives devrait être menée de pair. Ainsi nous n'aurions pas un(e) candidat(e) mais plus de mille».
La direction du PCF ouvre ainsi la porte à une candidature de Mélenchon: d'abord parce qu'à aucun moment, n'est mentionnée la priorité donnée à un candidat communiste, et ce malgré l'offre d'André Chassaigne, officialisée lors de la dernière fête de l'Humanité. Seule concession faite au CN, le nom du député du Puy-de-Dôme figure dans la version amendée du texte (voir sous l'onglet prolonger pour lire le texte complet), au détour de la présentation générale des candidatures possibles. Le chef du Parti de gauche n'est lui en revanche pas nommé.
Le PCF affirme aussi sa volonté d'afficher un pack de campagne, qui permettrait au candidat désigné d'avoir plusieurs porte-parole et d'associer ainsi toutes les composantes du Front de gauche. Enfin, «l'adresse» aux militants lie totalement les deux échéances de l'an prochain, la présidentielle et les législatives, accréditant l'idée que le PCF pourrait laisser la candidature à la présidentielle à un non-communiste pour mieux se consacrer à la réélection de ses députés, voire à la conquête de nouveaux sièges, auxquels les communistes sont très attachés.
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