
Longtemps, à niveau de qualification égale, les gens ont souvent préféré, malgré les deux mois de vacances (non payées) des enseignants, aller bosser dans des boîtes où ils gagnaient beaucoup plus.
Sauf que, avec la crise et la destruction du code du travail, les secteurs offrant la sécurité de l'emploi se sont vus doter d'un pouvoir d'attraction qu'ils n'avaient pas auparavant.
Sur le temps de travail, par contre, Zappa, tu racontes des conneries, les études montrent que les profs travaillent autant que les autres salariés, dans des conditions différentes (possibilité de largement gérer son emploi du temps.. mais temps de travail qui envahit aussi les week ends et les soirées).
Après, c'est infiniment plus facile d'être prof qu'ouvrier, et c'est globalement mieux payé, c'est clair, il est hors de question de prétendre le contraire. Enfin, tant qu'on a pas de problème avec les élèves, sinon, là, ta vie devient une enfer et il vaut mieux faire autre chose.
Mais il est normal par ailleurs de faire une discrimination négative à l'égard des profs pour les responsabilités dans l'orga, sinon, ils les trusteraient presque de fait (cf "la république des instituteurs" en 1981), du fait de leurs compétences spécifiques à l'oral.
Mais comme l'ont dit d'autres intervenants, on fait comme on peut, aussi. Et il faut avoir conscience des problèmes que peut poser un fort volontarisme ouvriériste cf le PCF n'avait présenté lors des ses premières campagnes que des ouvriers, et dans l'ordre alpahbétique pour montrer que les personnes n'avaient aucune imporance et seul comptait le Parti et sa nature de classe (ce qui était gonflé et intéressant). Ils ont dû assumer le fait que des parlementaires communistes faisaient ensuite semblant à l'Assemblée d'avoir une extinction de voix pour ne pas parler en public. Et à l'époque, il n'y avait pas le rôle décisif de la télé....
Bref, c'est pas simple, et les déclarations à l'emporte-pièce n'aideront pas beaucoup à résoudre ces problèmes.