LO et le parti que veut la LCR

[com_71]

Quelques extraits de la motion adoptée par la DN de la LCR, publiée dans Rouge 2213 du 6/7/2007

MOTION DE LA DIRECTION NATIONALE DE LA LCR

Pour la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste
1. ...
2. ...

3. ... Une page est tournée. Celles et ceux qui entendent lutter sans concession contre la politique de ce gouvernement, instrument du Medef, celles et ceux qui veulent défendre un programme d’urgence anticapitaliste, à l’image de celui qu’a porté Olivier Besancenot à la présidentielle, ont besoin d’un nouveau parti qui défende les intérêts des travailleurs et des travailleuses, de tous les opprimés, de tous les exploités. C’est pourquoi nous proposons que tous les anticapitalistes se rassemblent dans un nouveau parti, implanté dans la jeunesse, les entreprises, les services publics, les quartiers populaires, pour construire les mobilisations d’aujourd’hui qui, pour nous, doivent préparer un changement radical, révolutionnaire, de la société. Nous ne partons pas de rien. D’imposantes luttes ont eu lieu ces dernières années et on sent la résistance, rejointe par une nouvelle génération, s’organiser face aux attaques du nouveau pouvoir.

4. Concrètement, nous souhaitons un débat commun avec toutes celles et tous ceux, individus, équipes militantes, courants politiques :

• qui veulent défendre un programme anticapitaliste dans les luttes et aux élections ;

• qui se situent dans la plus stricte indépendance avec le PS et refusent de cogérer les institutions avec celui-ci, voulant centrer leur activité sur la lutte de classe, la mobilisation sociale et politique ;

• qui veulent se regrouper dans un cadre politique organisé, militant, national et démocratique, un parti tissant des liens internationaux avec les forces qui défendent une telle perspective.

5. Dans un premier temps, nous proposons que s’organisent, dès la rentrée de septembre, des réunions dans le plus grand nombre de villes, de quartiers, d’entreprises, de facs et de lycées possibles. Il s’agira de débattre à la fois des formes et des moyens de la riposte indispensable aux mesures prises par le gouvernement, du programme et du fonctionnement démocratique du parti que nous voulons créer, de la présentation, dans un maximum de villes, pour les prochaines échéances municipales, de listes anticapitalistes totalement indépendantes du PS et de ses alliés. La constitution de ces listes participera de la démarche pour le nouveau parti.

Dans le cadre du congrès national de la LCR, qui est d’ores et déjà lancé, nous ferons un bilan d’étape du processus et ferons de nouvelles propositions pour aller plus loin et rendre possible la convergence de toutes et de tous dans un nouveau parti. Ensuite, nous envisageons la tenue d’assises départementales vers un congrès national de fondation de ce nouveau parti anticapitaliste, féministe, écologiste, internationaliste, et socialiste. Résister, se mobiliser et s’organiser, agir, débattre et décider, c’est ce que nous proposons de faire ensemble, à égalité

[kalim]

A com71 et Pelon,

bien sur, il existe une ambviguité de la LCR sur le lien entre municipales et NPA,

modération : il n'est pas correct de citer des textes internes d'une organisation

Là dessus, je ne pourrais que donner raison à Com-71

MAIS c'est bien à LO que revient la possibilité de définir ce qu'elle souhaiterait dans une campagne commune. Donc si LO souhaite l'apparition d'un pole, et pas d'un parti, d'opposition à la droite et à la gauche institutionnelle, elle peut mener une politique en ce sens.

Et mon impression est que cette hypothèse est évacuée avant d'avoir pu discuter de sa possible mise en oeuvre ou non.

Si elle n'est pas souhaitable, alors nous revenons à la discussion de possibles accords locaux avec PS (St Brieuc) ou PC. J'ai vécu ce genre d'accord avec la LCR, et je n'en tire pas un bilan très glorieux.

Si elle est souhaitable mais impossible, des listes LO seront sans doute votre seule possibilité.

Si , comme je le crois, elle est souhaitable et encore possible, LO peut indiquer les conditions nécessaires pour qu'un accord existe entre nous. La LCR devra juger si de telles conditions sont acceptées ou non.

Mais quand ni la LCR, ni LO, ne semble pressé de trouver un accord, comme nous l'avons souvent vécu depuis des années même lorsque nous défendions des programmes proches sur des campagnes quasi identiques, je pense que les raisons avancées ne sont pas toujours justes ("eviter un tête à tête" côté LCR, "nouveau PSU" côté LO).

[pelon]

Moi je trouve normal que la LCR utilise les municiaples pour avancer dans la formation du parti qu'elle appelle de ses voeux. Il ne serait pas juste (et de plus complètement utopique quand on connait l'indiscipline d'une partie des militants de la LCR) de lui demander de mettre en veilleuse pendant quelque mois son boulot en vue de la création du parti anticapitaliste. Déjà que cela traine, ce serait lui enlever toute chance de profiter de la dynamique (si elle existe) créée par le bon résultat de Besancenot.

[kalim]

je suppose donc que pour toi, tu ne souhaites pas que nous formions un pole distinct de la gauche ?

Et désolé pour la citation d'un texte interne. C'est ma très grande faute. Mais j'avoue que je n'ai pas fait très attention ces temps ci, car je voyais que nos textes circulaient très largement. Ce qui n'est pas une excuse, seulement une explication.

[Vérié]

A noter un article dans le Monde d'aujourd'hui -daté du 24-11, en page 2 - qui constate qu'avec le soutien de Hollande à la réforme des retraites, la place est vide à gauche, et que la situation offre un boulevard à Besancenot devenu le porte-parole de la vraie gauche sociale. Et qui se réjouit en filigrame du refus de LO de s'asocier à la LCR pour constituer un pole qui pourrait vraiment peser sur la situation politique.

Dans la meme page, un autre article explique Thibault a gagné ses galons de leaders réformiste en accompagnant la réforme des retraites de Sarko.

Décidément, s'il y a des Sylvia Zapi au Monde, il y a aussi des journalistes bourgeois lucides...

[pelon]

A noter un article dans le Monde d'aujourd'hui -daté du 24-11, en page 2 - qui constate qu'avec le soutien de Hollande à la réforme des retraites, la place est vide à gauche, et que la situation offre un boulevard à Besancenot devenu le porte-parole de la vraie gauche sociale. Et qui se réjouit en filigrame du refus de LO de s'asocier à la LCR pour constituer un pole qui pourrait vraiment peser sur la situation politique.


Tu vois des filigrames que je ne détecte pas. Difficile de savoir ce qu'il regrette. Jusque dans la conclusion :

Olivier Besancenot est populaire, mais cela ne lui donne pas les moyens d'unifier les forces de l'extrême gauche, de la gauche marxiste ou de la gauche alternative. Les plus organisés tiennent trop à leur organisation. Les inorganisés détestent trop l'organisation.

Il peut tout aussi bien s'en réjouir que le regretter. Et je me moque un peu de ce qu'il pense.

[Vérié]

Tu vois des filigrames que je ne détecte pas. Difficile de savoir ce qu'il regrette.
En lisant ce texte, j'ai eu le sentiment que, derrière son ton objectif et neutre, apparaissait une certaine satisfaction devant l'échec du projet Besancenot. Peut-etre lui ai-je fait un procès d'intention...

Le point de vue des journalistes bourgeois est parfois instructif.

[Wapi]

...La palme de l'ignorance journalistique revient à Hélène Jouan, de France Inter, qui veut nous donner une leçon de pureté révolutionnaire. Selon elle, il y aurait une incohérence idéologique à accepter de faire alliance avec la gauche aux Municipales et de refuser l'offre de la LCR pour construire en commun un parti anticapitaliste. Disons-lui que figurer sur une même liste à des élections municipales ne signifie pas construire un parti en commun. Personne dans les colistiers que nous contactons actuellement ne nous demande de nous dissoudre pour rejoindre leur parti, ce que fait, en substance, la LCR.

Ces journalistes rappellent qu'Arlette Laguiller a pourtant déclaré cet été «  regarder avec sympathie » la tentative de la LCR, mais regarder avec sympathie et participer, c'est différent. Quand Georges Brassens trouvait sympathiques les amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, il n'allait pas s'asseoir entre eux pour se mêler de leurs affaires de cœur !

Roger GIRARDOT

Revenons aux fondamentaux en étudiant attentivement le texte de ...

Georges Brassens.

Les amoureux des bancs publics

(...)

Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
Qu' c'est au hasard des rues
Sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour

(...)

Tout est dit, non ?

:unsure:

Je fais suffisamment confiance à une bonne partie de la LCR pour imaginer qu'elle ne s'encombrera pas forcément toujours avec des non-communistes dans ses rangs même s'ils sont un temps séduisants, car "plaisir d'amour ne dure qu'un moment ..."

En fait je crois que la LCR va laisser des plumes dans cette opération au bout du compte. L'avenir tranchera.

[pelon]

En fait je crois que la LCR va laisser des plumes dans cette opération au bout du compte.

J'espère bien que non.

[Wapi]

J'espère aussi me planter.