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Message par Pélagiste » 16 Sep 2004, 18:17

a écrit :Communiqué de la LCR-100% à gauche Auvergne

        La direction du groupe Vetroarredo, maison mère de l’entreprise Sediver de
Saint-Yorre (03) vient d’annoncer la fermeture définitive de cette dernière. Ainsi, ce sont 286 travailleurs qui se retrouvent sur le carreau. La direction du groupe Vetroarredo n’indique pas comment les licenciés retrouveront du travail dans une région sinistrée.
       Le PDG Luciano Zottola, qui a un excellent salaire, des stock-options, des résidences luxueuses et tout ce qui va avec, a trouvé « insuffisant » l’offre d’une aide de 6 millions d’euros de la part des pouvoirs publics accompagnée d’une baisse de 20 à 30 % des salaires des ouvriers. Jusqu’où faudra-t-il aller pour que ces Messieurs les actionnaires daignent prendre en considération les travailleurs. Non content de disposer à leur guise du fruit du travail des salariés, ils leurs volent la seule chose qui leur reste, leur travail et leur dignité. Il s’agit en réalité d’une dictature exercée avec la dernière des brutalités par les actionnaires.
        Il est nécessaire de mettre en oeuvre des lois pour empêcher qu’une poignée
d’hommes exercent leur dictature sur des millions d’autre. Les actionnaires déjà gavés et qui en demandent plus devraient trouver en travers de leur route un gouvernement au service des intérêts du plus grand nombre et des salariés. Ils devraient être obligés de courber l’échine devant la volonté du peuple et des élus nationaux, régionaux et locaux. Malheureusement, cette perspective apparaît lointaine. La LCR 100% à gauche s’emploie à la faire naître…
        Nous affirmons notre dégoût et notre colère devant de telles exactions patronales. Que les salariés jetés à la rue soient assurés de notre entière solidarité et de notre soutien total quelque soient les décisions qu’ils prendront pour se défendre et riposter.
        Il est nécessaire qu’une mobilisation unitaire et nationale voit le jour car de
tels faits se produisent partout et tous les jours par des licenciements, des délocalisations ou par l’obligation faite de travailler 39 heures au lieu de 35 s’ils veulent garder leur emploi. La LCR fera tout pour qu’un gouvernement et une assemblée nationale ayant la volonté d’abattre la dictature des actionnaires naisse dans les futures élections. Pour cela, il faudra commencer par abattre cette droite aux ordres du MEDEF en réalisant l’unité de toute la gauche sociale et politique pour défaire ce que la droite fait aujourd’hui.
        La LCR met tout en oeuvre nationalement et localement pour rassembler toutes les forces anticapitalistes, les individus et les partis politiques pour donner une réponse politique à la hauteur de ces pratiques scandaleuses.

NOS VIES VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS !

C'est moi qui ait souligné certains passages.

Ce communiqué ne tranche pas avec la politique de la LCR, ni bien de la LCR 63.
Je dois etre naif, mais je suis toujours choqué par de tels appels du pied à la gôche.
Et surtout que la seule perspective que des militants qui se disent "radicaux" propose à des travailleurs soit de constituer un "bon" gouvernement...

Quand au premier passage "Le PDG Luciano Zottola,(...) prendre en considération les travailleurs" :
Soit c'est une grosse erreur de rédaction, soit la LCR regrette que le PDG n'ait pas accepté cette "offre" de réduire de 30% les salaires! :rocketwhore:
En plus, ce n'est pas une "offre" qui a été faite à ce PDG, mais une alternative qui avait été évoquée un temps par la direction (notament dans un courrier qu'elle avait adressé aux salariés) à la fermeture de la boite : Ils maintenaient la moitié des emplois en échange de cette baisse de salaire et d'une aide de l'état de 6 millions. Depuis, le groupe Vetroarredo a finalement confirmé la fermeture de la boite.
Pélagiste
 
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Message par Pélagiste » 16 Sep 2004, 18:27

Lutte Ouvrière n°1885 du 17 septembre 2004
a écrit :Sediver - Saint-Yorre (Allier) : La fermeture ne passe pas

Samedi 11 septembre, les syndicats ont appelé les salariés de Sediver, dont le patron vient de confirmer la fermeture du site de Saint-Yorre, et les travailleurs du bassin vichyssois à une manifestation dans les rues de Vichy.

Un millier de travailleurs accompagnés de leur famille sont venus protester contre les licenciements, les fermetures d'entreprises qui s'accumulent depuis des mois dans les communes industrielles de la banlieue de la ville.

Ainsi l'usine de Polyflex, à Saint-Germain-des-Fossés, qui produisait des flacons plastiques pour les cosmétiques, a fermé il y a quelques mois laissant la plupart des 50 salariés sans travail; Granger Bouguet Pau, à Saint-Yorre, spécialisé dans la préparation de fruits pour l'industrie laitière, a renvoyé 34 des 90 salariés de l'entreprise. Quant à Manurhin à Cusset, filiale de Giat qui produit des munitions, ses 380 salariés sont confrontés depuis fin 2003 à la fermeture programmée pour 2005. D'autres salariés redoutent les licenciements sous prétexte de délocalisation, comme à Sermeto dans la métallurgie, ou même la fermeture totale de leur centre comme les 79 salariés de Goninet-Prodirest, filiale de Carrefour chargée de la distribution des marchandises.

Quant à Sediver à Saint-Yorre, cette usine de 294 salariés produit essentiellement des isolateurs électriques. Le groupe italien Vetroarredo, propriétaire de l'entreprise depuis deux ans, cherche maintenant à s'en débarrasser. L'usine ne serait pas viable, les coûts de production trop élevés, etc., on connaît la rengaine. Tout va très bien pourtant pour ce groupe qui a monté une usine en Chine, où un important programme d'électrification du pays est prévu, mais le site saint-yorrais ne pèse pas lourd aux yeux des actionnaires.

Début février, Vetroarredo avait annoncé sa décision de fermer l'usine dès le mois de mai. Les actions juridiques et les réactions des salariés ont repoussé l'échéance. Cet été, il y a eu plusieurs rebondissements dont la presse s'est fait l'écho. Les syndicats et le cabinet d'experts auquel ils ont fait appel avaient trouvé un repreneur, mais la direction n'a pas voulu en entendre parler pour ne pas céder son usine à un concurrent.

Le 10 août, le PDG de Vetroarredo, Luciano Zottola, envoyait une lettre à chacun des salariés pour leur proposer le chantage suivant: l'usine ne ferme pas, il garde la moitié du personnel, se contentant de "seulement 150 licenciements", à condition que ceux qui restent acceptent une baisse de 25 à 30% de leur salaire et que les pouvoirs publics allongent 6 millions d'euros. Les salariés et les syndicats ont refusé un tel chantage. De toute façon, personne n'a eu à se prononcer, la direction n'ayant plus évoqué cette proposition. Lors du Comité central d'entreprise (CCE) du 1er septembre, elle confirmait la fermeture totale et la mise en oeuvre du plan social pour le CCE du 14 septembre.

Outre les manifestations, les syndicats multiplient les démarches en direction des élus, du préfet et même de Sarkozy qui a fait plusieurs visites à Vichy, afin que tous fassent pression sur Vetroarredo pour qu'il vende au repreneur. Mais la seule chose qu'ait faite Sarkozy pour le moment a été de signer un contrat de site de 32 millions d'euros pour la région de Vichy, offrant ainsi des subventions supplémentaires aux patrons qui viendraient s'y installer. Il a également évoqué l'installation d'un centre de contact et de gestion de la clientèle qui offrirait 200 emplois: pour des ouvriers qualifiés de la verrerie, cela laisse rêveur et, surtout, ça ne fait pas le compte face au nombre de licenciements, plus d'un millier.

Les travailleurs, exaspérés après ces huit mois d'incertitude, ont ressenti comme une provocation supplémentaire le refus de la direction locale de transmettre les informations nécessaires au cabinet d'experts pour préparer le CCE du 14 septembre. Ils se sont massés dans les locaux de la direction, empêchant le directeur de l'usine et le directeur des ressources humaines de sortir, à deux reprises. Ces personnages arrogants, notamment le directeur des ressources humaines, arrivé à Sediver en février pour fermer l'usine après s'être occupé du "départ" des 34 salariés remerciés de l'entreprise Granger Bouguet Pau de Saint-Yorre, en étaient blêmes, et cela faisait plaisir à voir. Il va falloir continuer dans cette voie.
Pélagiste
 
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Message par com_71 » 17 Sep 2004, 10:05

(manu @ vendredi 17 septembre 2004 à 10:57 a écrit : Quand je lis ça j'ai envie de retourner à clermont ferrand et de leur foutre mon pied au c..l à mes camarades............... :headonwall:
Sauf le respect que je te dois, je préférerais que les ouvriers de Sediver foutent leur pied au cul du patron.

Cela dit cette attitude vis-à-vis de la gauche dans la LCR (particulièrement en Auvergne) n'est pas nouvelle.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Valiere » 17 Sep 2004, 11:42

Je ne vous étonne pas en affirmant que la
Valiere
 
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Message par Barikad » 17 Sep 2004, 11:44

(Valiere @ vendredi 17 septembre 2004 à 12:42 a écrit : Je ne vous étonne pas en affirmant que la
Non, ttu ne m'etonnes pas ;)
Barikad
 
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Message par Valiere » 17 Sep 2004, 11:44

Je termine en affirmant mon accord avec ce texte des militant(e)s du 63...Il a donc débat ouvert à la LCR...
Valiere
 
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