depenalisation du cannabis ?

[J-B]

Le problème est peut-être de comprendre et d’éliminer les raisons sociales qui poussent des jeunes (ou des moins jeunes) dans les drogues, l’alcool et la dépendance. La criminalisation et la répression policière ne vont pas dans ce sens et légaliser l’ensemble des drogues, en les mettant intégralement sous contrôle de l’Etat, avec suivi des consommateurs, contrôle des substances et de leur qualité, etc., est la seule manière de lutter contre la drogue. D’ailleurs, n’y a-t-il pas une légalisation de fait, lorsque dans les centres de désintoxication les médecins donnent aux patients la dose de crack ou d’héro dont ils ont besoin, en la réduisant au fur et à mesure ?
Ensuite, c’est le rôle des révolutionnaires de proposer à la jeunesse d’autres perspectives que les joints et les rails…

[Valiere]

Il n'y a pas que des raisons sociales mais il est vrai qu'elles sont d'importance.

[J-B]

Ca peut paraître con, voire stal, mais je ne pense pas qu’on se défoncera la gueule sous le socialisme. Bien sûr, rien n’est mécanique, de même que la religion, « l’opium du peuple », ne dépérira pas seulement par la pratique de la lutte des classes et la mise en place du bonheur sur terre, réel et non « bonheur illusoire du peuple », les drogues actuelles (opium du 3ème millénaire) doivent faire l’objet d’un combat précis. Mais ce combat commence par la lutte contre la criminalisation.
D’ailleurs, j’ai vu tout à l’heure le film Panthers de Mario Van Peebles, sur l’histoire du Black Panthers Party, où l’on voit comment la police s’est servie de la mafia pour briser le mouvement, grâce à la drogue. Cela veut bien dire deux choses : d’une part il faut combattre la dope, y compris dans les cités aujourd’hui, d’autre part, on sait très bien que l’Etat n’a pas d’état d’âme à se servir de ça contre les travailleurs et que donc l’interdiction n’est qu’un prétexte pour multiplier les contrôles, les gardes à vue, etc., mais certainement pas un moyen de protéger qui que ce soit.

[Valiere]

J-B ton positionnement correct d'ailleurs n'est pas contradictoire avec une dépenalisation... L'information, l'éducation, la lutte politique doivent être priorisées.