(Péricles @ lundi 5 juillet 2004 à 22:37 a écrit : Alors je vais te répondre:
a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, qu'un 'non' à un éventuel référendum serait interprété par les commentateurs, par les bourgeois et par les travailleurs, comme une défaite, même partielle, même minime, du capitalisme ?
1/Je me fiche royalement de ce que peut dire la presse bourgeoise. 2/Les travailleurs savent tres bien que l'UE agrave leurs conditions matérielles d'existance. Lors du référendum sur Maastricht il ont clairement voté NON.
:altharion:
Par exemple dans les années 80, sous François Mitterrand, on a connu une hausse du chômage, le nombre de chômeurs passant de 1.778.000 au 30 juin 1981 à 2.615.000 au 31 mars 1987
selon l'INSEE soit une hausse de 837.000 demandeurs d'emploi.... La dégradation sociale avait donc débutée bien avant Maastricht. Maastricht n'est que le fruit de l'impérialisme capitaliste qui est à l'oeuvre à l'échelle mondiale, et même si la bourgeoisie n'aurait pas pu mettre en place Maastricht, la situation des travailleuses et des travailleurs serait aussi désastreuse qu'aujourd'hui.
a écrit : a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, que ce même 'non' à ce même éventuel référendum stopperait, même provisoirement la construction de l'UE ?
Le vote NON n'est certe pas la panacée mais c'est quand même un début. Il empêcherai de donner aux libéralisme une valeur institutionnelle. Je ne suis pas devin, mais je sais que ce n'est pas en restant les bras croisés, en regardant le train passer que l'on se donne les moyens d'agir.
La bourgeoisie a DEJA donnée une valeur institutionnelle à son "libéralisme" (voir le Traité de Nice). Et ce n'est pas sur le terrain institutionnel que l'on pourra la battre, mais dans la lutte de classes en la faisant reculer elle et son "libéralisme".
a écrit : a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, que sans l'UE, les services publics ne seraient pas attaqués, ou même qu'ils le seraient moins ?
Attaqués sûrement. Détruits c'est moins sûr. Avant l'UE, retirer un plan de privatisation de service public n'engageais à pas grand chose. On arosait un petit coup le CNPF et c'était réglé.Aujourd'hui, refuser une privatisation de service public, pour un gouvernement, c'est sortir de l'UE . Ainsi, je ne vois pas un gouvernement sacrifier la construction européenne au nom de la défense des services publics.
Parce que le gouvernement Jospin aurait privatisé à tout va à cause de l'UE ? C'est n'importe quoi. Surtout que l'UE n'empêche nullement (selon son traité de Nice) le maintien des services publics. Par exemple, la destruction d'EDF-GDF et des retraites a été signée par Jospin avec Chirac à Barcelone. Cette destruction a donc été engagée par notre bourgeoisie nationale et non pas par l'UE. Elle n'aurait pas été engagée si Jospin n'avait pas signé.
a écrit : a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, que sans constitution européenne, la bourgeoisie serait en moins bonne position pour s'en prendre aux travailleurs ?
Ta question laisse à penser que tu crois que la Constitution européenne ne changera pas la vie des travailleurs. Relis l'extrait que j'ai posté sur ce fil,notamment l'article 3. Il me semble qu'il faudrait lancer un nouveau fil: Qu'est-ce qu'une Constitution?. Cela serait utile à bon nombre de camarades de LO.
Le contenu de l'article 3 n'est pas nouveau. Il y est rappelé que l'économie de l'UE est basée sur le principe d'"un marché unique où la concurrence est libre et non faussée" et cela a toujours été inscrit même si c'était sous d'autres formulations dans les précédents traités européens. Alors qu'est ce que cela va changer réellement ? A mon humble avis, rien du tout.