un syndicalisme dans l'animation

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Education, Pluralisme, Autogestion :

BILAN et PERSPECTIVES


EPA, un syndicat qui se construit et qui dérange




EPA FSU est le syndicat de l’Education Populaire qui regroupe le personnel Jeunesse et Sports et celui des associations et de la fonction publique dans le champ de l’animation et du sport.

Le secteur privé associatif a commencé à se développer il y a quatre ans..
EPA est présent et influent aux Eclaireuses -Eclaireurs de France et aux FRANCAS, il cherche à s’implanter aux CEMEA, à la Ligue de l’Enseignement et à la JPA.
Le syndicat commence à se construire dans plusieurs associations et à se structurer dans la Loire Atlantique et en Bretagne.
Non reconnu comme représentatif dans la branche professionnelle de l’animation, EPA a réussi à nouer des contacts unitaires avec l’USPAOC CGT et à participer activement à l’animation d’un réseau intersyndical.

Des ami(e)s, le syndicat en possède, des adversaires aussi.
Secrétaire national, charge du secteur privé associatif, j’ai commis quelques articles et analyses qui ont provoqué la colère de la Ligue de l’enseignement.
Après mon intervention sur le rapport d’activité national de la JPA, le secrétaire national de la Confédération, dans sa réponse, a clairement expliqué qu’en cas de désaccord fondamental sur l’animation volontaire, la question du maintien ou non à la JPA de syndicats e salariés serait posée.
Le secrétaire général de la JPA a été interpellé dans des couloirs par des dirigeants des grandes associations complémentaires à l’école publique sur le comportement d’EPA, la présence d’un membre du secrétariat national de syndicat a permis de mettre les ponts sur les i : « EPA est dans ses fonctions en défense du personnel, les relations FSU-Mouvements se situent sur un autre registre ».
Notre conception syndicale est ouverte et non sectaire, c’est ainsi que nous sommes en relation avec toutes les organisations de salariés et travaillons fort étroitement avec l’USPAOC CGT et EPA est prêt à travailler plus étroitement avec toutes les organisations ouvrières

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Le secteur de l’animation :

Développer le réseau intersyndical de défense du personnel et des valeurs de l’Education populaire



Le texte qui suit a été envoyé à l’USPAOC CGT, syndicat avec qui nous avons noué des relations d’échanges.
La réponse favorable faite par ce syndicat est un premier pas prometteur pour l’avenir…

Le secteur qui regroupe les salariés relevant de la convention collective de l’animation est syndicalement sinistré.
Il représente 600 000 salariés pour 94 000 équivalents temps pleins.

Son taux de syndicalisation, toutes organisations confondues atteint péniblement les 0,2% de la profession…
Un triste record s’il en est….

Ce taux faible s’expliquerait par la nature particulière du secteur…

S’il s’agit là de l’existence de très nombreuses petites unités, nous sommes d’accord…
S’il s’agit d’expliquer la nature sociale spécifique de l’employeur, nous sommes plus que réservés et pour cause :

Au nom de valeurs humanistes, culturelles et sociales que partageraient employeurs et salariés nous avons droit bien souvent à une attitude patronale qui ne dépeindrait pas dans le paysage économique de ce pays :

- Une multiplication de contrats à durée déterminée ;
- Une précarité réelle et renforcée ;
- Un classement par groupes de classification peu en phase avec les missions ;
- Des obligations professionnelles contraignantes : déplacements, réunions en soirées ;
- Le maintien d’un système dit d’annexe 2 permettant de payer du personnel sur la base de deux heures de SMIC par jour pour un travail journalier dépassant l’obligation légale ;
- Une politique salariale qui a vu les employeurs revoir à la baisse la convention collective.
- 60% des entreprises socioculturelles de 6 à 50 salariés ne possèdent pas de délégué du personnel.

De plus en plus nous recevons des sollicitations de la part de salariés victimes de harcèlement moral ou de mesures de licenciement…

L’USPAOC CGT prépare un livre noir sur l’animation… De nouveaux chapitres pourraient être écrits chaque semaine voire chaque jour !
Alors que de nombreuses associations respectent les valeurs de l’éducation populaire, d’autres les bafouent au nom d’un réalisme économique : la recherche de marchés érigée en priorité absolue.…

Depuis plusieurs années un réseau s’est constitué entre organisations syndicales de salariés avec des échanges d’informations, des rencontres, l’organisation d’interventions communes ou concertées…
N’est-il pas nécessaire d’aller plus loin dans l’expression d’une solidarité qui puisse permettre la construction d’une unité du personnel et de leurs organisations… !

Chaque syndicat possède son orientation propre
Chaque syndicat recherche à se construire, à se renforcer

Tout ceci est légitime et doit continuer.

Au-delà de l’expression nécessaire de chaque identité, les organisations peuvent et doivent mutualiser leurs forces quand il s’agit de mener la défense de salariés, notamment de ceux qui sont isolés, sans présence syndicale de proximité.

Le syndicat EPA-FSU propose la constitution d’un réseau d’échanges et d’actions à l’USPAOC CGT, à la FERC CGT, à SUD Education…. à toutes les organisations syndicales désireuses de construire des convergences de luttes.
A l’échelle locale, régionale et nationale des convergences peuvent se construire sans précipitation en respectant le rythme de chaque partenaire.

Nous ne présageons pas des formes… Elles doivent se construire collectivement.
L’essentiel est de se fixer des objectifs :

F Permettre une circulation des informations sur l’évolution de la situation de personnels ;

F Permettre à chaque fois que c’est possible d’organiser la défense commune de salariés ;

F Mener une réflexion sur l’éducation populaire et son devenir ;

F Participer à la construction d’un rapport de force contribuant à faire évoluer les conventions collectives dans l’intérêt des personnels.

Ce texte n’a qu’une ambition : ouvrir le débat