Cantonales en Haute-Garonne (31)

[faupatronim]

REVEL (31) - CANTONALES 2004. LES DEUX PARTIS D'EXTRÊME-GAUCHE SE SONT PARTAGÉS LES CANDIDATURES DANS LES CANTONS RENOUVELABLES. A REVEL, C'EST JEAN-LUCAS HOLL QUI REPRÉSENTERA LUTTE OUVRIÈRE.

« Pour l'arrêt des aides publiques aux entreprises »
 

Totalement inconnu sur le canton, le militant Lutte Ouvrière, Jean-Lucas Holl portera le flambeau de l'Extrême-gauche, sur le canton de Revel . Technicien de l'Aviation civile, âgé de 38 ans, Jean-Lucas Holl est natif de Montbelliard. Il n'habite Saint-Félix-Lauragais que depuis quelques années. Il dit ne pas vouloir «baratiner local» pendant cette campagne pour les élections cantonales disant que ceux qui le font: «cachent ainsi un grand vide politique quand ce n'est pas une imposture politique». A ceux qui pensent qu'il n'est qu'un «franc tireur parachuté par Lutte Ouvrière» et qu'il se présente dans un canton où ils n'a jamais mis les pieds, il s'en défend parce qu'il y habite, pense ainsi donner un sens politique clair au vote pour sa candidature et pourquoi pas, faire mieux que les 10,02% des deux partis d''Etrême-gauche aux Présidentielles de 2002, dans le canton, soit près de 700 électeurs.

Enjeux et priorités

Pour vous, quel est l'enjeu de cette élection pour le canton de Revel?

L'enjeu sera de désavouer les partis soutenant le gouvernement, sans amnistier les partis de Gauche qui se refusent même de s'engager à annuler, s'ils reviennent au pouvoir, toutes les mesures antipopulaires prises par la Droite. Mon rôle, si je suis élu, sera de soutenir un programme de mesures d'urgence pour enlever au grand patronat et aux financiers la dictature qu'ils exercent sur l'économie.

Quels sont alors pour vous les dossiers prioritaires pour le canton de Revel, sur lesquels vous vous battrez si vous êtes élu?

Je me battrais pour que la population ait un réel contrôle sur les grandes décisions économiques mais aussi, pour que l'on supprime la TVA et la taxe d'habitation qui frappent proportionnnellement plus les pauvres que les riches tout en taxant plus lourdement les fortunes et les profits. Je serais aussi pour l'arrêt des subventions aux grandes entreprises...

Vous savez, par exemple, que sur Revel il y a une entreprise qui démarrera son activité en septembre prochain et doit embaucher une cinquantaine de personnes. Cette entreprise doit recevoir une aide du Conseil général. Serez-vous aussi catégorique, au risque de perdre ces 50 futurs emplois?

Oui!... Pour celle-là et pour toute autre entreprise de la zone industrielle de Revel.

Pensez-vous que ce canton est bien soutenu par le Conseil général?

La population du canton comme celle de l'ensemble du département ne peut compter ni sur les notables, ni sur les institutions pour ne pas subir la dictature du Medef et du gouvernement à son service quel s'il soit. Elle ne peut compter que sur ses mobilisations.

Pensez-vous qu'il y a assez de décentralisation ou qu'il en faut plus pour les départements?

Je suis hostile à la décentralisation qui n'est qu'un désengagement de l'Etat au risque de voir à la fois l'explosion de la fiscalité locale et la dégradation des services publics comme la menace de fermeture qui pèse sur le bureau de Poste de Saint-Félix.

Comment financez-vous votre campagne?

C'est une campagne militante que je fais, c'est à dire financièrement au minima.

Quelle sera votre position au second tour si vous ne passez pas le premier?

Si je ne peux être présent au second tour, je ne donnerai aucune consigne de vote.

Emile Gaubert.

[faupatronim]

SAINT-GAUDENS (31) - Cantonales

Rencontre avec Jean-Claude Missier (LO)...
 

Jean-Claude Missier est le candidat de Lutte ouvrière sur le canton de Saint-Gaudens. Enseignant au lycée de Bagatelle, âgé de 39 ans, il affirme : « Je suis le seul vote contestataire. C'est à ça que sert ma candidature. » Au cour de cette campagne, Antoine Missier expose les grands thèmes nationaux : « Nous sommes pour arrêter les subventions aux entreprises qui annoncent créer des emplois qui ne voient pas le jour. Je suis pour que la population et les travailleurs aient un droit de contrôle sur le développement économique. Par exemple, concernant l'usine Tembec et le projet d'incinérateur, on ne peut mandater d'experts indépendants pour savoir ce qu'il en est.

L'argent économisé doit être consacré aux services publics car il y a un désengagement de l'état. »

Le candidat de Lutte ouvrière regrette que « la gauche classique au pouvoir se soit comportée comme gestionnaire du capitalisme. Aujourd'hui elle ne propose rien. L'Europe est un faux prétexte pour expliquer la difficulté de réformer. En fait, chacun chez soi cherche à donner plus de place au grand patronat. C'est contre ça, aussi, que nous luttons. »