a écrit : Vers un code du travail de plus en plus flexible
Un rapport propose de créer des «contrats de projet» : des CDD pouvant atteindre 5 ans.
Par Hervé NATHAN
mardi 06 janvier 2004
ravailler en contrat à durée déterminée jusqu'à 5 ans, et non pas 18 mois maximum comme aujourd'hui, ce pourrait être possible en France très prochainement. La proposition devrait être contenue dans le rapport de la commission Virville, qui a terminé ces travaux au tout début de l'année, et doit les remettre à François Fillon incessamment. Michel de Virville, secrétaire général de Renault, mais aussi ex-directeur du cabinet de Jean-Pierre Soisson quand celui-ci était ministre du Travail (1988-1991), s'était vu confier en mars 2003 la présidence d'une mission exploratoire sur la «modernisation du droit du travail».
Méfiance. Mais la commission, composée d'experts et de praticiens du droit social, ne s'est pas contentée de «toiletter» les 2 000 pages du code du travail : elle devrait aussi livrer quelques propositions novatrices, dont celle d'un «contrat de projet», qui permettrait à une entreprise d'embaucher un salarié pour une durée variable, indexée sur une mission (par exemple la fabrication d'un programme informatique ou la construction d'un équipement important) avec un maximum de cinq ans.
Une véritable bombe dans le paysage social français, où les emplois précaires (intérim et CDD) sont très réglementés et où le contrat à durée indéterminée demeure la norme. Le Medef plaide pour une telle mesure depuis 1999. En octobre 2003, Ernest-Antoine Seillière avait réactualisé la revendication patronale : il s'agirait, expliquait-il, de remédier à «la peur de l'embauche» qui saisirait les chefs d'entreprise à l'idée que «trop de réglementations» les empêcherait de licencier plus tard, si nécessaire.
Du côté des syndicats, la méfiance est à la mesure de l'enjeu. Pour Marc Blondel (FO), on préparerait «la généralisation d
e l'intermittence». A la CFTC, Jacky Dintinger redoute «une dérégulation générale du code du travail».
«Verrous». Selon nos informations, la commission Virville a du revoir sa copie (dont la remise était prévue en décembre) pour «border» le dispositif. Une première version étant jugée «pas assez équilibrée» comprendre trop libérale aux yeux de certains membres. Le «contrat de projet» devrait être encadré par des dispositions restrictives. Défini par un accord de branche, il serait réservé à des emplois précis : expertises, cadres de haut niveau, etc. Pas question d'employer des manoeuvres, comme c'était le cas dans les années 70 pour le BTP dans le cadre des «contrats de chantiers». De plus, le contrat de mission resterait un CDD, et donnerait droit à une prime de précarité. Reste à savoir si les «verrous» suffiront à rassurer les syndicats sans mécontenter le patronat.
© Libération
Que du bonheur en perspective.
Ce matin sur FranceInter, il a expliqué pourquoi il falait casser le CDI. Pour faire baisser le chomage

Heureusement qu'il y avait alain rey pour dire que si le chomage était moins haut dans certain pays, la qualité de l'emploi (cdd, interim, temps partiel etc) etait déplorable.
Mais bon, ils avancent tranqilement, sans vergogne. C'est pas le plan du PS pour l'emploi qui vont les géner