La droite extrême dans la rue

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Re: La droite extrême dans la rue

Message par com_71 » 29 Jan 2014, 22:44

lutte ouvrière a écrit :L'extrême droite dans la rue : Un danger pour le mouvement ouvrier

Dimanche 26 janvier, ils étaient 17 000 selon la police - plus de 100 000 selon les organisateurs - à manifester contre Hollande. Leur parcours dans les rues de Paris s'est terminé par des affrontements violents avec les CRS, une vingtaine de blessés et 250 passages au poste.

Les organisateurs étaient des « anonymes » mais leur étiquette « Jour de colère », allusion transparente à la colère divine, révélait des organisations, ultracatholiques pour la plupart, en tout cas d'extrême droite. C'était un mélange hétéroclite de « bonnets rouges », de petits artisans et commerçants antitaxes, de « contribuables en révolte », « anti-magouilles » mais aussi « anti-immigration massive », de militants contre le droit à l'avortement, d'antimariage pour tous, comme ceux du Printemps français. Et Dieudonné, absent du défilé, avait jugé bon d'y appeler ses partisans, ce qui ne laisse aucun doute, s'il en était besoin, sur ses sympathies pour l'extrême droite.

La manifestation rassemblait une partie de l'extrême droite la plus radicale, celle qui prétend regrouper autour d'elle les militants les plus déterminés, ultranationalistes, défenseurs de la petite propriété, de la famille, des « valeurs de l'Occident chrétien » contre tout ce qui est « étranger », « immigré » et... ouvrier. Des propos antisémites et islamophobes ont été tenus comme dans chacun de ces rassemblements.

Ces courants réussissent à mobiliser, même si, aujourd'hui, ils ne sont pas encore un parti homogène et influent comme le sont d'autres organisations d'extrême droite en Hongrie ou en Grèce. Ils pourraient le devenir, eux ou d'autres organisations similaires.

La France a connu des périodes où l'extrême droite se développait, dans les années 1930 par exemple. À l'époque, des ligues fascistes prospéraient sur une démagogie raciste, antisémite, antiparlementaire. Mais ce qui a marqué cette période, plus que l'expression de ces idées réactionnaires, c'est l'existence d'un puissant mouvement ouvrier qui seul a pu un temps faire barrage à l'extrême droite. Cette période fut celle des grandes grèves de 1936, année de réels espoirs. C'est avec de telles mobilisations que les travailleurs doivent renouer, seul moyen d'ailleurs d'attirer à eux toute une partie de la population déboussolée par la crise. C'est possible et nécessaire.

Sylvie MARÉCHAL
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Manifestation-émeute fasciste du 6 février 1934...

Message par com_71 » 04 Fév 2014, 21:12

...à Paris. En 1936, Benjamin Péret, militant trotskyste et poète surréaliste, publie ce poème :

Benjamin Péret, dans "Je ne mange pas de ce pain-là" - 1936 a écrit :
6 FÉVRIER

Vive le 6 février
grogne le jus de chique
vêtu en étron fleurdelysé

Que c'était beau
Les autobus flambaient comme les hérétiques d'autrefois
et les yeux des chevaux
arrachés par nos cannes-gillettes
frappaient les flics si répugnants et si graisseux
qu'on aurait dit des croix de feu

Vive le 6 février
J'ai failli incendier le ministère de la marine
comme un kiosque à journaux
Dommage que les pissotières ne brûlent pas

Vive le 6 février
Des conseillers municipaux abrutis par leur écharpe tricolore
pour rallier les poux et les punaises
faisaient couler leur sang sous les matraques
qui leur conviennent moins bien que le poteau d'exécution

Vive le 6 février
Des curés jaunes verts pourris.
caressaient les fesses des adolescents
en chantant la Marseillaise et des cantiques
en tirant sur leurs frères flics

Vive le 6 février
et vive le 7
J'ai hurlé pendant deux jours
A mort Cachin à mort Blum
et j'ai volé tout ce que j'ai pu dans les magasins
dont je brisais les vitrines

J'ai même volé une poupée que j'enverrai à Maurras
pour qu'il essaie de la violer
en criant "A bas les voleurs"
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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