Montebourg annonce de nouveaux licenciements

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Vania » 20 Mai 2012, 15:37

a écrit :Industrie: Montebourg prédit de nouveaux plans sociaux

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a consacré samedi son premier déplacement à une usine partie en fumée en Saône-et-Loire, appelant à la "mobilisation générale" et prédisant de nouveaux plans sociaux.

"Nous sommes en état de redressement et de mobilisation nationale", a-t-il déclaré devant le site Sicavyl de Montchanin, évoquant les "750 000 emplois industriels" disparus en France en dix ans et annonçant des temps difficiles pour l'après-scrutin.

Arrivé vers 16h30, M. Montebourg est resté pendant près d'une heure devant l'usine Sicavyl de conditionnement de viande, presque entièrement détruite par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi, qui a mis ses 70 salariés au chômage technique.

Le ministre, également président du conseil général de Saône-et-Loire, s'est entretenu avec les dirigeants du site, évoquant avec eux la possibilité de "relocaliser momentanément" leurs ateliers dans des locaux disponibles, chez des concurrents ou au sein des abattoirs.

Selon M. Montebourg, "les plans sociaux qui ont été mis au congélateur pendant la période électorale sont en train de ressortir, comme l'avait annoncé le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque", dans une interview donnée à Libération le 30 avril.

"Nous allons connaître, dans très peu de temps, de nombreux dégâts supplémentaires qui vont apparaître dans de grandes entreprises", a prédit le nouveau ministre.

D'après lui, le redressement de l'industrie "suppose que les idées de tout le monde doivent pouvoir s'unir pour trouver des solutions". "Solutions privées, solutions publiques, alliance du privé et du public, c'est comme ça, au cas par cas, que nous remonterons notre économie", a-t-il insisté.

Dans une interview accordée au Journal du dimanche, le ministre indique qu'il lancera "dans quelques semaines un appel à tous les Français de bonne volonté pour qu'ils nous apportent leurs idées".

Arnaud Montebourg souhaite mobiliser des soutiens de toute nature: recherche et développement, financement, fiscalité, réglementation, prix de l'énergie. "La banque publique d'investissement que nous allons bâtir sera le bras armé du redressement productif, avec la création du livret épargne-industrie qui financera des projets", précise-t-il.


Le lien : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ind...tml#xtor=AL-241
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par Oel » 20 Mai 2012, 16:38

Stupéfiant, aucune mesure annoncée, ni immédiate ni sur le long terme...
Oel
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Fév 2011, 15:01

Message par luc marchauciel » 20 Mai 2012, 18:40

Absolument fascinant, en effet.
luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par ianovka » 20 Mai 2012, 19:04

(L'Expansion @ dimanche 20 mai 2012 à 16:37 a écrit :
Dans une interview accordée au Journal du dimanche, le ministre indique qu'il lancera "dans quelques semaines un appel à tous les Français de bonne volonté pour qu'ils nous apportent leurs idées".

Interdire les licenciements ! Voilà une idée qu'elle est bonne m'sieur l'ministre ! :w00t:
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
Avatar de l’utilisateur
ianovka
 
Message(s) : 173
Inscription : 30 Août 2002, 11:30

Message par com_71 » 20 Mai 2012, 20:13

a écrit :

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg

Au début ils disaient "ministre de la réindustrialisation". Ca me fait penser un gars lié à l'autorité palestinienne qui était "délégué à l'arabisation de Jérusalem". C'est du même tonneau.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Oel » 20 Mai 2012, 22:11

a écrit :Au début ils disaient "ministre de la réindustrialisation". Ca me fait penser un gars lié à l'autorité palestinienne qui était "délégué à l'arabisation de Jérusalem". C'est du même tonneau.

Le nouveau gouvernement à des ministères assez étranges en effet, qui font très "gauche" par ailleurs : "égalité des terriroites" "dialogue social" "réforme de l'état" "réussite éducative" "relations avec le parlement" "economie sociale et solidaire"
et le meilleur : "education populaire" !!!

Un gouvernement presque aussi gros que La Belgique je crois...
Oel
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Fév 2011, 15:01

Message par luc marchauciel » 28 Juin 2012, 18:47

Voici rapportée par le Figaro la dernière sortie de Montebourg, qui a des relents de pétainisme, je trouve.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/06/2...-montebourg.php

a écrit :
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a appelé aujourd'hui au "patriotisme économique", en particulier par la solidarité entre grands groupes et PME, pour reconstituer l'industrie française et s'attaquer au déficit commercial.
"Les Etats qui ont réussi à passer la crise avec des plus et non pas des moins" sont ceux "qui ont réalisé cette alliance entre grands groupes, Etat, systèmes de financement plus écosystème de PME sur les territoires", a-t-il déclaré dans un discours prononcé au salon Planète PME, organisé par la Confédération générale des Petites et moyennes entreprises (CGPME).

M. Montebourg a dit vouloir "retrouver l'ADN historique de ce qu'a été le capitalisme français, c'est-à-dire d'abord un modèle entrepreneurial innovant et d'essence patriotique", appelant à une "entraide patriotique" entre grandes entreprises et PME.
En France, "c'est une bataille culturelle", a-t-il lancé. "Car combien de grands groupes considèrent dans la sous-traitance, le mot sous avec beaucoup plus d'importance que traitance quand ce n'est pas maltraitance", a-t-il ironisé dans une allusion à certains abus de grandes sociétés vis-à-vis des PME, concernant les délais de paiement notamment.

Sur ce dernier point il a estimé nécessaire d'"améliorer le comportement de la commande publique, de faire en sorte que les grands groupes ne fassent pas leur trésorerie sur le dos de leurs petites entreprises sous-traitantes".
A l'exportation, il a appelé à "chasser en meute" comme le font les grandes entreprises allemandes avec leurs PME compatriotes. Il a fustigé "la compétition déloyale" contre laquelle les Européens doivent selon lui se "protéger". "Beaucoup de pays, de grandes nations: le Canada, l'Inde, la Chine, les Etats-Unis, l'Amérique du Sud n'ont pas Bruxelles pour réglementer les aides d'Etat, empêcher des pratiques déloyale de se produire (parmi) leurs propres entreprises tout en laissant prospérer celles des autres", a-t-il lancé.

Enfin, M. Montebourg a critiqué à nouveau "les excès de la finance", qui sont, a-t-il ironisé, "comme le cholestérol: il y a le bon et le mauvais".
Il a par ailleurs rappelé le projet de voir le crédit impôt recherche, qu'il a qualifié de "bonne mesure", davantage orienté vers les PME.
luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par abounouwas » 06 Juil 2012, 19:58

a écrit :

Plans sociaux : près de 60 000 emplois visés

Le Monde.fr | 06.07.2012 à 19h36 • Mis à jour le 06.07.2012 à 19h36


PSA prévoit selon les syndicats entre 8 000 et 10 000 suppressions d'emplois.

Remis à l'après-présidentielle, les "plans d'allègement de masse salariale", selon la pudique acception des départements de ressources humaines, viennent peser sur le dialogue social en ce début d'été. Selon nos calculs, 84 entreprises sont concernées et près de 60 000 emplois menacés à travers toute la France (tableau consultable sur le site du Monde.fr), plans sociaux, plans de départ volontaires et départs en retraite anticipée confondus.

Pour plus de clarté, nous n'avons pas comptabilisé le non-renouvellement de contrats de sous-traitance ou les ruptures conventionnelles, auxquels les entreprises ont de plus en plus recours.

Nous n'avons pas compté non plus les entreprises où les départs sont inférieurs à 20, et nous avons donné les estimations des syndicats quand des chiffres publics n'étaient pas disponibles. Enfin, nous avons exclu les entreprises dont les dirigeants niaient officiellement l'existence d'un plan social (Areva, TF1...).

UN BILAN LOURD POUR LES SALARIÉS

Mais, au-delà de tout calcul d'apothicaire, le bilan sera lourd pour les salariés. Le secteur qui paie le plus lourd tribu est l'automobile, avec plus de 13 000 emplois menacés, en particulier chez les équimentiers, comme chez Honeywell à Condé-sur-Noireau – déjà tristement célèbre pour avoir abrité une usine Valéo, devenue symbole de la contamination à l'amiante. Mais le record revient au constructeur PSA, dont un délégué syndical Force ouvrière a évoqué la possibilité d'un plan comptant 8 à 10 000 suppressions de postes.

Dans le textile, autre secteur touché, les chiffres posent également la même question lancinante : peut-on encore produire français ? Après Lejaby, c'est Dim, Playtex et Wonderbra qui sont visés, le fonds d'investissement américain propriétaire de DBApparel ayant décidé de céder le groupe. En balance, plus de 900 personnes à Autun, en Saône-et-Loire, où les employés ont déjà essuyé un plan social.

Autre dossier chaud, les transports (8 600 départs craints par les syndicats) sont entraînés par le poids lourd Air France, qui a présenté son projet "Transform 2015" pour les personnels au sol, prévoyant 5 122 suppressions de postes sans départs contraints.

Enfin, le commerce et la distribution s'illustrent dans ce sombre palmarès avec plus de 8 500 emplois en danger.

Tous ne sont pas logés à la même enseigne : les banques et les assurances devraient subir presque moitié moins de coupes que l'agroalimentaire (environ 4 600 emplois). Et, là où 800 départs volontaires sont proposés chez Société générale, les 3 400 employés de Doux, sans compter les 700 éleveurs qui dépendent de l'avenir de l'entreprise, attendent de savoir s'ils seront repris ou envoyés vers Pôle emploi.

ALSACE ET PACA EN LIGNE DE MIRE

Ville emblématique de ces tensions sur le travail, Reichstett, bourg alsacien de 4 000 habitants, voit deux entreprises majeures disparaître : Coop Alsace, qui emploie plus de 300 personnes sur sa plateforme logistique, et Petroplus, qui emploie encore 70 personnes, et dont l'avenir semble bouclé sur ce site, contrairement à celui de Petit-Couronne, qui a repris de l'activité depuis mi-juin pour honorer un contrat avec Shell.

En Alsace, la CGT estime que plus de 6 000 emplois sont menacés dans l'industrie, pointant des entreprises comme Lohr (740 emplois), General Motors (1 000) ou encore Caddie (124). Autre région particulièrement affectée, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec près de 1 800 emplois visés, dont 800 à la SNCM (Marseille).

Certaines de ces menaces semblent planer de façon inéluctable sur des entreprises où la question n'est plus que celle de l'échéance. C'est le cas de la métallurgie, qui pâtit du retrait des grands groupes mondiaux, comme Rio Tinto, qui ne possède plus que deux usines en France, Dunkerque et Saint-Jean-de-Maurienne (le géant minier cherche un repreneur pour cette dernière). Le groupe a en outre vendu trois usines, en mars dernier, à un fonds d'investissement ; les sites de Gardanne, Beyrède et La Bâthie emploient quelque 700 personnes.

Arcelor Mittal aussi limite ses activités, à l'image des hauts fourneaux de Florange, en Moselle. Ces derniers restent suspendus aux actions médiatiques des métallos lorrains. Le sidérurgiste, qui a déjà annoncé la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège, en Belgique, et à Madrid, assure cependant qu'il ne s'agit que d'une mise en veille temporaire, liée à une baisse de la demande.

Mais, parfois, l'espoir reste de mise : ainsi, chez Fralib, les employés préparent un projet de reprise depuis que la multinationale Unilever a accepté de se rasseoir à la table des négociations. D'autres projets pour l'usine de fabrication de tisanes et ses employés sont encore évoqués.

LES LICENCIEMENTS ABUSIFS EN QUESTION

La conférence pour l'emploi sera-t-elle l'occasion d'évoquer l'idée chère à Michel Sapin : l'interdiction des licenciements abusifs et par extension, peut-être, la mise en place d'une autorisation judiciaire des licenciements ?

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a pour sa part indiqué que le sujet d'un meilleur encadrement des plans sociaux, en cas de fermeture d'un site rentable, serait discuté avant qu'un texte ne soit proposé.

Ce principe n'est pas acquis : la Cour de cassation a invalidé mardi dernier la décision de la cour d'appel de Reims de mars 2011 et estimé que la liquidation judiciaire de Sodimédical, fabricant de matériel médical de Plancy-l'Abbaye (dans l'Aube) et filiale du groupe austro-allemand Lauhman et Raucher, était possible indépendamment de la bonne santé financière du groupe.

Mathilde Damgé


gerbant.
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47


Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)