(luc marchauciel @ dimanche 17 janvier 2010 à 19:32 a écrit :Voic ce qu'on peut lire p. 8 du numéro de La Décoissance, le journal publié par Ariès et Cheney, c'est çà dire la branche de la décroissance avec laquelle le NPA vient de passer une alliance :a écrit :
"Notre société fait de nous des individus hors-sol. Nous devenons à l'instar des tomates sous serre des humains sans racines. Il est même malvenu d'être né quelque part, d'avoir une identité. N'en déplaise à Cohn-Bendit et aux membres de la jet set, nous sommes quelque milliards à avoir besoin de racines. Ne nous laissons pas intimider et osons dire que cette mondialisation est une "immondialisation", qu'elle est sale, qu'elle détruit les humains et la planète.Osons l'antimondialisme."
Sympa, non ?
L'encart s'appelle "La relocalisation contre le mondialisme".
Je croyais qu'il n'y avait que la famille Le pen et leurs sbires pour utiliser le terme de "mondialisme".
a écrit :
La ballade des gens qui sont nés quelque part
by Georges Brassens
C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
(NEIL @ dimanche 17 janvier 2010 à 18:24 a écrit : :17: A votre avis, ces listes appelleront à voter pour qui au 2ème tour ?
Oh sûrement ppur les mêmes que LO..... Non ?
Sur Brassens, ça me fait toujours un peu rigoler cette chanson, il a toujours été attaché é à Sète, à ses copains de là-bas et a voulu y être enterré.....
Par contre, l'ADOC, j'aime pas du tout j'en connais perso et ça me repousse plutôt.
(Jacquemart @ lundi 18 janvier 2010 à 11:15 a écrit :a écrit :Oh sûrement ppur les mêmes que LO..... Non ?
(Zorglub @ dimanche 17 janvier 2010 à 18:19 a écrit : Eloquent, ils vont aussi nous les faire bouffer les racines.
Racine, n.m. :
"Alors tes racines, là, c'est du folklore, du cache-misère romantique pour dire de jolie manière qu'on a suivi les migrations industrielles comme les mouettes le chalutier... histoire de grappiller les restes. Alors aujourd'hui, c'est à la mode, d'avoir des racines de-ci de-là. C'est rien d'autre que la glorification de la tradition imbécile ! Ça nous colle au sol, ça nous empêche d'avancer. Les racines, c'est bon pour les ficus !"
in Le combat ordinaire, BD de Larcenet.
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