a écrit :
Le développement des force productif est dans l'intérêt de l'humanité mais la répartition était inégale. Si on a une politique conséquente, au lieu d'être prit d'horreur devant la mutilation des acquis d'octobre par la bureaucratie, de l'exprimer avec tout les superlatifs possible et de jeter le bébé avec l'eau du bain, on aurait préconisé de renverser la bureaucratie, de manière à faire bénéficier le prolétariat des progrès économiques.
Le développement des forces productives n'a plus aujourd'hui un caractère aussi "progressiste" qu'il avait aux débuts du capitalisme, quand ce développement était incontournable pour atteindre un niveau permettant de passer au socialisme. Fabriquer des dizaines de milliers d'ogives nucléaires, des sous-marins, des navires qui rouillent aujourd'hui dans les ports, ça n'apporte rien à l'humanité.
Notre objectif n'est pas que chaque pays sous-développé suive le chemin déjà parcouru par les pays industrialisés. De plus, si on doit s'extasier devant le développement des forces productives, le Japon, la Chine la Corée devraient faire l'admiration puisque les forces productives se sont développées incomparablement plus vite dans ces pays qu'en URSS...
a écrit :
la menace de restauration du capitalisme en 28, qui selon toi a été restauré à cette occasion, quand bien même il n'ai jamais été aboli
Tu confonds le caractère de l'Etat et la nature de l'économie. L'Etat était ouvrier après la révolution, mais le capitalisme n'était pas "aboli" pour autant.
a écrit :
Lorsque la bureaucratie décida de collectiviser les campagne sa politique avait concentré 60% des terre dans les mains de 6% des cultivateurs qui spéculaient et menaçaient de famine les villes, mais cela n'est surement qu'un détail de l'histoire au regard des méthode employées par la bureaucratie. On a quand même le droit de nier le caractère de classe de cette mesure.
Je suppose que tu as écrit (trop vite) le contraire de ce que tu voulais dire, car tu considères l'expropriation des koulaks comme "une mesure de classe".
Eh bien non, cette expropriation n'était pas une mesure de classe. Ce n'était, comme l'explique Trotsky lui-même dans son Staline que la lutte entre la bureaucratie et la petite bourgeoisie pour s'accaparer le surproduit social. L'équivalent de la lutte du grand capital d'Etat contre le petit capital privé. Car cette main mise sur le surproduit social était indispensable pour procéder à l'accumulation primitive du capital.
a écrit :
C'est Staline qui a gagné la guerre dans son bureau, pas les 30 millions de morts, pas les soldats, pas ceux qui construisaient les armes, pas les généraux de l'est rescapés des purges. Et tu ose dire à d'autres qu'ils font l'apologie de Staline.
Ca, c'est franchement de la petite polémique minable, Badou. Aucun homme d'Etat dans aucun pays du monde ne gagne des guerres tout seul dans son bureau, ni ne développe l'économie tout seul. Mais il se trouve que les hommes d'Etat jouent un rôle et que ce rôle peut être particulièrement important dans certaines circonstances.
Nous discutions du rôle de Staline. Mauvais dirigeant de l'URSS ? Staline a joué un rôle particulièrement important en servant notamment de ciment, de drapeau à l'unité nationale de l'URSS pendant la guerre. Plus l'Etat est puissant, totalitaire, plus le personnage placé à sa tête joue un rôle important, il en est la clé de voûte, c'est évident. D'ailleurs, à sa disparition les problèmes, les divisions éclatent au grand jour. Alors, dans le rôle qui a été le sien, celui d'un représentant de la bureaucratie, c'est à dire d'un nationaliste bourgeois, comme Mao, Ho Chi Minh ou Tito, il me semble que Staline ne s'est pas si mal débrouillé que ça !
Evidemment, si on considère Staline comme un dirigeant communiste, c'est un dirigeant exécrable puisqu'il a tout fait pour que les révolutions échouent, livré les communistes allemands à Hitler, assassiné des communistes du monde entier réfugiés en URSS etc. Mais ce ne sont pas des "erreurs" ou des "maladresses", c'est le fruit d'une politique de classe conséquente. Tout comme Thiers a fait fusiller les communards.
Ce qui fait beaucoup illusion, c'est que l'URSS est née sur la base d'une révolution démocratique radicale dirigée par le prolétariat. Mais une fois que le prolétariat a perdu le pouvoir, on n'est pas revenu à l'ancien régime semi féodal. Le régime de Staline était donc à la fois contre-révolutionnaire anti-prolétarien mais encore révolutionnaire d'un point de vue démcoratique bourgeois.