(vilenne @ Wednesday 06 November 2002, 11:40 a écrit :Mhhh...Ai-je dis qu'il ne fallait pas de formation politique ? Pas de lecture ?
Nop, et je trouve que c'est un mauvais procès que tu fais.
Je posais le problème des choix en terme d'étude. Peut-être me plantais-je, mais personnellement je trouve le tome 1 du Kapital M pénible à lire.
"La révolution trahie" se lit par contre facilement et est une critique féroce du Stalinisme. Ok. Mais insuffisant, les solutions ou corrections à apporter au système soviétique stalinisé sont à peine esquissées.
"La révolution permanente" est totalement pénible. Il s'agit d'une longue justification de Trotsky contre Staline. Et finalement, les pages intéressantes sont les 10 dernières. D'ailleurs, il faudrait poser la question :
Sachant qu'après la révolution soviétique, il aurait fallu une révolution internationale, peut-on se demander s'il n'aurait pas fallu une seconde révolution soviétique pour balayer la bureaucratie en place et les dirigeants de l'époque : Lénine, Trotsky et plus. Cela aurait permis un nettoyage (la 3ème révolution d'octobre).
Donc, je posais la question des choix d'ouvrage, pas d'une remise en cause d'une formation politique.
D'accord. J'avais interprété en partie ce que tu exprimais probablement influencé par d'autres posts. Il est bon de recentrer les débats et celui que tu poses dans ton dernier post c'est sur le choix des lectures pas la nécessité d'étudier.
Je te répondrai sur tel ou tel livre (ou d'autres copains) mais ce débat est beaucoup plus ouvert. Je ne prétends pas que tel livre est le premier à lire sur tel sujet ou telle période; que tel livre est indispensable etc. Par exemple, j'ai toujours considéré que l'"autobiographie de Malcom X" était aussi importante que "les Etats Désunis" pour comprendre les USA. Mais, d'abord, pourquoi ne paslire les 2; ensuite, pour conseiller l''"autobiographie", encore faut-il avoir lu.
Il existe à LO une "culture de la lecture" qui n'existe pas à la LCR, par exemple. Attention, je ne dis pas que l'on ne lit pas à la LCR. Je dis que l'on lit si on veut et qu'aucune politique volontariste n'existe dans ce domaine, ce qui favorise à teme les petis bourgeois qui lisent volontiers (pas tous, et quelle lecture ?) par rapport à des milieux ouvriers où on lit moins volontiers. La véritable démocratie, dans une organisation communiste, c'est aussi donner à ceux qui ont été défavorisés sur le plan de la culture, toutes leurs chances. Regarde les efforts que l'on fait à la fête sur la science, par exemple.
8)
Autre chose sur les livres que l'on lit : certains ne sont pas exempts de défauts mais leurs défauts eux-mêmes sont éducatifs. Par exemple "en un combat douteux" de Steinbeck permet aussi de voir comment est "communiste" un camarade de route des staliniens de l'entre 2 guerres. Il ne faut donc pas en déduire, quand on propose ce livre, que nous pensons comme son auteur.
je commence sur les exemples que tu donnes :
- la Capital n'est effectivement pas facile à lire et pour ma part, je ne commencerais pas la formation de quelqu'un en économie marxiste par ce livre mais plutôt par des petits textes, déjà moins décourageants par la taille, comme "Travail salarié et capital" qui permettent déjà de comprendre des notions pas si simples.