a écrit :Deux enfants, sous le coup d'une expulsion, finalement autorisés de cantine
AFP
AFP - Samedi 29 septembre, 16h42
DIJON (AFP) - La mairie de Digoin (Saône-et-Loire) a indiqué samedi qu'elle levait l'interdiction d'accès à la cantine à deux enfants de 5 et 3 ans, qui étaient sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière, la situation de leur mère étant en cours de régularisation.
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La décision du maire UMP Maxime Castagna a été prise à l'issue d'un entretien à l'hôtel de ville samedi en début d'après-midi avec la mère de Gracia et Beni, de nationalité congolaise, "pour évoquer la situation de ses deux enfants", selon un communiqué de la mairie.
"Celle-ci lui a indiqué disposer d'une autorisation provisoire de séjour et de garants pour le paiement de la cantine pendant la durée de l'année scolaire", précise la mairie
"Après cet entretien et après avoir levé toutes les incertitudes juridiques auprès des services de la Préfecture, le maire de Digoin a décidé d'autoriser l'accès de Gracia et Béni à la restauration scolaire, à compter du Lundi 1er Octobre", ajoute le communiqué.
Au cours de cette réunion, "le maire lui a rappelé le règlement intérieur des restaurants scolaires, les droits et les devoirs qui s'y rattachent", a-t-on précisé.
Vendredi, le Réseau éducation sans frontières (RESF) avait mis au jour le cas de ces deux enfants, dont la mère "enceinte de 8 mois d'un citoyen français, avait reçu une lettre signée par le maire, indiquant que Gracia et Beni ne seraient plus acceptés à la cantine de leur école à partir du 27 septembre, sans donner de motif".
Contactée par l'AFP, la mairie avait expliqué qu'"elle ne souhait(ait) pas se mettre en travers d'une procédure préfectorale, cette famille étant sous le coup d'une reconduite à la frontière" depuis juillet.
Une quinzaine de personnes avaient manifesté vendredi devant l'école maternelle Centre de Digoin pour protester contre "cette décision scandaleuse, entachée d'irrégularité".
"Instrumentaliser politiquement des enfants pour servir une politique à la fois cruelle et inhumaine relève de l'indécence, de l'immoralité et de l'irresponsabilité", avait pour sa part estimé le Mrap dans un communiqué (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples).
En voilà un qui sera privé de cantine et mis au pain sec - si il respecte les réglements qui s'y rattachent. Dans les prisons de l'état socialiste.