par Valiere » 06 Juil 2007, 10:24
je corrige une coquille que personne n'a vue
LES REVOLUTIONNAIRES ET LES ELECTIONS MUNICIPALES
Trop souvent, les anti-capitalistes présentent des listes alternatives puis, avec ou sans élu disparaissent du terrain municipal et ceci jusqu’à la prochaine échéance…
Une autre voie est possible : celle qui consiste à lier le combat municipal à la construction d’un réseau militant intervenant sur le terrain politique et dans les associations locales, créant ainsi du lien social …
Le choix de présenter une liste anti capitaliste ou de participer à une équipe regroupant toute la gauche est lié à une analyse de la situation locale et non à un fétichisme politique.
Après le collectif Bové, après l’appel du candidat de maires, après celui du collectif regroupant Piquet, Autain et quelques autres voici celui de la LCR …Il s’agit là d’initiatives tout azimut sans aucune coordination… Chaque organisation ou courant joue de sa partition avec quelques variantes.
Comme beaucoup de militants j’aurais préféré que se constitue un comité unitaire large préparant des assises…Ne désespérons pas, rien n’est joué et la recomposition politique conduisant à l’émergence d’un parti anti capitaliste de masse n’est pas un long fleuve tranquille.
Ceci étant dit, venons-en au projet de rentrée de la LCR qui prévoit
« la présentation, dans un maximum de villes pour les prochaines échéances municipales, de listes anticapitalistes totalement indépendantes du PS et de ses alliés. »
S’il s’agit de mener dans les villes importantes un combat politique dès le premier tour en regroupant sur une plateforme anti capitaliste des militants et militantes politiques, associatifs, cette initiative ne peut que permettre une clarification si elle s’appuie sur un réseau local actif et dynamique
S’il s’agit dans un maximum de villes et notamment dans les petites et moyennes localités de découper une avant-garde et de refuser tout contact avec le PS et ses alliés au nom d’un purisme révolutionnaire, le risque encouru c’est d’apparaître comme des sectaires et de s’autoproclamer direction alternative sans disposer d’assises suffisantes.
Il faut mettre fin aux tentatives conduisant à bâtir des listes qui ne regroupent que quelques militants encartés habitant sur la commune...
Bien souvent, les quelques militants élus se retrouvent seuls ou presque sans aucune influence, parfois même ils en arrivent à être complètement coupés de la population
Je préfère de beaucoup que les militants et militantes révolutionnaires notamment quand ils n’ont pas les forces de constituer une liste représentative s’adressent au PS et au PCF pour qu’émerge une liste ouvrière anti libérale.
Il ne faut, à mon avis, ni manger son chapeau ni imposer tout son programme.
La constitution d’une seule liste de gauche est utile et possible si la plateforme est claire avec comme axes principaux :
- le développement de services publics accessibles à toutes et à tous ;
- la défense des services publics menacés par la politique libérale menée par le gouvernement ;
- la mise en œuvre d’un projet territorial de lutte contre le chômage et la pauvreté ;
- le soutien à la vie associative ;
- La mise en œuvre d’un projet de mise en vie d’une démocratie participative ( conseils de quartiers, commissions municipales ouvertes à la population….) ;
Evidemment si aucun accord n’est possible avec le PS et le PCF, qu’ils soient dans l’opposition ou qu’ils composent la majorité municipale sortante, il ne reste plus qu’à essayer de construire une liste alternative avec des forces vives constituées de militants et de militantes associatives implantées sur la commune.
Jean-François CHALOT