Nicolas Sarkozy compte agir "très vite" et sur tou

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Message par DocStarrduck » 13 Mai 2007, 22:27

Nicolas Sarkozy compte agir "très vite" et sur tous les fronts
Reuters
L'installation de Nicolas Sarkozy à l'Elysée mercredi, dix jours après son élection, marquera un changement de génération à la tête de l'exécutif français et, pour le nouveau président, qui a promis d'agir "très vite", le début de l'épreuve du pouvoir au sommet de l'Etat.

Le président Jacques Chirac, qui aura 75 ans le 29 novembre, accueillera à 11h00 son successeur de 23 ans son cadet. Il avait lui-même succédé le 17 mai 1995 à un chef de l'Etat de 78 ans, François Mitterrand, qui était resté 14 ans à l'Elysée.

"C'est une relève de générations", a souligné dimanche sur France Inter l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dont Nicolas Sarkozy a été ministre de l'Intérieur et de l'Economie.

"Avec Jacques Chirac j'ai eu des liens affectifs", a ajouté le sénateur UMP. "Avec Nicolas Sarkozy, je me suis rapproché progressivement dans l'action et j'ai vu sa transformation, comment il est passé du combattant au rassembleur. Donc cette relève, pour moi, c'est une relève touchante, émouvante."

Jacques Chirac, qui fut un des mentors du jeune Nicolas Sarkozy, a entretenu avec lui des relations houleuses ces 12 dernières années. Les deux hommes ont cependant manifesté ces derniers temps leur volonté d'assurer une transition en douceur.

Jacques Chirac aura avec son successeur un dernier entretien en tête à tête dans son bureau - l'occasion d'évoquer quelques dossiers sensibles et, pour le président sortant, de transmettre à Nicolas Sarkozy les informations les plus confidentielles relatives à la dissuasion nucléaire.

Le sixième président de la Ve République raccompagnera son prédécesseur avant la cérémonie d'installation proprement dite : lecture du résultat de l'élection par le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, signature du procès verbal d'investiture, présentation au nouveau chef de l'Etat du collier de Grand maître de l'Ordre de la Légion d'Honneur, allocution, honneurs militaires, salve de 21 coups de canon...

Selon son entourage, Nicolas Sarkozy devrait ensuite se rendre sur la tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe mais il pourrait aussi y avoir "une ou deux nouveautés".

Le nouveau chef de l'Etat n'aura cependant guère le temps de s'appesantir sur l'aspect protocolaire de sa prise de fonction : dès l'après-midi, il sera en route pour Berlin, pour son premier rendez-vous international, avec la chancelière Angela Merkel.

"TRAITER TOUS LES DOSSIERS EN MEME TEMPS"

"La France est de retour en Europe", a lancé Nicolas Sarkozy le 6 mai, au soir de son élection.

La relance de la construction européenne, en panne depuis le rejet par les Français du projet de Constitution de l'Union le 29 mai 2005, est une de ses priorités.

Elle était déjà au menu de l'entretien qu'il a eu vendredi avec le Premier ministre britannique Tony Blair, de passage à Paris. Il aura de nouveau l'occasion, avec la chancelière allemande, de défendre sa proposition de traité "simplifié".

Il est d'autant plus attendu par ses partenaires de l'UE que certaines de ses déclarations pendant la campagne présidentielle les ont inquiétés. Par exemple, son insistance à dénoncer "l'euro fort" et la concurrence fiscale "déloyale" des pays de l'Est ou à réclamer la "préférence communautaire", qui a pour nombre de responsables européens des relents de protectionnisme.

Un sujet potentiel de discorde vient également de surgir avec la mise en demeure adressée par la Commission européenne à la France pour qu'elle donne à toutes les banques le droit de distribuer le livret A et le livret bleu d'épargne.

Sur le front intérieur, Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi aux parlementaires de l'UMP qu'il entendait agir "très vite" et sur tous les dossiers à la fois, selon des participants.

"Il compte mener les premiers temps de son mandat comme il a mené sa campagne. Il va actionner tous les leviers et traiter tous les dossiers en même temps", a dit à Reuters le député Luc Chatel, porte-parole de l'UMP. "On ne va pas attendre plusieurs mois qu'une réforme soit terminée avant d'aborder le dossier suivant. L'idée, c'est que tout se tient."

Son gouvernement, qui sera nommé entre vendredi et lundi, va notamment devoir s'atteler à la préparation d'une loi de finances rectificative, qui sera soumise cet été au Parlement issu des législatives des 10 et 17 juin.

C'est dans ce collectif budgétaire que devraient s'inscrire une première série de mesures : exonération de cotisations et d'impôt sur les heures supplémentaires, défiscalisation des intérêts d'emprunt pour l'achat d'un appartement, suppression des droits sur les successions et donations "pour 90% des Français", déduction de l'impôt de solidarité sur la fortune jusqu'à 50.000 euros si cette somme est investie dans des PME.

Parmi d'autres réformes, Nicolas Sarkozy a promis une nouvelle loi sur l'immigration, des peines plancher pour les délinquants multirécidivistes, un "plan Marshall" pour la formation de 250.000 jeunes des quartiers défavorisés, un service minimum dans les transports publics, etc.

Quelques-uns des dossiers les plus délicats feront l'objet en septembre de quatre conférences avec les partenaires sociaux: sur l'amélioration des conditions de travail, la création d'un contrat de travail unique et la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, l'égalité salariale homme-femme et la démocratie sociale.
DocStarrduck
 
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