Comment ne pas être au gouvernement,

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Marie-George Buffet veut mener le "combat jusqu'au bout"


PARIS (AP) - La candidate communiste Marie-George Buffet a assuré samedi qu'elle entendait mener "le combat jusqu'au bout", se disant convaincue que les électeurs voient la différence entre les "candidatures de témoignage" et ceux "qui essaient de faire réussir la gauche".

"Moi, je veux vraiment battre la droite", a-t-elle expliqué lors de l'émission "Dimanche+" sur Canal+ (avancée au samedi, NDLR). "Quand Olivier Besancenot (LCR) est déjà en train de nous proposer de créer une unité pour une opposition à Ségolène Royal, ça veut dire quoi"?

Pour autant, Marie-George Buffet ne "pense pas" qu'il faille un accord de gouvernement avec le PS. "On peut mener le combat dans une majorité à l'Assemblée nationale, on peut mener le combat dans les débats populaires, dans les luttes", a-t-elle expliqué. "Il faudra, je pense, ne pas avoir une attitude de compromis pour aller au gouvernement, mais au contraire continuer à porter l'ensemble de notre programme pour que la gauche réussisse".

Pour elle, l'accord "évident", "à la présidentielle comme aux législatives", c'est que "toute la gauche se rassemble sur le ou la candidate qui sera la mieux placée, le mieux placé". "Je ne vois pas pourquoi il faudrait passer un accord autre que celui-là", a-t-elle conclu.

Interrogée sur l'éventualité d'un score à moins de 5%, Marie-George Buffet, qui n'a "pas l'impression du tout d'être à 2%" comme l'annoncent des sondages, a jugé que ce qui serait "dramatique", c'est que "le PC sorte de cette élection affaibli parce que ça voudrait dire que la gauche n'aura pas les moyens de battre la droite au second tour".

Interrogée sur le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen, Mme Buffet s'est dite "inquiète". "Il y a quelques mois, j'entendais des gens qui me parlait de ce choix possible, donc ça permettait de discuter (...) de contrer ce choix", a-t-elle expliqué. "En ce moment, on ne me parle plus de cela, j'aimerais mieux qu'on m'en parle".

La candidate communiste a par ailleurs précisé qu'elle ne serait pas candidate en 2012 à la prochaine présidentielle. "J'ai déjà annoncé que je voulais m'occuper à plein de ma circonscription en Seine-Saint-Denis", a-t-elle rappelé, souhaitant "laisser la place à la relève". AP