AVEC UN "AMI" COMME SARKOZY

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 29 Jan 2007, 22:43

a écrit :AVEC UN "AMI" COMME SARKOZY, LES TRAVAILLEURS N'ONT PAS BESOIN D'ENNEMI

    "Je veux redonner au beau mot de travailleur le prestige qu'il a perdu...". . Oh, Sarkozy, qui vient de prononcer ces fortes paroles, sait choisir ses mots. C'est du prestige qu'il promet, pas une hausse des salaires ! Mais, enfin, depuis quelques jours, il veut convaincre qu'il les aime, les travailleurs ! À en juger par la politique du gouvernement dont il fait partie, il les aime surtout bien exploitables. Les gouvernements Raffarin et Villepin, pendant les cinq ans de leur pouvoir, sont certainement parmi ceux qui ont porté le plus de coups aux travailleurs.
    L'âge de la retraite repoussé, les pensions diminuées, l'assurance maladie affaiblie, la précarité généralisée, voilà quelques hauts faits d'armes de ces gens qui, aujourd'hui, ont le culot de se présenter en amis des travailleurs.

    Et ce n'est pas fini. Sarkozy promet un contrat de travail unique calqué sur le CNE, c'est-à-dire autorisant les patrons à licencier comme ils veulent pendant deux ans. Un de ses seconds couteaux, Xavier Bertrand, promet une limitation du droit de grève. Sans parler des suppressions d'emplois dans la Fonction publique également annoncées, ce qui signifiera en clair moins d'enseignants, moins de postiers, moins d'infirmières.

    Mais, promis-juré, l'"augmentation du pouvoir d'achat" sera sa "priorité de politique économique après 25 ans de sacrifice". Comment ? Par les heures supplémentaires. En somme, si vous voulez gagner un salaire à peu près convenable, vous n'avez qu'à faire des heures supplémentaires. Pour les travailleurs que Sarkozy aime tant, c'est le droit de se crever au travail pour avoir un salaire à peu près normal. Et pour le patron, le droit de ne payer aucune charge sociale sur la part du salaire censée payer les heures supplémentaires. C'est un beau cadeau mais il est pour les patrons. C'est un encouragement pour les inciter à allonger la journée de travail de leurs effectifs déjà embauchés plutôt que d'embaucher du personnel supplémentaire. Si, toutefois, ils en ont besoin, car de toute façon ce sont eux qui décident, pas leurs travailleurs. Et, accessoirement, ces heures supplémentaires sur lesquelles on ne paie pas de cotisations sociales ne sont pas comptées pour la retraite.

    Ces discours destinés à séduire le monde du travail, c'est, bien sûr, du cynisme, venant de la part d'un homme comme Sarkozy. Mais s'il ose draguer des électeurs jusques y compris dans la fraction la moins consciente de l'électorat populaire, c'est parce que la gauche, lorsqu'elle a été au pouvoir, a mené une politique tellement éloignée des intérêts des classes populaires qu'elle a déçu et dégoûté son propre électorat.

    Aux travailleurs, les phrases ; aux patrons, les espèces sonnantes et trébuchantes. Un document officiel, dont Le Figaro a publié les conclusions, chiffre à 65 milliards d'euros les "aides publiques aux entreprises", c'est-à-dire les sommes versées à fonds perdus à leurs propriétaires et actionnaires. Cette somme représente plus que le budget de l'Education nationale, à peu près autant que le total des dépenses hospitalières et plus de six fois le trou de la Sécurité sociale. Autant dire que ces "aides aux entreprises", qui sont devenues le premier poste de dépenses de l'Etat, sont prises sur de l'argent qui devrait être consacré aux services publics, aux hôpitaux, à l'Education nationale.

    Alors, pour les faire reculer sur cette politique qui vide les poches des travailleurs pour remplir les coffres-forts des actionnaires, il faudra l'action collective de tous ceux qui souffrent de cette politique. Mais puisque élection présidentielle il y a dans moins de trois mois, il faudra au moins que l'électorat populaire exprime, en se prononçant pour les idées que je défends, qu'il en a assez de cette politique et qu'il n'acceptera pas qu'elle continue, quel que soit le nom de celle ou celui qui s'installera à la présidence de la République.

    Arlette Laguiller
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par derjinsko » 29 Jan 2007, 23:04

Bon =D> pour la conclusion , mais quand même encore un éditorial sans un mot sur la gauche , sans un mot sur Royal :dry: , Attaquer vertement Sarko , n'est-ce pas vis à vis du milieu , de l'élèctorat potentiel d'Arlette Laguiller enfoncer des pôrtes ouvertes ...
derjinsko
 
Message(s) : 0
Inscription : 27 Sep 2006, 13:16

Message par Lannig » 29 Jan 2007, 23:23

Et ce paragraphe c'est de la roupie de sansonnet :
"Ces discours destinés à séduire le monde du travail, c'est, bien sûr, du cynisme, venant de la part d'un homme comme Sarkozy. Mais s'il ose draguer des électeurs jusques y compris dans la fraction la moins consciente de l'électorat populaire, c'est parce que la gauche, lorsqu'elle a été au pouvoir, a mené une politique tellement éloignée des intérêts des classes populaires qu'elle a déçu et dégoûté son propre électorat."

peut-être ?

Un simple jeu stastisitque si dans une entreprise, il a 100 persones, 10 votent extrême-gauche, entre 15 et 20 vetent Le Pen et le reste d'après toi ils votent quoi ?
b'en Sarko ou Ségo alors oui il faut en convaincre un certain nombre à voter pour nous car beaucoup ont des illussions sur tout ou une partie des promesses de Sarko et il faut leur montrer qu'ils se trompent, tout comme ceux qui votent Ségo.
Parce que si il ne s'agit de convaincre ceux qui sont déjà convaincu c'est peut-être pas la peine qu'on se dépense comme des damnés de la terre :-) non ? Enfin moi je dis çà mais je dis rien...

Lannig qui aime bien l'édito de la semaine
Lannig
 
Message(s) : 2
Inscription : 14 Août 2006, 22:38

Message par pelon » 29 Jan 2007, 23:23

(derjinsko @ lundi 29 janvier 2007 à 23:04 a écrit : Bon =D> pour la conclusion , mais quand même encore un éditorial sans un mot sur la gauche , sans un mot sur Royal :dry: , Attaquer vertement Sarko , n'est-ce pas vis à vis du milieu , de l'élèctorat potentiel d'Arlette Laguiller enfoncer des pôrtes ouvertes ...
Il y a un éditorial chaque semaine. Nous aurons l'occasion de parler de la gauche, avec des bons exemples, en utilisant l'actualité.
Sarkozy essaie de gagner des voix dans la classe ouvrière. Il était bon de répondre à sa démagogie, même si elle est cousue de fil blanc.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par amanda » 29 Jan 2007, 23:24

C'est un édito qui répond aux dernières déclarations de Sarkosi. Quand Nicolas Sarkosi se présente comme l'ami des trvailleurs il est bon, de rappeler qu'il en est l'ennemi.
Cet édito est je crois, distribué dans pas mal de boites, dans la mesure des moyens.
Des édito y'en a toutes les semaines, et je crois que si à chaque fois LO, devait développer sur TOUT, ils seraient bien moins lus.
Chaque édito en son temps quoi :smile:
amanda
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 07:24

Message par volia » 30 Jan 2007, 07:56

(derjinsko @ lundi 29 janvier 2007 à 23:04 a écrit : Bon =D> pour la conclusion , mais quand même encore un éditorial sans un mot sur la gauche , sans un mot sur Royal :dry: , Attaquer vertement Sarko , n'est-ce pas vis à vis du milieu , de l'élèctorat potentiel d'Arlette Laguiller enfoncer des pôrtes ouvertes ...
les éditos des bulletins LO s'adressent à des centaines de milliers de travailleurs, bien au delà des sympathisants ou électeurs d'Arlette.
volia
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Nov 2005, 15:15


Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)

cron