On ne s'est pas compris.
Pour le mot d'ordre qui sert d'étincelle, je te dis simplement que ce n'est pas le "moment" de réfléchir en ces termes. Il existe des petits groupes d'extrème gauche qui passent leur temps à produire du mot d'ordre, dans l'espoir que c'est ce qui permettra à la fois leur développement et d'"impulser" les luttes. Evidemment comme LO ne le fait pas dans la même optique, LO est contre-révolutionnaire... Mais dans la réalité ce type de comportements, où le parti colle à l'intérêt des masses dont tu parles et a un rôle autrement plus important, ca s'est vu en Russie de 1917. Là on peut parler d'une "impulsion" gràce à la politique défendue par le parti bolchevik.
Alors on peut dire "il faut une contre-offensive du monde du travail" tant qu'on veut et essayer de populariser cette idée. D'ailleurs la presse est consacrée à cette idée, jusqu'au nom du journal. Mais il faut être conscient de ses forces et ne pas s'imaginer pouvoir diriger quoi que ce soit avant même que les luttes prennent lieu. Il ne faut pas s'imaginer qu'on "impulsera". Il faut avoir conscience de son existence réelle. Les gouvernements avec leur politique antisociale sont plus efficaces que nous pour mettre les travailleurs en colère...
Je sais pas trop dans quelle mesure tu me contredis en écrivant : "C'est au mouvement de choisir sa direction. Nous, on ne peut que tenter de le favoriser, de défendre notre orientation, et de défendre l'auto-organisation.".
(Puig Antich a écrit :On peut aussi :
- batailler dans les syndicats
- coller des affiches
- convoquer des réunions, des manifestations, etc.
Certes, le résultat n'est pas garanti, et on peut toujours se planter, mais vu l'enjeux je vois mal comment ne pas s'activer contre ces sales lois...
Je me suis mal exprimé. Je parlais du communiqué. Tu semblais dire qu'il ne développait pas une politique assez offensive. Moi j'essayais de montrer dans quel contexte le texte sera utilisé. La presse choisira un bout de phrase du communiqué et le présentera à sa façon.
Quant à l'utilité de mener une campagne extraordinaire sur le sujet de l'état d'urgence, ca se discute.