"le oui est maillot jaune!"

[Oscarine]

Tout sauf Chirac !

Giscard n’est pas content !...

Il a expliqué la semaine dernière à ses amis qu’une de ses grandes préoccupations était d’ « empêcher Chirac de tirer bénéfice de la victoire du oui ».
« La victoire du oui, a-t-il précisé ne doit pas être celle de Chirac. »

Le oui dans les sondages est pour l’instant, maillot jaune…
Et déjà, ils vont se disputer la paternité de la victoire probable du 29 mai…



infos, d'après le canard enchainé...

[Urriko]

Alors, si je te suis bien Touriste, dans la cas où le « Oui » à la constitution l’emporterait le 29 mai, cela aurait pour conséquence un coup d’accélérateur donné à des politiques anti-sociale et réactionnaire, et qu’inversement, une victoire du « Non » sonnerait la fin ou une pause de ces mêmes politiques ?
Et moi qui croyais que l’intensité et la fréquence des attaques du patronat contre le monde du travail étaient inversement proportionelles au niveau d’organisation et de conscience de la classe ouvrière.
On m’aurait donc menti en sous-estimant la force d’impacte considérable d’un bulletin de vote...

[Urriko]

Mais, étant donné que les élections sont un thermomètre de l'état d'esprit des travailleurs, le résultat risque fort d'influencer dans la perception qui aura la bourgeoisie de cet état d'esprit et va influencer l'intensité des attaques ainsi que l'éventuelle réponse des travailleurs.
(...)

Comme par exemple suite au désaveu du gouvernement Chirac-Raffarin lors des élections régionales puis européenne de 2004 ?
Je n’avais pas remarqué que la bourgeoisie en avait tiré une quelconque leçon au vu de sa politique de casse de l'assurance maladie, par exemple.

(...)
Et le triomphe du "Oui" ce sera, pour la plupart des travailleurs conscients de ce pays, une défaite. Et un triomphe pour Chirac-Raffarin-hollande. Les travailleurs conscients sortiront alors démoralisés. C'est pour cela qu'il faut se battre pour faire voter "Non".
(...)

Si le "Oui" l’emporte, ce sera effectivement une défaite, mais une défaite électorale comme tant d’autres avant.
Défaite d’autant plus amère si les résultats électoraux ne sont pas à la hauteur des attentes et de l’énergie dépensée à militer pour le vote "Non".
On ne peut bien évidemment s’en réjouir, mais il ne faudrait pas pour autant faire d’une victoire du "Non" un préalable obligatoire à la remontée des luttes sociales.

(...)
Ce n'est pas pareil qui triomphe le "Oui" ou le "Non".
Cette conception, celle qui fait que le triomphe du "Oui" ou le triomphe du  "Non" soient sans conséquences, part d'un principe général et y reste. Elle ne se donne pas la peine de regarder la chose en detail, dans ses conséquences directes, immédiates, et ne tient pas compte de la psychologie des masses ni de la dynamique des mouvements sociaux. D'une vérité générale elle reste une caricature, elle devient une contre-vérité.
(...)

Tu parles de 'triomphe du "Oui"’ ou de 'triomphe du "Non"', mais bien pessimiste (ou optimiste, c’est selon) est celui ou celle qui parle en ces termes du résultat final de ce référendum. Ne pourrait-on se diriger vers un résultat étriqué plutôt que vers un quelconque triomphe, à moins que l’abstention ne vienne jouer le trouble-fête ?

(...)
Un triomphe important du "non" peut en effet inflechir momentannément la politique du gouvernement, mettre même la question du gouvernement à l'ordre du jour, mais tout depend de l'importance de ce vote. Mais, si cela n'est pas suivi  par des luttes importantes, les attaques de la bourgeoisie reprendront. Mais dire que ce vote sera sans conséquences n'a pas de sens ou reste comme un étude fixe et figé de la réalité.

Qu'il y ait des conséquences différentes en fonction du résultat du référendum, soit (cela dit en passant, quand bien même le devenir du gouvernement actuel serait à l'ordre du jour, quelle perspective un tout nouveau gouvernement pourrait offrir à la classe ouvrière alors qu'il sera en place car forcement servant avec docilité les intérêts de la bourgeoisie ?) mais de là à y voir des conséquences sociales infiniment plus dramatiques qu'au jour d'aujourd'hui dans un cas ou bien une étape quasi indispensable pour redonner le moral aux travailleurs dans l'autre, permets moi Caupo, de ne pas être convaincu.