Le SNES dit NON.

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Message par azadi » 06 Avr 2005, 19:26

Contrairement à la CGT, le SNES-FSU s'sest clairement positionné :33: :

mercredi 6 avril 2005, 18h26
Le Snes-FSU s'apprête à rejeter la constitution européenne

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LE MANS (AFP) - Le Snes-FSU, principal syndicat des collèges-lycées, s'apprêtait mercredi à rejeter le projet de constitution européenne, mais ne devait se prononcer que dans la soirée sur un appel clair à voter "non", le 29 mai dans un contexte de crise ouverte avec le gouvernement.

Tous d'accord sur la condamnation et le rejet du projet de constitution, les délégués du Snes, réunis en congrès au Mans jusqu'à vendredi, ont débattu longuement lundi et mardi de l'opportunité d'une consigne de vote, avec en toile de fond l'évidente opportunité de faire pression sur un gouvernement gêné par la forte opposition sociale récente.

Il semblait mercredi que le texte soumis au vote, sur lequel s'appuyait les débats et qui établit le rejet simple, devait emporter les suffrages dans la soirée.

"Il y a consensus sur la nécessité de construire une autre Europe", a déclaré Gisèle Jean, une des secrétaires générales du syndicat, à l'issue des travaux en commission. "Un appel au vote +non+ changerait complètement la position du Snes", a-t-elle ajouté, en écho aux protestations diverses.

Ainsi, certains congressistes ont-ils estimé au cours des débats qu'"un syndicat n'avait pas à donner des consignes de vote", tandis que d'autres, issus souvent d'un courant minoritaire du Snes, affirmaient au contraire que cela "fait partie des prérogatives d'un syndicat qui doit se donner les moyens de porter un coup d'arrêt" aux dérives libérales dont l'Europe est accusée.

Un intervenant a également réclamé une "position tranchée" car la "position affichée n'est peut-être pas aussi claire à l'extérieur que certains le prétendent", beaucoup d'adhérents du Snes étant encore "indécis".

En filigrane à ces considérations structurelles, la question d'un vote sanction contre le gouvernement Raffarin et sa politique éducative a également été soulevée, après des mois de crise, la multiplication de grèves et de manifestations et l'adoption définitive, malgré tout, de la loi Fillon sur l'Ecole.

Un délégué a assuré que les enseignants auraient du mal à "voter oui une deuxième fois à Chirac", après le 5 mai 2002 où Jean-Marie Le Pen concourait au deuxième tour de la présidentielle. Un autre a estimé que la position du syndicat sur l'Europe constituait "une clé dans l'établissement d'un rapport de forces" avec le gouvernement.

"Le mécontentement social dope le non, et on voit bien que la perspective d'une défaite incite le gouvernement à être plus à l'écoute. Mais il ne faut pas que ça encourage le mouvement social à ne s'exprimer que dans le non", a déclaré à l'AFP, en marge du congrès, Bernard Boisseau, un autre secrétaire général du Snes.

"Le référendum est un élément de fait dans le paysage mais, nous, nous poursuivons notre action", a-t-il ajouté.

Le texte soumis au vote, qui comporte un passage sur la nécessité de "créer un rapport de force" face à la politique éducative de l'Union européenne, devrait finalement inclure "l'appui" du rejet de la constitution sur les "luttes actuelles", a défendu Gisèle Jean.

"Ce sera un texte de compromis entre diverses possibilités, diverses approches, le Snes ne peut pas sortir du congrès avec un vote à 51/49%, il faut que le maximum de délégués votent pour le texte", a plaidé Daniel Robin, secrétaire national, à l'issue du dernier débat en commission.
azadi
 
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