Edito d'IO : Et si, le 29 mai...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par lenzo » 21 Mars 2005, 21:48

a écrit :ême telle quelle [!!!], réalisée sur des bases capitalistes, avec tout ce qui en découle d'injustices et d'insuffisances, l'Union européenne représente un progrès  dans un certain nombre de domaines.


Aucun progrés s'étouffe Barnabas.

Mais les choses sont parfois blanches ou noires mais certaines fois grises et en politique aussi.

Y compris avec le capitalisme il est préférable :

Des liens économiques accrus plutôt que le protectionnisme.
L’abolition des frontières pour 25 pays plutôt que des douanes sur des milliers de kms
Une monnaie unique plutôt que X monnaies
Le déplacement rendu possible de populations à seulement la libre circulation des capitaux
La lutte des travailleurs à l’échelle européenne plutôt que chacun dans son Etat

Ce n’est pas exhaustif
lenzo
 
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Message par Front Unique » 21 Mars 2005, 22:22

Sous l'influence de la trahison et de la dégénérescence des organisations historiques du prolétariat, naissent ou se régénèrent, à la périphérie de la IV° Internationale, des groupements et des positions sectaires de différents genres.

Ils ont à leur base le refus de lutter pour les revendications partielles ou transitoires, c'est-à-dire pour les intérêts et les besoins élémentaires des masses telles qu'elles sont.

Se préparer à la révolution signifie, pour les sectaires, se convaincre soi-même des avantages du socialisme. Ils proposent de tourner le dos aux "vieux" syndicats, c'est-à-dire à des dizaines de millions d'ouvriers organisés - comme si les masses pouvaient vivre en dehors des conditions de la lutte de classes réelle !

Ils restent indifférents à la lutte qui se déroule au sein des organisations réformistes - comme si l'on pouvait conquérir les masses sans intervenir dans cette lutte ! Ils se refusent à faire en pratique une différence entre la démocratie bourgeoise et le fascisme - comme si les masses pouvaient ne pas sentir cette différence à chaque pas !

Les sectaires ne sont capables de distinguer que deux couleurs : le blanc et le noir.

Pour ne pas s'exposer à la tentation, ils simplifient la réalité. Ils se refusent à faire une différence entre les camps en lutte en Espagne, pour la raison que les deux camps ont un caractère bourgeois.

Ils pensent, pour la même raison, qu'il est nécessaire de rester neutre dans la guerre entre le Japon et les pays bourgeois et se refusent, vu la politique réactionnaire de la bureaucratie soviétique, à défendre contre l'impérialisme les formes de propriété créées par la révolution d'Octobre.

Incapables de trouver accès aux masses, ils les accusent volontiers d'être incapable de s'élever jusqu'aux idées révolutionnaires.

Un pont, sous la forme de revendications transitoires, n'est aucunement nécessaire à ces prophètes stériles, car ils ne se disposent nullement à passer sur l'autre rive. Ils piétinent sur place, se contentant de répéter les mêmes abstractions vides. Les événements politiques sont pour eux une occasion de faire des commentaires, mais non d'agir.

Comme les sectaires, de même que les confusionnistes et les faiseurs de miracles de toutes sortes, reçoivent à chaque instant des chiquenaudes de la part de la réalité, ils vivent dans un état d'irritation continuelle, se plaignent sans cesse du "régime" et des "méthodes", et s'adonnent aux petites intrigues.

Dans leurs propres milieux, ils exercent d'ordinaire un régime de despotisme.

La prostration politique du sectarisme ne fait que compléter, comme son ombre, la prostration de l'opportunisme, sans ouvrir de perspectives révolutionnaires.

Dans la politique pratique, les sectaires s'unissent à chaque pas aux opportunistes, surtout aux centristes, pour lutter contre le marxisme.

La majorité des groupes et cliques sectaires de ce genre, qui se nourrissent de miettes tombées de la table de la IV° Internationale, mènent une existence organisationnelle "indépendante", avec de grandes prétentions, mais sans la moindre chance de succès.

Les bolcheviks-léninistes peuvent, sans perdre leur temps, abandonner tranquillement ces groupes à leur propre sort.

Cependant, des tendances sectaires se rencontrent aussi dans nos propres rangs et exercent une influence funeste sur le travail de certaines sections.

C'est une chose qu'il est impossible de supporter un seul jour de plus. Une politique juste sur les syndicats est une condition fondamentale de l'appartenance à la IV° Internationale.

Celui qui ne cherche ni ne trouve la voie du mouvement des masses, celui-là n'est pas un combattant, mais un poids mort pour le Parti.
Un programme n'est pas créé pour une rédaction, une salle de lecture ou un club de discussion, mais pour l'action révolutionnaire de millions d'hommes. L'épuration des rangs de la IV° Internationale du sectarisme et des sectaires incorrigibles est la plus importante condition des succès révolutionnaires.
Front Unique
 
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Message par logan » 21 Mars 2005, 22:40

D'accord avec caupo.


PS : il est toujours utile de donner les références quand on cite un texte (année, auteur).
logan
 
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Message par lohen » 21 Mars 2005, 22:43

"La République est en danger. La République une et
indivisible, celle que nous a léguée la Révolution de 1789,
celle qui a érigé l'égalité des citoyens en principe de gouvernement
où que ses citoyens se trouvent sur le territoire
national, celle qui s’incarne dans l’existence de la
démocratie communale et dans l’existence de syndicats
indépendants et de partis politiques, notre République est
menacée."


Juste deux citations pour les défenseurs de la République :

"Au cours de plusieurs dizaines d'années les ouvriers ont construit à l'intérieur de la démocratie bourgeoise, en l'utilisant tout en luttant contre elle, leurs bastions, leurs bases, leurs foyers de démocratie prolétarienne : les syndicats, les partis, les clubs de formation, les organisations sportives, les coopératives, etc. Le prolétariat peut arriver au pouvoir non dans le cadre formel de la démocratie bourgeoise mais par la voie révolutionnaire : ceci est démontré aussi bien par la théorie que par l'expérience. Mais c'est précisément pour cette voie révolutionnaire que le prolétariat a besoin de bases d'appui de démocratie prolétarienne à l'intérieur de l'Etat bourgeois. C'est à la création de telles bases que s'est réduit le travail de la IIème Internationale à l'époque où elle remplissait encore un rôle historique progressiste.

Le fascisme a pour fonction principale et unique de détruire tous les bastions de la démocratie prolétarienne jusqu'à leurs fondements. Est-ce que cela a ou non une "signification de classe" pour le prolétariat? Que les grands théoriciens se penchent sur ce problème. Ayant qualifié le régime de bourgeois - ce qui est indiscutable - Hirsch, comme ses maîtres, oublie un détail : la place du prolétariat dans ce régime. Ils substituent au processus historique une abstraction sociologique aride. Mais la lutte des classes se mène sur la terre de l'histoire et non dans la stratosphère de la sociologie. Le point de départ de la lutte contre le fascisme n'est pas l'abstraction de l'Etat démocratique mais les organisations vivantes du prolétariat, où est concentrée toute son expérience et qui préparent l'avenir.

Et confondre "la défense de la République" avec la défense des "foyers", des "éléments" de démocratie prolétarienne au sein de la démocratie bourgeoisie, c'est pas la même chose.
lohen
 
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Message par lenzo » 21 Mars 2005, 22:53

Wolf,

Oui l’économie serait susceptible de mieux répondre aux besoins des gens quand elle existe à un niveau plus large.
Evidemment qu’à l’échelle d’un continent on produit plus et mieux que sur des territoires réduits. Et aussi la matière grise à disposition de plusieurs pays, tant mieux.

Quand aux différentes monnaies qui existaient avant l’euro, pose la question aux travailleurs italiens et de bien d’autres pays d’Europe : les monnaies ne gardaient pas valeur longtemps. Les produits importés flambaient. La moindre épargne n’était pas envisageable…

Je remarque que tu ne trouves rien à redire à la libre circulation des populations à l’intérieur de l’Europe. Encore heureux.

Quand aux luttes à l’échelle de l’Europe, oui elles sont à construire. Et tant mieux quand la Turquie sera présente. D’ores et déjà les trusts sont ou deviennent européens, le mouvement ouvrier doit s’adapter.
lenzo
 
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Message par lenzo » 21 Mars 2005, 23:03

a écrit :D’ores et déjà les trusts sont ou deviennent européens, le mouvement ouvrier doit s’adapter.


S'adapter veut dire s'organiser en conséquence, se coordonner, s'ajuster à des entités plus importantes malgré le barrage de la langue, mettre en avant des revendications communes, collectives.

Tes insinuations ne me plaisent pas.
lenzo
 
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