Silence dans les rangs ! Ou sinon je coupe les vivres!
Pour le gouvernement actuel, le plus à droite depuis Pétain, il s'agit de mettre au pas les associations enfance jeunesse dite d'éducation populaire et les groupes pédagogiques en les frappant là où cela fait mal : à la caisse.
Les associations n'ont plus d'enseignants mis à disposition et les subventions dont les montants annuels ont été réduits d'une manière drastique sont sous condition.
Il faut qu'elles agissent en accompagnement des politiques publiques et en recentrant autour de l'école leur action, même d'ailleurs si ces associations complémentaires agissent par nature sur le temps péri et post scolaire.
Face aux difficultés financières de nombreuses associations ont procédé à une réorganisation et à des licenciements.
Mépris des partenaires et des textes, mise au pas ou étranglement !
Voici les maîtres mots qui résument la démarche.
Mépris des partenaires !
Lors du Conseil National de l'Education Populaire et de la Jeunesse, le représentant ministériel a fait passer aux forceps un projet de réforme de la réglementation des activités physiques dans les accueils collectifs de mineurs.
Les représentants des organisations syndicales ont estimé qu'une réelle réflexion devait avoir lieu avant d'alléger les dispositions réglementaires.
Si comme le précise le nouveau texte « les activités récréatives peuvent être encadrées par tout membre permanent de l'équipe pédagogique de l'ACM( accueils collectifs de mineurs), sans qualification sportive particulière) » il faut veiller à ne pas passer d'une politique sécuritaire précédente à un certain laisser aller.
Autrement dit il faut mettre des garde fous et éviter que l'application de ce texte conduise les employeurs à ne plus embaucher des personnels qualifiés nécessaires.
Lorsque je suis intervenu, au nom des organisations syndicales : CGT, UNSA et FSU pour demander qu'aucun vote soit effectué sur ce texte avant une réflexion en amont, le directeur de la jeunesse de l'éducation populaire et de la vie associative a répondu qu'il souhaitait procéder au vote.
Quand il lui fut retorqué que les membres du CNEPJ venaient d'avoir ce texte de proposition, la veille de la séance alors que le règlement intérieur précisait qu'il fallait que les documents parviennent aux membres de l'assemblée au moins 10 jours d'avance, le président passa outre et organisa le vote.
TANT PIS POUR LES REGLES, CA PASSE OU CA CASSE!
Mise au pas ou étranglement !
« Le ministère de l’Éducation nationale vient d'annoncer la suppression de la moitié de la subvention permettant le paiement des enseignants détachés dont disposent les CRAP-Cahiers Pédagogiques
Ces moyens humains sont essentiels pour assurer la pérennité de leurs activités . Il en va de la survie même de cette association. Mais ils sont dérisoires à l’échelle d’un ministère employant des centaines de milliers de personnes. La décision de supprimer la moitié de ces postes ne peut qu’être interprétée que comme un acte d’hostilité à l’égard des mouvements pédagogiques. L’annonce de cette décision le vendredi 2 juillet avec effet au mois de septembre ne peut que nous contraindre à une réduction brutale de nos activités.
L’école a besoin de pédagogie, a besoin des mouvements pédagogiques. Nous demandons instamment au ministère de l’Éducation nationale d’au moins suspendre cette décision. »
C'est la survie de cette association qui est en jeu.
Comment pourra t-elle poursuivre ses recherches et ses expérimentations avec la disparition d'une partie des moyens financiers alloués.
Il s'agit là d'un précédent qui n'est que l'amorce d'une offensive qui vise à museler les groupes pédagogiques.
Quelle que soit l'appréciation que l'on porte à l'orientation de cette association, l'on ne peut que condamner fermement, sur les principes, la politique budgétaire qui vise à étrangler une association .
Aujourd'hui ce sont les cahiers pédagogiques...Qui sera sur la prochaine « charrette » ?