Cyrano a écrit :Une émigration plus connue que les gallois en Argentine...
Effectivement, cela ressemble à une tentative de construire une "épopée nationale".
Le beau petit château qui occupe le sommet du pog - ou pech - de Montségur n'est pas de l'époque des cathares.
Il fut construit à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle par un descendant de Gui de Lévis, un compagnon de Simon de Montfort, à qui la seigneurie de Mirepoix et du pays d'Olmes revint par droit de conquête. Le Montségur de Raimond de Péreille, qui subit le siège de 1244, était un castrum de montagne, un village fortifié groupé autour de sa tour seigneuriale, et habité par environ cinq cents personnes – dont plus de deux cents religieux et religieuses cathares. L'archéologie restitue la physionomie de ce village étagé en vertigineuses terrasses, et les humbles objets de son quotidien.
Peyrepertuse, Puilaurens, Lastours, Puivert, mais aussi Termes, Quéribus ou Roquefixade...
Sous l'appellation non contrôlée de « châteaux cathares » ils [les châteaux nommés] drainent chaque été des milliers de touristes persuadés d'effectuer dans leurs ruines un pèlerinage aux sources du catharisme. La vérité voudrait pourtant qu'on rende à ces magnifiques châteaux de pierre leur identité de forteresses royales – ce qui n'enlève rien à leur intérêt touristique.
Ce furent, à la fin du XIIIe siècle, les architectes de Philippe le Hardi et de Philippe le Bel qui les édifièrent sur la frontière aragonaise, nouvellement définie après l'annexion du Languedoc à la couronne de France et le traité de Corbeil de 1258. Réaménagés jusqu'au XVIe siècle, ils ne perdirent leur effet stratégique qu'avec la paix des Pyrénées de 1659.
Dans la vieille cité de Cordes (Tarn) vient de s'ouvrir le congrès national des études cathares. Il a bien failli d'ailleurs être retardé quelques heures. La salle où il devait se tenir avait besoin d'être préparée et ce soin avait été laissé à des femmes de ménage qui refusèrent leur concours.
Était-ce une grève ? Non. Ces femmes fidèles ne voulaient pas, tout simplement, «travailler pour des hérétiques».
La séance eut lieu quand même à l'heure prévue.
L’apprentissage de la langue repose, dans l’ensemble, sur le dialecte linguistiquement reconnu comme central, mais, à partir de là, l’auteur ne prétend pas imposer un «occitan» abstrait et artificiel qui risquerait de n’être plus qu’un sabir savantasse. Tout au contraire, il souligne la réalité des divers parlers provençaux, languedociens, gascons, limousins, auvergnats. Le lecteur, l’étudiant, qui se sera ainsi initié à l’occitan aura, dès lors, toute facilité pour approfondir la connaissance particulière du parler qui lui sera le plus cher.
Ecrire l’assimil-occitan présentait au départ de grandes difficultés, à cause des problèmes que pose notre langue.
Actuellement, la langue d’oc s’écrit selon deux graphies fort différentes ; la graphie qualifiée de «mistralienne» (et qu’il serait plus exact d’appeler «roumanillienne») et celle qu’utilisent les écrivains dits «occitanistes», appelée classique ou régulière. Voilà donc le premier problème qu’il fallait résoudre. […]
Peut-être aurait-on pu présenter un assimil-occitan pour chacun des grands dialectes de la langue d’oc : languedocien, gascon, provençal, nord-occitan. C’était morceler faussement la langue d’oc et trahir à la fois nos ancêtres et notre langue. Il fallait donc choisir. Du point de vue de l’écrit, le problème était peu important, puisque la graphie classique choisie permet d’unifier considérablement la langue d’oc. Pour l’oral, il en allait autrement.
Quel basque devrez-vous apprendre ? Car il existe un certain nombre de dialectes basques disséminés sur un territoire plutôt restreint que se partagent la France et l’Espagne. Depuis plusieurs années, une langue basque unifiée et normalisée (Y enskara batua) a été introduite au Pays basque, tant du côté français que du côté espagnol. […]
C’est celle que les fonctionnaires doivent apprendre s’ils veulent travailler au Pays basque espagnol, celle qui est utilisée lors des concours de recrutement d’enseignants basques en France (CAPES), et c’est donc celle que vous devez apprendre d’abord, quitte plus tard à vous adapter à un dialecte particulier. Il est plus facile de commencer par le basque unifié pour ensuite passer aux autres variétés que de faire l’inverse.
La langue bretonne est unie, mais non point uniforme; elle connaît des inflexions dues aux différents terroirs. Bref, le breton s’est trouvé ramifié en dialectes, et même en parlers. […].
Nous tiendrons compte, dans notre méthode, de l’existence de dialectes, dans une mesure raisonnable. Pour autant, nous n’écrirons le breton que d’une seule façon : en effet, les différences dialectales ne sauraient affecter l’écriture de la langue. […] Aucun dialecte ne sera privilégié, ni non plus, espérons-le, sacrifié, encore que les traditions orthographiques aient fait la part belle au dialecte du Léon et au sous-dialecte du Haut-Vannetais, et encore que le dialecte vannetais dans son ensemble ait été, jusqu’à présent insuffisamment intégré dans la langue écrite unique.
Nous vous proposerons donc un breton moyen, standard : si vous prononcez convenablement, si vous vous conformez aux règles de la phonétique bretonne telles que vous les découvrirez progressivement, si vous exploitez astucieusement le registre des doublets et des synonymes, vous serez en mesure de vous faire comprendre. En outre, si vous le souhaitez, vous pourrez accentuer les caractéristiques de tel ou tel parler, pour peu que vous souhaitiez vous «enraciner» davantage dans tel ou tel terroir, soit que vous ayez décidé de vous y fixer, soit que vous-même (ou vos parents) en soyez originaire. Vous aurez à cœur, néanmoins, de ne pas vous enfermer dans un parler aux traits trop fortement marqués, au point que l’intercompréhension s’en trouverait compromise.
A présent, dans le domaine du breton, les éditions ASSIMIL mettent à la disposition du public trois ouvrages qui sont la suite l’un de l’autre :
Une "Initiation au breton” : il s’agit d’un petit volume de 192 pages, destiné à tous ceux qui abordent l’étude du breton pour la première fois, et où a été maintenue la division traditionnelle entre breton KLT (dit ”du Finistère”, mais qui l’est également ”des Côtes-du-Nord”) et breton vannetais (dit ”du Morbihan”). L’ambition de ce petit manuel est d’être une "initiation” précisément, destinée à faciliter l’étude de la langue dans l’ouvrage principal qu’est ”Le breton sans peine” [en 2 volumes].
Le corse, parlé partout du Nord au Sud de l’île, a un vocabulaire unique et une syntaxe unique.
Sachez aussi que cette langue a une orthographe – et une seule – employée depuis deux siècles par de très nombreux écrivains, poètes et journalistes. […]
S’il n’y a, nous l’avons dit, qu’une seule langue corse, celle-ci revêt parfois des inflexions différentes selon que celui qui la parle est originaire du Nord ou du Sud de l’île. Mais ces variantes n’altèrent en rien la communication. Corses du Nord et Corses du Sud se comprennent toujours sans la moindre difficulté.
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