A propos de dénomination

[Valiere]

il ne faudrait pas confondre la charité -busines et les dizaines de milliers de militants qui expriment une solidarité active à tous les laissés pour compte!

[shadoko]

Tout comme d'ailleurs l'attitude de LO vis à vis de l'abbé Pierre. On en est arrivé à avoir peur prendre le public des curetons à rebrousse-poil, et c'est lamentable.

Ce qui est lamentable, c'est que tu n'arrives pas à faire la différence entre un communiqué qui dit en substance, "l'Abbé Pierre, il a fait ce qu'il a pu mais ça n'a rien résolu, ce qu'il faut, c'est s'en prendre vraiment au système économique", et "ne pas prendre le public des curetons à rebrousse-poil". D'ailleurs, ç'aurait été Coluche à la place de l'Abbé Pierre, le communiqué aurait (et a probablement été) exactement pareil. Ça n'a vraiment aucun rapport avec les curetons. De plus, les curetons, il me semble que LO ne manque pas une occasion de les allumer, quelque soit le sujet. Faut quand-même descendre de la planète gaucho, de temps en temps.

[Vérié]

ç'aurait été Coluche à la place de l'Abbé Pierre, le communiqué aurait (et a probablement été) exactement pareil. Ça n'a vraiment aucun rapport avec les curetons. De plus, les curetons, il me semble que LO ne manque pas une occasion de les allumer, quelque soit le sujet.

LO et Besancenot ne visent sans doute pas à flatter particulièrement les curetons (que LO allume dans son hebdo régulièrement, je te l'accorde), mais ils s'efforcent de ne pas heurter les sentiments d'un public sensible au discours caritatif et refusent de s'attaquer clairement à cette idéologie de la charité, dont les curetons sont un des vecteurs traditionnels. Car il y a un lien de parenté très net entre le discours charitable religieux et toutes ces stars religieuses ou laiques du charity business. Voilà ce que j'ai voulu exprimer par le raccourci qui t'a choqué.

[Valiere]

Tu fais l'impasse sur l'action menée par le secours pop ou d'autres.

[Vérié]

Tu fais l'impasse sur l'action menée par le secours pop ou d'autres.
Comme on l'a déjà écrit plusieurs fois sur ce fil, le Secours Populaire, lié au PC à ses débuts, se proposait de mettre en oeuvre LA SOLIDARITE DE CLASSE, qui n'a rien à voir avec la charité. Bien sûr, au fil du temps, le Secours Populaire a évolué
(comme l'ensemble des organisations d ela mouvance PC) et tend à ressembler aux organisations caritatives, tout en conservant certaines spécificités liées à son origine.

J'imagine, Valière, que tu comprends la différence entre SOLIDARITE et CHARITE.

[artza]

Tu fais l'impasse sur l'action menée par le secours pop ou d'autres.

Comme on l'a déjà écrit plusieurs fois sur ce fil, le Secours Populaire, lié au PC à ses débuts, se proposait de mettre en oeuvre LA SOLIDARITE DE CLASSE,
La SOLIDARITE DE CLASSE?

En 1945 :w00t:

Une solidarité qui ne s'étendait pas aux prisonniers allemands, et qui supposait de retrousser ses manches car la grève était l'arme des truts.

Le Sec.Pop. a suivi tousl les méandres et les impasses de la politique stalinienne.

C'est tout.

[Vérié]

Le Secours Populaire est l'héritier du Secours Rouge International, créé lui dans les années 20 par les Bolchevks qui était, lui, internationaliste. Il en a conservé certains traits. Mais, bien sûr, OK, il faisait partie des organisations satellites du PCF. Mais le PCF, ce n'es pas tout à fait la même chose que l'Eglise, non ?

Extrait du site du Secours Populaire

1924 : Création du Secours Rouge International par des anciens bagnards, victimes de la répression tsariste en Russie. En France, la Première guerre mondiale a profondément marqué le pays. Des millions de civils ont été victimes des combats et des destructions. Face à l’officielle Croix Rouge, des militants vont créer la section française du Secours Rouge International. Cette association d’entraide aux victimes de la misère et de la répression va, dans notre pays, s’intéresser au sort des bagnards, des militants anticolonialistes, des militants ouvriers licenciés pour activité syndicale ou politique. Elle va largement participer aux rassemblements demandant la grâce de Sacco et Vanzetti.

1936 : Le Secours Populaire de France et des Colonies est créé. Sa principale tâche sera de recevoir des enfants des Républicains espagnols victimes de la guerre civile. Durant la Seconde guerre mondiale, le Secours populaire de France et des Colonies, malgré son interdiction, va poursuivre ses actions de solidarité envers les familles des déportés, des internés, des assassinés.

Après 1945 : Création du Secours Populaire Français regroupant le Secours Populaire de France et des Colonies et l’Association des Fils des Martyrs de la Résistance. Son activité va donc se concentrer au départ sur l’aide aux enfants victimes du nazisme. Le Secours Populaire Français va ensuite intervenir durant les guerres coloniales de Madagascar (1947-1948), d’Indochine (1945-1954), du Vietnam (1960-1975) et d’Algérie (1954-1962). Le SPF soutiendra les grévistes et victimes des répressions entre 1945 et 1948. Il aidera aussi les victimes du fascisme, surtout en Espagne entre 1945 et 1976.

A partir des années 60 : L’idée de solidarité s’approfondit et s’élargit. En 1960, le Secours Populaire Français aide les victimes de l’effondrement du barrage de Malpasset (Fréjus) et ceux du tremblement de terre d’Agadir au Maroc. Il aide les enfants des grévistes lors de la lutte des mineurs en 1963 et des grandes grèves de 1968.

[artza]

C'est bien je que je dis.

[Valiere]

Le Secours populaire a pris ses distances avec le PCF et d'ailleurs cela fait grogner plus d'un!

[Ottokar]

Artza a écrit

Le Sec.Pop. a suivi tous les méandres et les impasses de la politique stalinienne

Parmi ceux-ci, il y a la dérive vers le charitable, mais aussi vers l'apolitisme. C'est la même dérive à la CGT, avec de bons côtés (la volonté de ne plus être solidaire du PC lorsqu'il est au gouvernement) et ses mauvais côtés, l'apolitisme fièrement revendiqué, et qui se retrouve jusque dans les débats du NPA sur "l'indépendance" des organisations, le "respect", etc.

Mais ceci est un autre débat. En tout cas, sur le fond, Artza avait raison.