(canardos @ mardi 29 mai 2007 à 12:55 a écrit : (Louis @ vendredi 25 mai 2007 à 16:56 a écrit : a écrit :pourquoi n'en serait il pas de meme pour les séries télé. il n'y a rien de fondamentalement changé.
Il n'y a rien de "fondamentalement" changé, mais il y a quelques petits changement dont on peut tenir compte
* on est passé d'un "artisanat de la culture" a une "industrie de la culture" A tout les niveaux, le prix d'entrée la dedans est bien plus cher. Au 19° siécle, il était "relativement" facile de lancer des publications socialistes et/ou ouvriéres qui pouvaient contrebalancer (en partie) la propagande bourgeoise. Qui aujourd'hui peut contreballancer TF1 ? Zaléa TV c'est quand meme autre chose...
* Les "prolétaires" sont devenus "massivement lecteurs" ce qui n'était pas le cas au 19° siécle (ou au début du 20°) Or cela a des conséquences sur leur conscience de classe...
cela dit, il ne faudrais pas avoir une attitude contenant surtout de l'"élitisme culturel".
a écrit :et cela n'a pas empeché l'écriture de milliers de bons romans le tournage de centaines de tre bons films dont certains sont des chef d'oeuvre.
Mais le fait est que les créations culturelles de la bourgeoisie sont pour l'essentiel "de qualité", voir pour certaines des chefs d'oeuvres ! Personnelement (et peut etre que je peut me tromper) je n'ai pas le meme avis que le convive la dessus. Je ne pense pas que les oeuvres de l'industrie culturelle soit marquée forcément par la vulgarité et par le clinquant (mais il y aurait beaucoup a dire la dessus, je pense au "temps de cerveau disponible", et a une déclaration de Berlusconni qui explique que l'émission a réaliser ne doit pas être trop interessante, pour mettre en valeur la publicité)
Je pense même qu'il faut faire cette analyse non pas sur les plus mauvaises productions, les documentaires les plus "connotés", mais au contraire sur les meilleures oeuvres. Je pense à "l'orientalisme" d'Edward Saïd. Celui ci n'analysait pas les pires écrits de la période "coloniale" de l'impérialisme européen : il analysait les Rudyard Kippling, les Gustave Flaubert, etc...
c'est vrai pour la littérature...et encore...
mais pour le cinéma, cela a été tres vite une industrie et meme en terme de capitaux et d'emplois une grosse industrie totalement dominée par les producteurs.
et cela n'a pas empeche des chefs d'oeuvre, un peu comme le fait que moliere ait dépendu des commandes et de la censure royale ne l'a pas empeché de faire de tres grandes caricatures sociales.
n'oublions pas que l'appat du gain peut aussi amener les capitalistes à etre moins regardant sur certaines critiques du moment qu'elles ont du succes et font rentrer des dollars.
le capitalisme n'a pas empeché la création de grandes oeuvres comme Barry lindon et orange mécanique pour prendre l'exemple de Stanley Kubrick un sale con asocial et cynique mais un sale con talentueux et observateur.
et meme un réactionnaire républicain comme Clint eastwood peut produire de tres bons films parce qu'il qui sait observer la vie et la peindre un peu comme Balzac, un monarchiste réactionnaire savait le faire à son époque.
pourquoi la meme règle ne s'appliquerait -elle pas à certaines séries?
Encore une fois, je pense effectivement que les industries culturelles peuvent produire "des chefs d'oeuvres" Tu l'as trés bien rappelé pour le cinéma (mais c'est aussi vrai, bien que d'une façon différente, pour la télévision) D'ailleurs, la premiére "industrie culturelle" a étre critiquée "idéologiquement" ça a été historiquement le cinéma (et le cinéma de qualité)
Mais ce que je dis moi (et qui est sauf si il me contredit, différent de ce qu'affirme CP) c'est qu'on peut A LA FOIS apprécier la valeur (différente selon les produits) d'un film, d'une série, d'un téléfilm unitaire ET critiquer l'idéologie sous jacente à ce produit...
Comme on peut admirer la beauté des cathédrales (ou des mosquees) et critiquer l'idéologie religieuse...
D'autre part, cette question de l'idéologie est d'autant plus importante que les prolétaires sont plus soumis a leurs effets (y'a plus de prolo qui regardent la télé aujourd'hui que de prolo qui lisaient les romans de Balzac du temps de marx)