Des séries télé, du foot, et de leur impact idéologique

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par jedi69 » 24 Mai 2007, 12:03

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(Gaby @ jeudi 24 mai 2007 à 08:34 a écrit :
(El convidado de piedra @ jeudi 24 mai 2007 à 06:49 a écrit : La question n'est pas "devons nous passivement nous mettre devant ls moyens de communication des masses et subir leur influence...bourgeoise" ou devons nous faire tous les efforts possibles pour creer un autre type de littérature ou cinéma ce qui exige toute une autre attitude et tout un travail mais dont le but correspond mieux à nos idées affichées?.



Et non, la question est plutôt, pourquoi crois-tu que les camarades du forum consomment de la culture de masse sans avoir un regard critique ? La discussion ici a des éléments intéressants (sauf quand tu tombes dans la caricature la plus plate du genre "le polar sert à maintenir les travailleurs dans leur condition" et "les petit bourgeois amènent des modes de consommation impropres au parti" :-P



A+
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Message par manu31 » 24 Mai 2007, 17:02

(Louis @ mardi 22 mai 2007 à 20:10 a écrit : mon fils le plus grand, celui qui a 17 ans a fait sauter le verrou, et est tombé "sur des BI de l'orga (la lcr) Et mon fils m'a incendié : papa, t'es vraiment trop con ! Vous en deduisez quoi ?
Qu'à partir de maintenant les BI tu les graves sur CD et que tu laisses rien sur ton ordi.
manu31
 
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Message par Louis » 24 Mai 2007, 18:54

a écrit :C'est très bien dit Lucho!


c'est pas moi, c'est Adorno et Hans Eisler (enfin, surtout Adorno) Par ailleurs trés critiquable sur plein d'autres plans...

Je ne sais pas si on a le pouvoir de "creer de la culture prolétarienne", ici sur ce forum.... Mais on peut au moins un peu éclairer les rouages des contenus proposés par l'industrie culturelle !

Sinon, y'a quand meme des gens qui se battent sur ce terrrain : pour parler de cinéma Ken Loach ou Peter Wadking (qui est assez "prise de tête" dans son refus obstiné de ne pas copier le cinéma holliwoodien). J'attend aussi beaucoup de Wang Bing (un documentariste chinois absolument génial selon moi)

Sinon, au niveau de la télé, le probléme c'est la diffusion : comment diffuser des "feuilletons communistes" sur TF1 ou la 6 ?
Louis
 
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Message par Louis » 24 Mai 2007, 19:41

(Byrrh @ jeudi 24 mai 2007 à 19:59 a écrit :
(Louis @ jeudi 24 mai 2007 à 19:54 a écrit : Sinon, y'a quand meme des gens qui se battent sur ce terrrain : pour parler de cinéma  Ken Loach ou Peter Wadking (...)

Ne s'agit-il pas plutôt de Peter Watkins ?

Et puis il y a deux "n" à Hanns Eisler.

:emb: mea culpa ! mea culpa ! Bon, pour me racheter, la préface du bouquin en question réédité aux éditions agones

a écrit :Écrits entre 1918 et 1923, les textes rassemblés dans Culture prolétarienne ont été publiés en 1935 et dédiés à la mémoire de Fernand Pelloutier, « serviteur de la classe ouvrière ». Ils s’inscrivent dans la tradition d’auto-émancipation du prolétariat du syndicalisme révolutionnaire français. Réédité en 1976 par François Maspero, et depuis longtemps épuisé, ce livre est « tout entier occupé par les problèmes que pose cette nécessité de la culture ouvrière ».

À la mémoire de Fernand Pelloutier, serviteur de la classe ouvrière.

Le mot « servir » a deux sens : aux intellectuels fiers de leur « liberté » prostituée et à tous les révolutionnaires, je souhaite qu’ils apprennent à reconnaître l’un et l’autre.

Comme toutes les époques d’écroulement social, la nôtre pourrait être également une époque de reconstruction. Cela dépend des hommes.

Affirmer que la possibilité d’une reconstruction sociale dépend des hommes, c’est la négation même de l’imposture fasciste. Les fascismes supposent le mépris des hommes.

Les fascismes mentent en se disant anticapitalistes, mais ils sont en effet les témoins de l’agonie du capitalisme, comme ils s’efforcent d’être les rebouteux ignorants et rusés du système social condamné. Tout ce à quoi ils peuvent prétendre, c’est, en mêlant les pratiques brutales et les magies irrationalistes, à prolonger cette agonie par l’exploitation esclavagiste du prolétariat. Mais, par leurs stupides autarchies économiques et par les niaises mystiques nationalistes, qui fatalement les dresseront les uns contre les autres, ils risquent en même temps de tuer tout le misérable corps social contemporain.

Affirmer que la possibilité d’une reconstruction sociale dépend des hommes constitue une sorte d’acte de foi dans les hommes, dans tous les hommes, dans leur raison, dans leur volonté, dans leur puissance de refus. Mais toute l’histoire humaine, malgré ses douleurs et malgré ses crimes, justifie cette confiance, et la révolution prolétarienne la suppose. En libérant le prolétariat, la révolution ouvrière peut seule sauver le corps social : elle y est obligée autant par sa constitution organique que par ses doctrines.

Mais la crise de confiance qui accable l’humanité depuis la guerre a contaminé la classe ouvrière, elle-même. Conséquence du bouleversement et des contradictions économiques, la crise de confiance peut devenir à son tour une cause de nouveaux désastres, comme elle l’a été en Italie et en Allemagne. La bourgeoisie petite et grande est prête à se démettre de son destin aux mains d’un chef - du Chef, du Sauveur - qui, appuyé sur une hiérarchie de technocrates mercenaires, la sauverait de son désarroi et de son abdication, la sauverait d’abord de la force prolétarienne.

Car la bourgeoisie mourante a plus confiance en ce prolétariat qu’elle redoute qu’il n’a confiance en lui-même. Le capitalisme, en se décomposant, répand jusque dans la classe ouvrière des ferments de décomposition : chômage, xénophobie, etc. D’où précisément un terrain favorable à la gangrène fasciste, et un risque terrible de suicide de la civilisation.

L’heure est donc critique. Cependant certains symptômes annoncent que la classe ouvrière commence à se ressaisir. Mais il faut que ses hommes soient des hommes : non des machines, non des soldats, non des esclaves. Il faut que chaque individu soit une personne libre et voulant accomplir le maximum de son destin, dans une société riche qui permettra à tous les hommes ce maximum d’accomplissement. La révolution prolétarienne, c’est cela. Pour qu’elle triomphe, il faut que les hommes appelés à sauver le monde en se sauvant eux-mêmes, il faut que les hommes de la classe ouvrière s’instruisent et s’éduquent, méditent et développent leur capacité ouvrière et sociale. Pour acquérir cette culture nécessaire, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes : « Ni dieu, ni césar, ni tribun. »

Le présent livre, qui n’est pas né des circonstances mais qui répond aux circonstances, est tout entier occupé par les problèmes que pose cette nécessité de la culture ouvrière. Culture pour la masse et non pour quelques-uns : il n’est pas question ici de littérature prolétarienne, d’art prolétarien - nous verrons cela plus tard. Culture pour l’ensemble de la classe des travailleurs. En dédiant ces pages à la mémoire de Fernand Pelloutier, c’est à la classe ouvrière elle-même que je les dédie, et c’est avec toute ma vie que je les signe.

Marcel Martinet, Décembre 1935
Louis
 
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Message par jedi69 » 25 Mai 2007, 01:04

Wesh les amis !!!

bien ou bien ?




(El convidado de piedra @ jeudi 24 mai 2007 à 19:09 a écrit :

a écrit :

Sinon, au niveau de la télé, le probléme c'est la diffusion : comment diffuser des "feuilletons communistes" sur TF1 ou la 6 ?




Il faut se cotiser pour creer une Télé Populaire et je suis très sérieux. Si on ne va pas où cela se passe, eh ben, cela se passe sans nous.

Un journal, une radio et une télé populaires voila un programme qui devrait mobiliser toute la smala d'intéllectuels en mal de droite et du PS. Programme touojurs devoyé par les Miterrands et d'autres mais touojurs d'actualité.

Mais pour commencer à creer "communiste" (je dis comme cela pour faire court) il faut commencer par critiquer la merde capitaliste et ses mécanismes d'asservissement de la conscience des travailleurs.

Tu connais l'Adorno de Boccanegra, Lucho? Autant criticable que celui dont tu fais référence.




:dry: :33: :secret: C'est des bonnes idées tout ça, aprés le truc, c'est de passer à la pratique ... :huh1:

Pour en arriver là, faut un rapport de force certains, et le nerf de la guerre c'est l'argent ... s'il y avait des bourgeois qui défendraient notre cause, ou si les travailleurs avaient des revenus plus élevés et surtout proches de nous, avec nous, on pourrait se payer une chaine de "télé prolétarienne" ... mais ça c'est loin ...


Un exemple, ou des exemples, au cours des grêves, la manière où nous sommes représentés dans la plus part des médias ... même sur internet ... nos techniques sont rudimentaires, artisanales ... rien à voire avec la production de masse au main de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie.


Le seul "bonne exemple" que j'ai c'est quand j'ai participé aux luttes des Intermittants ... là, il y avait des professionnels de l'audiovisuel, des scénaristes, des acteurs, des réalisateurs, des monteurs, des maquilleurs, costumiers et tout et tout ... et ils se sont servis de leurs instruments de travail pour se défendre, pour exposer leur luttes, leurs AG, leurs "fédérations-coordinations", leurs revendications ... ils avaient comme un petit réseaux parrallèle ... les cassettes circulaient partout sur l'Hexagone ou la lutte Intermittante était menné ... en tout cas à Lyon, on a eu des images de tout l'Hexagone. Bon, ils n'ont pas eu les moyens de diffusions qu'on les chaines nationales, cablées, satellites ... et même sur internet, c'était limite, car à l'époque et encore aujourd'hui la majorité des foyer de travailleuses, travailleurs ne sont pas informatisés ...


En fait je dis tout ça, pour "tempérer tes ardeurs", si je peux dire ... parce que là, ça c'est fait en période de lutte, petite remontée des luttes, et encore, défensives, c'était "microscopique". Alors en période où c'est "mort", bah, je te dis pas comment on va ramer, comment on va galérer ... déjà dans le fil des "réponses aux idées réactionnaires", tu vois que c'est pas évidant de faire des mails ... alors faire des documentaires, des films, des courts métrages, des reportages ... et, et, et ... des SERIES .... :33:


Déjà regarder des documents audiovisuels, des séries dont on parle sur le forum entre nous, les analyser, les critiquer, en trouver qui se rapprochent de nos idées ... les faire voire, les partager avec nos proches, amis, collègues, convaincre ... c'est pas mal ...


Mais c'est vraie faut pas perdre de vu ces objectifs révolutionnaires ... à la limite les travailleurs des chaines de télé quand ils se mettront à revendiquer ... à ouvrir les comptes des entreprises de l'audiovisuels, à réquisitionner, dans un contexte de lutte comme le souhaite l'extrème gauche ... bah, là on commencera à faire des programmes télé qui nous correspondent !!! D'ici là ...



allé ...



bonne nuit !



A+ :wavey:
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