Le foot ne les abruti pas tous!

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par lucifer » 07 Déc 2010, 19:01

Dans un interview récent a So-foot,l'ancien N°10 des"bleus,devenu président de l'UEFA éreinte l'équipe de France du dernier mondial.Si l'article peut interesser les passionés du ballon rond,la fin nous interessera beaucoup plus.Je vous la livre tel quel:

"....Mais les meneurs sont visés,dont Nicolas Anelka,avec qui il partage pourtant le peu de gout pour la Marseillaise:"Aujourd'hui,parait il,si tu ne chante pas la Marseillaise,c'est que tu n'aime pas la France.Moi la Marseillaise je ne l'ai jamais chantée,et pourtant j'aime la France(...)C'est un hymne guerrier qui n'a rien a voir avec le jeu,la joie du football.les onze en face de nous sur le terrain,ils ne venaient pas égorger nos fils et nos compagnes.Ils voulaient juste nous prendre le ballon"il fallait que ce soit dit...
lucifer
 
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Message par logan » 08 Déc 2010, 13:18

En meme temps Platoche veut interdire les grevistes de l'equipe de france à vie :hinhin:
logan
 
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Message par artza » 08 Déc 2010, 13:49

Bref, si il n'y avait eu que des Zidane et des Anelka et même des Thuram l'Algérie serait encore française...et moi je suis bien content qu'elle soit indépendante :smile:
artza
 
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Message par Valiere » 08 Déc 2010, 15:08

le foot en abrutit quelques uns, quand même
Valiere
 
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Message par cleo » 08 Déc 2010, 18:05

(artza @ mercredi 8 décembre 2010 à 14:49 a écrit :Bref, si il n'y avait eu que des Zidane et des Anelka  et même des Thuram l'Algérie serait encore française...et moi je suis bien content qu'elle soit indépendante :smile:

J'ai pas compris... Tu peux développer?

Sinon beaucoup de joueurs ne chantent pas l'hymne de leur pays.
Et certains le justifient de façon plus ou moins politique. Je me souviens notamment de Karembeu qui refusait de chanter la marseillaise à cause du passer colonial français (particulièrement en Nouvelle-Calédonie). Ce qui lui a souvent été reproché d'ailleurs.

Dans une période plus lointaine, pendant la guerre d'Algérie, certains joueurs ont même refusés de jouer en sélection française pour créés une équipe "nationale" avant l'heure.

Un bon article de So-Foot sur ce sujet.

a écrit :

FLN : la liberté au bout des crampons
Coupe du Monde 2010 - Afrique du Sud 
14 novembre 2005  Commentaires
La naissance d’équipes nationales de football a souvent été le prélude à l’avènement d’un Etat indépendant reconnu internationalement. Véritable ciment de l’identité nationale, le football s’est toujours révélé être un outil capable de dépasser le simple cadre du sport pour porter haut les revendications politique, culturelle ou diplomatique.
Ancienne gloire de Saint Etienne dans les années 50 et 60, Rachid Mekhloufi se souvient de l’engouement suscité par l’équipe du FLN (ndlr, Front de Libération Nationale) dès 1958. "La population algérienne était derrière cette équipe". Cette année là, 1958, Clo Clo n’ayant que 19 ans, est une date charnière dans l’histoire de la guerre d’Algérie avec le retour aux commandes du général De Gaulle et la bataille d’Alger. Un durcissement et une tension croissants qui mettent à mal les belligérants des deux camps. Et un peuple qui lutte depuis déjà 4 longues années (ndrl déclenchement de la guerre de libération le 1er novembre 1954) pour arracher une indépendance confisquée en 1830 par les autorités françaises. C’est donc dans ce contexte que la concrétisation du projet de création de l’équipe de football du FLN aboutira. Fruit de l’imagination de Mohamed Boumezrag lors des Jeux de l’Amitié de Moscou en 1956, elle prendra forme en Avril 1958. Par un simple communiqué publié depuis Tunis, base de repli de l’armée des frontières, le FLN informera le monde entier de l’événement : " le FLN a la satisfaction d’annoncer qu’un certain nombre de sportifs professionnels algériens viennent de répondre à l’appel de l’Algérie combattante. Ils se refusent d’apporter au sport français un concours dont l’importance est universellement appréciée. En patriotes conséquents, plaçant l’indépendance de la partie au dessus de tout, nos footballeurs ont ainsi tenu à donner à la jeunesse algérienne une preuve de droiture, de courage et de désintéressement". Un coup de tonnerre aussi brutal qu’impromptu, notamment pour le milieu du football français qui voit là certains de ses meilleurs joueurs déserter leurs clubs. Au total et sur une période d’un peu plus de 2 ans, 1958-1960, pas moins de 30 professionnels sortent clandestinement des limites du terrain hexagonal. Certains connaîtront des fuites aux allures rocambolesques, de nuit, à travers champs. De son côté, Rachid Mekhloufi utilisera les ficelles d’un scénario digne d’un polar signé Jean Pierre Melville. Blessé à la tête dans un match avec Saint Etienne, il est admis le soir même à l’hôpital. Dès le lendemain, l’attaquant des Verts reçoit la visite de deux de ses compatriotes, également joueurs professionnels, Arribi et Kermali. Se faisant passer pour des membres de la famille, ils aident le joueur à sortir discrètement, ce dernier étant militaire à l’époque, engoncé dans son pardessus, casquette enfoncée jusqu’aux oreilles. Direction la Suisse puis Rome avant de gagner, au final, Tunis. Cette saignée, dont au moins deux joueurs, Zitouni et Mekhloufi, sont potentiellement sélectionnables pour la future Coupe du Monde de 1958 en Suède, a eut un gigantesque retentissement. C’était d’ailleurs l’un des objectifs recherché par les promoteurs de cette équipe. Mohamed Maouche, ancien rémois et logisticien de la 4ème et dernière vague de départ, en 1960, témoigne : " Ce qu’on voulait, c’est qu’il y ait un impact politique vis à vis des responsables gouvernementaux français et des médias qui croyaient que le FLN était une poignée de voyous. Qu’il sache que tout le monde voulait l’indépendance de l’Algérie. " Et de reconnaître le succès de l’opération : " ça a été un boum ! Tous les journaux en ont parlé. Le lendemain, tous les journalistes de France Football, l’Equipe, le Figaro, le Monde étaient à Tunis. Sans compter les radios." Le 14 Avril, les radios annonçaient " l’Hiroshima " sportif au monde entier. Fort de cet effet, la radio du FLN relayait allègrement les news et les victoires de leur équipe dans le but de soutenir psychologiquement simultanément les combattants stationnés dans le maquis et la population. Rachid Mekhloufi se rappelle de l’impact : " Après l’indépendance, beaucoup de maquisards ont avoué que leur moral était regonflé par nos victoires alors qu’eux étaient en difficulté ". Et de poursuivre : " Ils nous remerciaient pour nos résultats qui faisaient mousser la fierté algérienne. Ils nous disaient : "Ouf ! Vous nous avez remonté le moral car on était presque à bout ". En complément de la médiatisation engendrée par les moyens de communication traditionnels, les joueurs de cette "Algérie Combattante" étaient les médiateurs de l’idéal qu’ils défendaient. Porte étendard, ils profitaient de leurs déplacements pour faire oeuvre de pédagogie. Mohamed Maouche rappelle qu’ils étaient "les ambassadeurs de la révolution algérienne ". Un propos que reprend à son compte Rachid Mekhloufi : " Les populations des pays où l’on faisait nos tournées ne savaient rien de la guerre d’Algérie. Ils se demandaient d’où on venait. On a profité des capacités techniques de cette équipe pour leur expliquer ce qui se passait et l’histoire de l’Algérie ". Un vaste périple dans une quarantaine de pays les amènera à disputer 91 matchs en Asie, en Europe de l’Est et dans les Pays Arabes. Une tournée très controversée aux yeux des instances de la FIFA. Menacés de sanctions, certains pays tels que le Maroc ou la Tunisie acceptaient de braver l’interdit. D’autres, comme les pays de l’Est, contournaient judicieusement la fatwa en modifiant l’appellation de leur équipe en groupement de syndicats ou d’associations ouvrières. Cette équipe du FLN, exigeante dans le jeu, n’en demeurait pas moins attachée à certains principes non négociables. " On refusait de faire des matchs s’il n’y avait pas nos couleurs et l’hymne national ", précise Mohamed Maouche. Les dirigeants du FLN ont saisi tout l’intérêt et l’opportunité d’utiliser le football comme vecteur de communication et de sensibilisation. Un outil pédagogique facilité par les bonnes performances de cette équipe. Ainsi les autorités roumaines de l’époque ont, elles, demandé aux joueurs algériens de jouer un second match tant elles étaient subjuguées par leurs prestations. Le soutien, diplomatique et populaire, qu’ils reçurent était sincère et non dénué d’humour parfois. Le Général Giap, vainqueur de Dien Bien Phu, déclara ainsi à ces hôtes : "on s’excuse, on vous a cédé les parachutistes. Nous avons battu et chassé la France, vous nous avez battu, donc vous battrez la France". Et cette prophétie ne tarda pas à se réaliser.

par Nasser Mabrouk.



Pour finir je signale que je trouve un peu lourd de traiter systématiquement, et sans aucune analyse pour le justifier, le milieu footbalistique (supporter et joueur) de beauf dans le meilleur des cas ou d'abrutis.
cleo
 
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Message par Valiere » 22 Déc 2010, 21:57

Je n'ai pas la prétention de dire que tout le milieu foot est beauf mais d'affirmer que c'est le cas dans le milieu professionnel en France.
Je m'appuie sur les analyses pertinentes de marxistes
voir ici la présentation du livre co-écrit par Jean Marie Brohm

"Aux thuriféraires de la « religion athlétique » et du « culte de la performance », voici opposée la têtue réalité des faits.
Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d’être de simples « déviations », « dénaturations » ou « dérives » comme le répètent à l’envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle. Derrière le matraquage footballistique de l’espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants de stars des pelouses, promues « exemples pour la jeunesse », se cachent les salaires de misère, le chômage, l’exclusion, la précarité et l’aliénation culturelle de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats des gladiateurs. Le football-spectacle n’est donc pas simplement un « jeu collectif », mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates."
Valiere
 
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Message par Valiere » 22 Déc 2010, 22:00

la couverture du livre


Image
Valiere
 
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Message par lucifer » 23 Déc 2010, 08:44

(Valiere @ mercredi 22 décembre 2010 à 21:57 a écrit : ....."la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats des gladiateurs.".....


Alors,Valiere :wavey: ,si l'on suit ta comparaison,il se pourrait bien :33: que parmis nos"néo-gladiateurs"se dressent des "néo-Spartacus". :huh1:
lucifer
 
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Message par Valiere » 23 Déc 2010, 09:51

oui peut être mais cela m'étonnerait.
Au fait la citation n'est pas de moi mais des auteurs de ce livre
Valiere
 
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Message par Zappa » 23 Déc 2010, 20:45

Je vais essayer de pas faire un long post, tout a déjà été dit sur le sujet. Le principal problème que je vois dans la démarche de Brohm, c'est d'essentialiser ce qu'est l'industrie du football, le " football spectacle " comme il dit. Le CLT de LO consacré au sport ne va pas dans ce sens de rechercher une essence à tel ou tel sport. Oui bien sûr dans notre société capitaliste, dans le jeu politicien, tout pousse à faire du football une industrie rentable et à s'en servir pour véhiculer tout un tas d'idées réacs ( nationalisme, compétition, culte de la performance, de la virilité ect... ). Pour les politiciens, il s'agit de s'afficher avec tel ou tel footballeur à la mode.
Mais ce que veut obtenir la bourgeoisie française via le football, ce n'est pas LE football, de tout temps, en tout lieu. Et ça serait déjà un sacré raccourci de croire que tout fan de football a bien digéré les idées réacs greffées sur le football.
Je reviens pas sur " Le football-spectacle n’est donc pas simplement un « jeu collectif », mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates ". On retombe sur le fameux dérivatif, le fameux opium du peuple dont on pourrait affubler par ailleurs bien des pratiques sociales.

Sur les footballeurs en eux mêmes, à l'heure actuelle ils doivent être très peu nombreux à faire de la politique, ce qui a ses mauvais côtés et ses bons côtés. Les bons côtés étant que Sarkozy a nettement plus de mal à exhiber comme soutien de campagne un footballeur qu'un acteur ou un musicien.
Sur l'état d'esprit des footballeurs et la manière de dépenser leur argent, ça m'a l'air assez varié à tel point que ça n'a pas grand sens de parler DES footballeurs à ce niveau là. J'ai toujours été surpris du fait que dans ma ville, des joueurs de foot professionnels ( 3, 4 ces dernières années ) soient venus s'installer dans des pavillons accessibles à des ouvriers qui ont emprunté sur 30 ans...
Zappa
 
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