SLECC

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par canardos » 01 Oct 2006, 19:55

à la suite d'un reportage à la télé sur une classe pratiquant le "SLECC" ou étaient dénoncés les nouvelles pratiques pédagogiques et ou était proné le retour aux apprentissages classiques par réptition des savoir des base, j'ai fait une recherche internet et je suis arrivé sur ce site:

http://www.lire-ecrire.org/Des-nouvelles-d...uler-_a200.html

avec la description d'une expérience dans une école de Gien:

a écrit :
UNE CLASSE EXPERIMENTALE DANS UNE ECOLE GIENNOISE

Le monde enseignant s'interroge, et se divise aussi, sur la pertinence des méthodes d'apprentissage des savoirs fondamentaux. Pour lutter contre l'échec scolaire, un retour à des principes plus classiques est proposé et des classes expérimentales sont mises en place comme à l'Ecole du Centre de Gien avec Pascal Dupré.

Les statistiques le montrent régulièrement : l'échec scolaire reste important en France. A l'origine une acquisition désastreuse des savoirs fondamentaux (lecture, écriture, calcul) qui ruine la scolarité d'un grand nombre d'enfants (voir nos éditions du 2 février et du 27 avril 2006).

Une partie du corps enseignant s'en désole et est entrée en résistance pour promouvoir le retour à des méthodes de lecture, dites syllabiques (à tort car on devrait plutôt dire alphabétiques), plus traditionnelles.


(…) Marc Le Bris, instituteur et auteur de “Et vos enfants ne sauront pas lire, ni compter...“ l'un des piliers du Groupe de réflexion interdisciplinaire sur les programmes (GRIP), mis en place par des enseignants de tous horizons pour promouvoir une école de la réussite à travers des programmes rénovés, a été déchargé d'enseignement cette année. Il lui a été demandé de travailler à
l'élaboration de programmes et à la coordination du réseau Savoir Lire Ecrire Compter Calculer (SLECC). Il pourra donc suivre la mise en place et les travaux des classes expérimentales autorisées par le ministère, dont celle de Pascal Dupré.

Revenir aux fondamentaux

Cette classe expérimentale, qui intéresse un CP où l'apprentissage de la lecture constitue l'essentiel du programme, aurait dû voir le jour dès l'an dernier. "L'autorisation est arrivée en fin d'année scolaire alors que le conseil d'école s'était prononcé favorablement début février" raconte Pascal Dupré. Ce délai démontre les réticences que peut rencontrer un tel projet même si "les réponses ont été plus ou moins rapides selon les Académies"… et plus ou moins motivées. Car certaines demandes ont été rejetées ce qui a bien failli arriver à celle de l'instituteur giennois au prétexte "que le travail d'équipe au niveau des enseignants" n'était pas suffisamment pris en compte. Mais finalement tout est rentré dans l'ordre et la classe expérimentale sera mise en place en ce début d'année scolaire. Pascal Dupré n'aura pas pour autant les coudées franches. "Cette expérimentation restera limitée car nous sommes obligés de suivre les programmes 2002 pour permettre aux enfants d'avoir un cursus scolaire normal par la suite, même si nous avons plus de latitude dans le choix des méthodes"

Pour lui qui adhère au projet du GRIP, il s'agit "de s'appuyer sur les méthodes mises en place par les fondateurs de l'école publique, comme Ferdinand Buisson à la fin du XIXe siècle, que certains enseignants ont complètement redécouvert. Cette méthode consiste à apprendre, dès le départ, simultanément l'écriture de chaque lettre et sa lecture. C'est une méthode d'écriture-lecture qui associe le son à la lettre et diffère des méthodes actuelles : on part de l'élément son et de la lettre qui lui correspond, pour aller à la syllabe, au mot, à la phrase et enfin au texte".

En calcul, la démarche est identique. On s'oriente vers "un apprentissage simultané des quatre opérations et de la numération pour permettre de bien comprendre la numération décimale. Bref, c'est ce qui se faisait avant les maths modernes. Et nous reviendrons au travail sur les nombres concrets" détaille Pascal Dupré.


Liberté pédagogique dans un monde éducatif divisé

Au delà, les classes expérimentales comme la sienne, ont l'ambition de produire de nouveaux manuels. "C'est pourquoi nous démarrons l'expérience en cours préparatoire" ajoute-t-il.

Pourtant, "le mouvement dépasse le seul cycle primaire pour s'étendre au secondaire, principalement au niveau des professeurs de français, les plus atteints par les lacunes de leurs élèves en lecture. C'est aussi vrai pour les professeurs de langues". Le label SLECC devrait coloniser d'autres établissements et toutes les autres matières .

Pour l'heure, deux exigences sont demandées à ceux et celles qui ont pris la responsabilité de cette tâche : accepter une évaluation des résultats obtenus et prévenir les parents de leur démarche. Ce sera chose faite dès la semaine prochaine pour les parents d'élèves de la classe de Pascal Dupré, heureux, pour sa part "de ne plus avoir à se cacher pour conseiller une méthode plus traditionnelle aux parents qui me le demandent, preuve à la fois de leur malaise et de leur prise de conscience".

Au-delà, l'existence des classes expérimentales constitue aussi une manifestation de la liberté pédagogique… au cœur d'un monde éducatif très divisé, au niveau de la hiérarchie, des syndicats, des parents d'élèves et du pouvoir économique, à savoir les éditeurs qui n'envisagent pas sereinement, si les programmes venaient à changer rapidement, de publier de nouveaux livres scolaires, et de jeter à la benne ceux dont ils disposent aujourd'hui.

Mais de là à réveiller les fantômes des années de plomb… il y a une marge que certains sont bien tentés de biffer. Or, l'école de la République n'est pas infaillible et ne peut s'affranchir d'une remise en question que, d'ailleurs, les faits lui imposent.

Il est à souhaiter que le débat, désormais public, reste exemplaire, et ne prenne en compte que l'intérêt, supérieur à toute autre considération, des enfants.

Martial Poncet.


et un appel pour une "refondation" avec un retour aux apprentissages fondamentaux avec des programmes recentrés sur ces savoir, davantage de liberté pédagogique et un niveau d'exigence renforcé pour le passage en classe supérieure...

je l'ai mis en pièce jointe

qu'en pensez vous...

il y a une certaine tonalité réac, mais il y a aussi beaucoup de chose justes qui coincident avec ce que j'ai vu comme aberrations en tant que père de trois enfants

appel_refondation_ecole.pdf
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Message par Bertrand » 01 Oct 2006, 20:07

J'ai vu ce reportage.
Elle était bien la madame qui affirmait (à titre d'exemple pour montrer les errements de l'enseignement actuel) que depuis 30 ans (si je me souviens bien) on ne posait plus la question "qui est-ce qui -fait l'action-" pour trouver le sujet du verbe mais qu'on "devait se livrer à une enquête".

Ce genre d'aberrations est sûrement très vendeur.
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Message par Louis » 01 Oct 2006, 20:36

le probleme c'est qu'il se déroule dans un certain contexte, que décrit fort bien l'article de Rouge paru cette semaine, et qui donne les objectifs fondamentaux de cette politique : un retour en arriére éducatif destiné a accompagner le retour en arriére social dont on subit chaque jours les conséquences :

a écrit :Éducation nationale à deux vitesses
L’éducation est actuellement au cœur des débats de la précampagne présidentielle. Les enjeux de l’éducation et, plus largement, de la formation cristallisent les rapports sociaux, car ils déterminent l’insertion professionnelle et l’avenir des jeunes dans un contexte de précarité grandissante.

Malgré tout ce que l’on entend sur « les diplômes qui ne servent plus à rien », les statistiques montrent que, plus on a un niveau d’études élevé, plus l’insertion sociale est facilitée, plus le temps de chômage est réduit entre la fin d’études et la première embauche. D’après J.-P. Terrail, le CAP/BEP permet d’obtenir rapidement un travail, mais, il ne permet pas souvent d’ascension ultérieure. Les détenteurs du baccalauréat « tâtonnent » cinq ou six ans dans des jobs précaires et finissent par trouver un emploi dans des filières « promotionnelles » - comme la restauration rapide ou l’informatique -, ou bien ils trouvent leur voie en investissant de manière forte leur passion (sport, art...). Les diplômés du supérieur évitent bien souvent une phase de précarité et trouvent, en général, rapidement des emplois bien rémunérés.

Statistiquement, les diplômes permettent une meilleure insertion professionnelle, mais ils ne règlent en rien le problème de fond : le chômage. Tous les jeunes pourraient être bardés de diplômes qu’il n’y aurait pas plus de possibilités d’emploi et une bonne partie d’entre eux devrait, comme cela existe déjà, exercer des jobs sous-payés, subir des stages rémunérés au compte-gouttes... Cela étant, d’un certain point de vue, l’évolution du niveau de qualification requis par les emplois nécessite une élévation du niveau de formation pour tous, afin de pourvoir ces emplois et, d’un autre point de vue, pour avoir les capacités (au sens formation) de s’émanciper et d’agir sur le monde. En ce sens, la transformation sociale passe par une école de qualité. Or, après une période de progrès scolaire, les récentes réformes tendent à remettre en cause la même école pour tous afin de revenir à un système différencié reproduisant les classes.

Après cette période - qui démarre après la Deuxième Guerre mondiale - durant laquelle les enfants pouvaient espérer vivre mieux que leurs parents, que ce soit au niveau de la sécurité sociale ou de l’élévation du niveau de formation, nous entrons, comme l’ont prouvé les réformes des retraites et de la Sécurité sociale, dans une phase régressive et l’école n’y fait, malheureusement, pas exception. La nouvelle loi d’orientation pour l’école, dite « loi Fillon », officialise le système scolaire à deux vitesses : elle marque clairement son renoncement à faire réussir tous les élèves, en instaurant un « socle commun », un minimum (« les fondamentaux ») à atteindre pour les élèves les plus en difficulté, alors que les autres auront droit à l’ensemble des programmes.

Formation au rabais

Mise en place cette année, l’évaluation en CE1 a pour but de déterminer les élèves qui seront réduits au socle commun, alors que les autres continueront le parcours normal. Comment envisager qu’un enfant puisse reprendre, après quelques années, le cursus normal, alors qu’on l’aura privé des autres enseignements ? Ce principe du socle commun instaure de fait une « filiarisation » des parcours, dès le CE1 ! Le socle commun repose sur une vision rétrograde de l’enseignement, celui de nos grands-parents qui, soi-disant, a fait ses preuves... Mais la moitié d’entre eux, on l’oublie trop facilement, n’a pas pu aller jusqu’au certificat d’études.

La loi Fillon s’appuie sur la théorie des talents : « toutes les intelligences » doivent être reconnues, intellectuelles ou manuelles. C’est démagogique, car le but est d’éjecter le plus rapidement possible les jeunes en difficulté vers le contrat d’apprentissage, ce qui contribue à abaisser leur niveau de formation générale. Et, bien évidemment, la « théorie des talents » justifie l’abandon scolaire des classes sociales les plus défavorisées. La question de la formation générale des élèves est fondamentale pour les futurs citoyens qu’ils deviennent. Les savoirs, la connaissance, sont le matériau indispensable à l’émancipation. Comment se révolter contre l’ordre établi et l’idéologie dominante capitaliste si on n’a pas eu les moyens d’accéder à la culture ? Fillon tente de donner une contrepartie à la réduction culturelle de l’école pour une catégorie d’élèves en promettant la formation tout au long de la vie, mais on sait très bien que ce sont les personnes les mieux formées qui y ont recours, parce qu’il faut une formation initiale de base solide pour être en capacité d’en profiter.

Exclure les pauvres

La querelle des méthodes pédagogiques à l’école revêt un enjeu politique très fort. Par exemple, le retour à la méthode syllabique (B.A.BA) secoue la communauté éducative depuis janvier dernier, car elle remet en cause toute la conception de l’école : d’une pédagogie de la compréhension, on impose aux enseignants de revenir à une pédagogie de l’exécution. Trente ans de recherche en pédagogie démontrent que la syllabique n’est pas adaptée à la langue française (« ent » se prononce différemment dans « les poules du couvent couvent », la méthode syllabique ne permettant pas d’accéder au sens, nécessaire à la lecture de cette phrase). Les tests réalisés lors des Journées d’appel pour la défense en témoignent : le taux d’illettrisme est le plus bas enregistré depuis 25 ans. Les « méthodes mixtes » actuelles marquent donc un progrès indéniable.

Le retour aux méthodes traditionnelles représente une réelle menace pour l’école (la grammaire et les maths sont dans le collimateur) car elles vont cantonner les élèves les plus en difficulté à une activité d’application technique (b-a = ba, faire des opérations) pendant que les autres pourront s’initier à la compréhension de textes, à la résolution de problèmes en mathématiques, à l’histoire, aux arts... Le retour aux méthodes « traditionnelles », couplé au « socle commun » réinstaure un système scolaire à deux vitesses.
La loi sur l’égalité des chances instaure l’apprentissage à quatorze ans, suite à la crise des banlieues. Cette mesure a pour effet de se débarrasser des élèves en difficulté et/ou perturbateurs des collèges, or, actuellement, beaucoup d’élèves abandonnent ce type de formation avant de l’avoir finie. Ce n’est ni plus ni moins qu’une autre forme d’organisation de sortie prématurée du système éducatif en permettant, de fait, d’abaisser l’âge de la scolarité obligatoire (de seize à quatorze ans). En bref, c’est donner encore moins d’école à ceux qui en ont besoin. C’est aussi apporter une modification au code du travail, en permettant la signature d’un contrat de travail dès quinze ans, et en autorisant le travail de nuit dès cet âge.

Précarité destructrice

Selon la Confédération européenne des syndicats : « En mars 2000, lors du Conseil européen de Lisbonne, l’UE s’est fixé un “ nouvel objectif stratégique ” pour les dix années à venir : à savoir, devenir l’économie la plus compétitive et la plus dynamique au monde, basée sur la connaissance, capable d’atteindre un développement économique durable avec plus d’emplois et de meilleure qualité et davantage de cohésion sociale. » Concernant l’éducation et la formation, les connaissances ne sont utiles que si elles permettent d’augmenter la compétitivité des entreprises. La dimension culturelle des apprentissages scolaires devient, de ce point de vue, de plus en plus accessoire, voire inutile. La formation du futur citoyen se résume à l’acquisition de compétences, terme emprunté au monde du travail... et cela est loin d’être anodin. Les États investissent dans l’éducation dans un but de rentabilité. Une évaluation régulière de tous les pays membres (cf le Programme international pour le suivi des acquis des élèves) permet de réajuster les moyens financiers en fonction des résultats obtenus (par exemple, les recommandations de l’OCDE). Le temps est à l’économie : le prochain budget de l’Éducation nationale prévoit 8 500 postes en moins.

Le socle commun de la loi Fillon répond à cette exigence de minimalisme culturel au profit de compétences et d’attitudes qui formatent l’élève afin qu’il devienne un salarié docile et adapté au monde de l’entreprise. La formation est, pour l’OCDE, un investissement dans un « capital humain » (nous qui pensions être des êtres humains). Le contenu du socle commun se décline autour des sept compétences clés recommandées par le cadre européen de référence : la maîtrise de la langue française (dans le but unique de communiquer), la maîtrise d’une langue étrangère (dans un registre de base), la maîtrise de l’outil informatique usuel, une « culture humaniste » (européanocentrée, faisant l’impasse, par exemple, sur la colonisation), des connaissances mathématiques basiques (dont la règle de trois, qui a, depuis longtemps, laissé place à la proportionnalité) et des connaissances scientifiques, des compétences sociales et civiques qui tendent à prescrire le respect et l’obéissance plutôt qu’à l’exercice de la démocratie. Et la dernière partie, qui s’intitule « Autonomie et initiative », fait la promotion de l’esprit d’entreprise, avec la nécessité d’être flexible et d’être responsable de son propre destin social. Le système éducatif, de la même manière que le système en général, se dégage de toute responsabilité quant à l’échec qu’il génère et l’attribue à l’individu lui-même en le culpabilisant. Il s’attribuera ensuite lui-même son échec professionnel et social.

La compétition sociale se double d’une compétition scolaire effrénée tant dépend d’elle l’avenir des individus. Bien sûr, ceux qui sont issus d’un milieu privilégié s’en sortent le mieux... Les plus aisés peuvent même s’offrir le luxe de cours particuliers de soutien scolaire pour entourer leurs enfants des meilleures garanties de réussite. Le marché tend à se développer rapidement (Acadomia, Anacours...). Et, face à un service public d’éducation dont les moyens sont de plus en plus réduits, les plus aisés trouvent les moyens de contourner la carte scolaire pour mettre leurs enfants dans les meilleurs établissements ou fuient vers l’enseignement privé. Les plus défavorisés se retrouveront dans des écoles qui se transforment progressivement en ghettos...

L’Éducation nationale continue de reproduire les inégalités scolaires et de produire de la précarité : après les enseignants contractuels et vacataires, les aides-éducateurs engagés pour cinq ans, puis les assistants d’éducation (anciens maîtres d’internat et surveillants d’externat), en temps partiel, et, enfin, les emplois vie scolaire, au contrat encore plus précaire... Ces personnels sont très utiles dans les établissements, mais cette précarité n’est pas tolérable alors que de vrais postes statutaires s’imposent.

Hélène Kaplan
Fillon, si tu savais...

Le mouvement lycéen de 2005 contre la loi Fillon est parti du refus du contrôle continu au baccalauréat, puisque celui-ci induisait inévitablement un « bac élite du lycée Henri IV » et un « bac au rabais de Sarcelles ». Ce mouvement a dénoncé l’injustice scolaire et sociale, ce qui a valu aux lycéens la matraque des CRS et des condamnations disproportionnées. Les manifestations étudiantes de 2004 contre la réforme licence master doctorat (LMD) s’opposaient au même principe d’inégalité entre les différentes facultés qui, pauvres, seraient amenées à courir après les financements privés, dont les entreprises (sans que l’on connaisse la contrepartie), ce qui déréglemente le système et induit des inégalités entre les différents diplômes, entre les différentes universités, sous couvert d’une harmonisation européenne.

J'ai mis en gras les passages entrant en résonnance avec l'article de Canardos
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Message par roudoudou » 01 Oct 2006, 20:44

Bonsoir les copains ;)
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Message par Bertrand » 01 Oct 2006, 20:46

Et les 18 autres heures, elle faisait quoi ? :halalala:
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Message par roudoudou » 01 Oct 2006, 20:54

Malheureusement c'est vrais je demanderais le programe à Thierry pour le reste :roll:
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Message par Bertrand » 01 Oct 2006, 21:09

(roudoudou @ dimanche 1 octobre 2006 à 21:54 a écrit :Malheureusement c'est vrais je demanderais le programe à Thierry pour le reste :roll:

Les faits et les programmes sont têtus.

http://www.education.gouv.fr/bo/2002/hs1/default.htm
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Message par canardos » 01 Oct 2006, 21:46

l'enfer est pavé de bonnes intentions et manifestement les intellectuels de gauche sont bourrés de bonnes intentions....le problème c'est quele résultat pratique de la mise en oeuvre de ces bonnes intentions ne correspond pas toujours aux objectifs visés.

par exemple dans cet article de Rouge qui me semble caricatural par sa volonté de donner des labels progressistes ou réactionnaires à telle ou telle méthode d'enseignement:

a écrit :Exclure les pauvres

La querelle des méthodes pédagogiques à l’école revêt un enjeu politique très fort. Par exemple, le retour à la méthode syllabique (B.A.BA) secoue la communauté éducative depuis janvier dernier, car elle remet en cause toute la conception de l’école : d’une pédagogie de la compréhension, on impose aux enseignants de revenir à une pédagogie de l’exécution. Trente ans de recherche en pédagogie démontrent que la syllabique n’est pas adaptée à la langue française (« ent » se prononce différemment dans « les poules du couvent couvent », la méthode syllabique ne permettant pas d’accéder au sens, nécessaire à la lecture de cette phrase). Les tests réalisés lors des Journées d’appel pour la défense en témoignent : le taux d’illettrisme est le plus bas enregistré depuis 25 ans. Les « méthodes mixtes » actuelles marquent donc un progrès indéniable.

Le retour aux méthodes traditionnelles représente une réelle menace pour l’école (la grammaire et les maths sont dans le collimateur) car elles vont cantonner les élèves les plus en difficulté à une activité d’application technique (b-a = ba, faire des opérations) pendant que les autres pourront s’initier à la compréhension de textes, à la résolution de problèmes en mathématiques, à l’histoire, aux arts... Le retour aux méthodes « traditionnelles », couplé au « socle commun » réinstaure un système scolaire à deux vitesses.


je met de coté la querelle méthode syllabique méthode globale traitée dans d'autres fil sinon pour dire que si la méthode syllabique était si mauvaise et si la méthode globale était si bonne on n'en serait pas actuellement à appliquer des méthodes mixtes qui essayent de concilier le meilleur des deux méthodes sans leurs inconvenients respectifs et qu'en tout état de cause le débat n'est pas de savoir si une méthode est progressiste ou réactionnaire mais si elle permet d'apprendre mieux qu'une autre à lire et à écrire.

mais pour en revenir aux méthodes traditionnelles fondées sur la répetition je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à faire apprendre d'abord par coeur un certain nombre de regles, de mots, de conjuguaisons et de mécanismes à un age ou l'éleve n'est pas en etat d'en assimiler le sens et en sachant que ces mécanismes doivent devenir des véritables automatismes mentaux pour que justement l'éleve puisse ensuite les oublier et se concentrer sur cette recherche du sens.

et je pense aussi que le fait de faire passer en classe supérieure un eleve qui n'a pas acquis suffisamment les savoirs de base censés justement etre possédés pour suivre les enseignements suivants, c'est le plus sur moyen de flinguer un éléve, de le décourager et de lui faire perdre pied!

comment comme le prétend cet article de Rouge initier à la compréhension des textes, à la résolution des problemes en mathematiques, à l'histoire, des eleves qui ne maitrisent pas les savoirs de base.

c'est le plus sur moyen aussi d'accentuer la sélection sociale et scolaire entre les éléves qui ont des parents en mesure de les faire répeter et de les aider à acquérir ces savoirs de base et les autres.

c'est ce qu'on voit dans beaucoup de collèges implantés dans des banlieues populaires, ou beaucoup de classe deviennent des garderies pour adolescents remplis de jeunes dégoutés et démotivés et où le niveau est de ce fait tiré vers de bas.

mais c'est sur, il vaut mieux pour le patronat faire passer un éléve en classe supérieure pour s'en débarrasser plus vite que de reprendre les savoirs de bases...
canardos
 
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Message par Bertrand » 01 Oct 2006, 21:59

Hugh ! Canard a parlé.
Lui, bien évidemment n'est pas caricatural, ni sensible au plus vulgaire matraquage médiatique, cela va de soi.

Basta.
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Message par canardos » 01 Oct 2006, 22:01

j'ai dit des conneries, bertrand?

lesquelles?

franchement est ce que cela ne correspond pas à nos experiences perso les uns et les autres, tous ceux qui ont des enfants d'age scolaire?

:huh:
canardos
 
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