(komsomol @ mardi 20 janvier 2009 à 14:45 a écrit :(komsomol @ mardi 20 janvier 2009 à 14:26 a écrit : il faut considérer ces 7 "terroristes" comme des prisonniers politiques!
(titi @ mardi 20 janvier 2009 à 21:53 a écrit :(komsomol @ mardi 20 janvier 2009 à 14:45 a écrit :(komsomol @ mardi 20 janvier 2009 à 14:26 a écrit : il faut considérer ces 7 "terroristes" comme des prisonniers politiques!
4 millions de kurdes ont été chassés de leurs terres en anatolie,une colonisation ethnique vise a diluer les kurdes dans une masse de colons turcs!et personne ne critique "a gauche"l ethnocide des kurdes!
(cercle Léon Trotsky de 1996 sur le problème kurde extrait a écrit :Mais que proposent le PKK et Abdullah Öcalan à la population kurde de Turquie ?
Comme le montre le nom de «Parti des travailleurs du Kurdistan», Apo s’est réclamé
des travailleurs, du socialisme, car évidemment la population à laquelle il s’adresse est formée majoritairement de travailleurs, de petites gens et pas de bourgeois ou de notables. Mais il s’inspire de l’expérience de bien des fronts de libération nationalistes des pays du Tiers Monde et de leur tactique pour tenter de s’imposer à la tête de leur peuple comme ses représentants exclusifs, avec lesquels l’adversaire doit traiter. Vis-à-vis de son propre peuple, au nom duquel il prétend lutter, il n’a pas la moindre préoccupation démocratique. Les méthodes qu’il utilise laissent présager le type de pouvoir qu’il établirait s’il réussissait : une dictature, qui ne serait évidemment nullement celle des «travailleurs du Kurdistan», mais celle de la bourgeoisie et des grands propriétaires kurdes.
Car c’est en réalité pour ces classes-là qu’il se bat. C’est de ces classes-là qu’il
recherche le soutien. On l’a vu il y a quelque temps dans la région de Botan, où les paysans avaient commencé à occuper des terres et où le PKK s’y est opposé, pour ne pas s’aliéner le soutien des grands propriétaires kurdes qui versent de l’argent au PKK.
Apo fait périodiquement des offres de négociation aux dirigeants turcs, et il a maintenant précisé que son parti n’est plus marxiste. Et lorsque, récemment, la Turquie a eu pour Premier ministre le dirigeant du parti islamiste, Erbakan, celui-ci a même eu droit à une lettre de félicitations du leader du PKK !
Si dans ces conditions le PKK bénéficie certainement d’un soutien large dans la population kurde de Turquie, c’est bien parce que celle-ci se trouve contrainte de choisir
entre deux repoussoirs : d’un côté l’Etat turc, son armée et sa police, de l’autre Apo et
ses méthodes qui ne disent rien de bon sur l’Etat et le régime qu’il instaurerait si jamais il
parvenait à ses fins.
(Encyclopædia Universalis a écrit :KURDES
Un peuple sans État
Le «Kurdistan» est un pays sans frontières. Territoire situé au cœur de l’Asie Mineure, peuplé en majorité de Kurdes, il est partagé entre plusieurs États. En forme de croissant, s’étendant sur 530 000 kilomètres carrés environ de la Méditerranée au golfe Persique, il part de l’est de la Turquie, entame légèrement le nord de la Syrie, recouvre les régions septentrionales de l’Irak, pénètre en Iran pour suivre la courbe descendante d’une bonne partie de la frontière jusqu’aux rivages du golfe.
Les chaînes de montagnes du Taurus et du Zagros dominent ce pays fortement escarpé. Deux grands fleuves – le Tigre et l’Euphrate – prennent leur source en territoire kurde, tandis que leurs affluents arrosent de nombreuses vallées fertiles. Peuple de chasseurs et de pasteurs (éleveurs de moutons en particulier), les Kurdes cultivent également la terre. Ils en tirent du maïs, du millet et, en quantités plus substantielles, du riz et du tabac. La vigne produit des crus variés.
En l’absence de statistiques précises, on estime – selon la source – entre 20 et 22 millions le nombre des Kurdes, dont la moitié vit en Turquie. Leur langue – d’origine indo-européenne – est apparentée au persan moderne. La grande majorité des Kurdes est musulmane, de secte sunnite.
Deux thèses ont été avancées concernant l’origine des Kurdes: l’une soutient qu’ils appartiennent, au même titre que les Persans, au groupe indo-européen; l’autre les apparente aux peuples asianiques autochtones, tels les Géorgiens. Aujourd’hui, il est couramment admis que des tribus iranisées aient peuplé le Kurdistan dès le VIIe siècle avant notre ère. De la chute de Ninive en 612 avant J.-C. jusqu’en 1514, date à laquelle les empires turc et persan se partagent la région, l’actuel Kurdistan est successivement conquis par les Mèdes, les Achéménides, les Grecs, les Séleucides, les Parthes, les Arméniens, les Romains, les Sassanides (qui se le partagent au gré des batailles avec les Byzantins), les Arabes, les Bouyides (pour une part), les Seldjoukides, les Mongols et enfin les Turcomans. Du XVIe au XIXe siècle, les principautés kurdes se firent souvent la guerre. Et ce n’est qu’au début du XIXe siècle qu’un mouvement nationaliste kurde authentique commença à se manifester. Dès 1804, les révoltes se succédèrent, toujours durement réprimées par la Sublime Porte. Celle-ci ne put, au cours de la Première Guerre mondiale, rallier à sa cause les populations kurdes disséminées à travers l’Empire ottoman; au contraire, elles accueillirent en libérateurs les Anglais à Mossoul (Irak). Le traité de Sèvres (10 août 1920) combla les vœux des nationalistes kurdes en leur offrant la perspective d’un État autonome. Mais le traité ne fut jamais appliqué, essentiellement en raison de la farouche opposition d’Atatürk…
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