Style "texto"

[Nadia]

Les insanités de genre "putain", on devrait aussi pouvoir s'en passer.
Merci.

[Gaby]

Mea culpa, sale habitude... Je m'en débarasserai.

[Valiere]

Je suis opposé au style texto pas pour une interdiction mais pour un conseil : la maîtrise de la langue passe aussi par la construction de phrases et l'effort en termes orthographiques comme en ce qui concerne la grammaire.

[youri]

Les insanités de genre "putain", on devrait aussi pouvoir s'en passer.
Merci.
Tant que ça ne vise pas quelqu'un en particulier , que ça n'aie pas dans le but d'insulter quelqu'un je voit pas le problème à employer des mots comme ça

Arrêtez cette fausse pruderie hypocrite ...

[Gaby]

Sauf que cette vulgarité est à caractère sexiste...

[youri]

Comme 90 % des insultes de la langue française ... CE qui est sexistes c'est de traiter une fille de " putain " ou de "salope " , mais balancer le mot " putain " comme ça , juste comme excalamtion ça n'as rien de réellement sexiste

Tu vas pas me dire que les mots comme ça t'en emploie jamais dans ta vie de tous les jours ?

[Gaby]

3 messages plus haut je dis que c'est une sale habitude que je dois gommer. Et une expression peut être sexiste en soit sans pour autant insulter quelqu'un. Les interjections n'ont pas de valeur qu'à travers leur sonorité mais aussi leur sens d'origine.

Quand je dis "La LCR tapine vers la gauche parlementaire", c'est pareillement sexiste par exemple.

[emma-louise]

Comme 90 % des insultes de la langue française ... CE qui est sexistes c'est de traiter une fille de " putain " ou de "salope " , mais balancer le mot " putain " comme ça , juste comme excalamtion ça n'as rien de réellement sexiste

Tu vas pas me dire que les mots comme ça t'en emploie jamais dans ta vie de tous les jours ?
Certes , celà n'est pas faux ... Mais , comme dit camarade Valière : ici , nous écrivons ...et donc , on a bien une seconde ou deux pour veiller à notre expression...écrite ... Bon , on est un chouia ringard ( ...sans doute sommes nous un tantinet vieux jeu ? )... Tu ne nous en voudras pas !!!

[mael.monnier]

Comme 90 % des insultes de la langue française ... CE qui est sexistes c'est de traiter une fille de " putain " ou de "salope " , mais balancer le mot " putain " comme ça , juste comme excalamtion ça n'as rien de réellement sexiste

Tu vas pas me dire que les mots comme ça t'en emploie jamais dans ta vie de tous les jours ?
Le mot "putain" vient du latin putere qui signifie puant, sale. Le premier sens est effectivement à caractère sexiste puisqu'il est homonyme de prostituée, mais le deuxième sens est une simple interjection qui "marque l'étonnement, l'admiration" ou "l'exaspération, le dégoût" (J'en ai assez de cette putain de vie ! = J'en assez de cette vie de merde !) (voir http://encyclo.voila.fr/rep.html?str=putai...&fd=0&fm=0&fa=0)

On peut lire également dans le dictionnaire TLF (Trésor de la Langue Française) deux définitions pour le deuxième sens du mot :

B.  Pop., vulg., loc. et empl. exclam. [Sans idée de prostitution ou de facilité de mœurs]
1. Putain de + subst. désignant une personne, une chose, une situation que l'on maudit, méprise, qui irrite ou plus rarement que l'on envie. C'était ce putain de régisseur en personne (M. STÉPHANE, Ceux du trimard, 1928, p. 67). Il est superbe. Il a une de ces putains de canadienne à me faire baver (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 112). V. dieu 1re Section I B 2 a ex. de Giono.
P. ell. L'enthousiasme hélas c'est rien que pour nous, ce putain! (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 48).
Empl. adj. [Chez Céline] Je l'ai payée à la fin! Tout payé! Sous par sous! De la garcerie de ma putaine existence! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 48).
[Souvent en manière de juron] Putain de métier, de pays, de vie! « Fera chaud tout à l'heure, sur la route! J'vous le dis! » « Putain de temps! » grommelle l'hercule en sueur, sans interrompre son travail (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1020). Ah! Eh bien tu récolteras les fruits! Toi même, tu m'entends?... Ton fils pourri tu l'as voulu!... Garde-le alors! Toi toute seule!... Putain de bordel de bon Dieu de sort! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 385).
[Dans le parler des pieds-noirs] La putain de sa mère, de sa sœur, de toi. Des autes coups [pendant ma sieste solitaire] y me rentre des mouches petites dedans le nez pour me chatouiller pour pas que je pionce. La p. d'sâ sœur! (MUSETTE, Mariage Cagayous, 1905-06, p. 9).
2. Interj. [Marque la surprise, l'étonnement, l'admiration ou l'indignation] Ah, putain! Mes joies familiales!... Le froid, la faim, l'injustice, l'envie, la révolte... on m'avait mis apprenti chez un forgeron, qui me payait en coups de pied dans les fesses (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 43). Devant les ronds de crasse étalés sur la flotte de la baignoire, il remarqua: Putain! C'était pas du luxe (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 29):

4. Il y avait personne [sur une plage]. Le soleil est descendu derrière la ligne d'horizon (...). Le bruit des vagues était le même depuis des millions d'années, j'ai trouvé ça reposant, je dirais encourageant, rassurant, étourdissant. Ma planète bleue, ô ma petite planète bleue, putain que Dieu te bénisse!
Ph. DJIAN, 37,2 o le matin, 1986 [1985], p. 352.

Pour moi, ça ne me choque pas que l'on emploie ce mot de putain tant que ce n'est pas pour balancer des insultes du type "putain de sa race" qui est à caractère raciste, et de façon plus générale, tant que ce n'est pas à caractère discriminatoire à l'encontre d'une catégorie de personnes.