
Xavier Ternisien
« La France des mosquées »
collection 10 /18
fait et cause
juin 2004
296 pages
8 € L’Ambivalence ou
entre rigueur et interprétation partisane
Ce livre paru dans une première édition en 2002 a été augmenté et actualisé en 2004.
Son auteur officie comme journaliste au Monde, spécialiste de l’Islam. Il s’est particulièrement investi contre l’interdiction du voile islamique à l’école.
Rien ne me prédisposait à la lecture de ce livre, sauf une curiosité personnelle.
Je vais commencer par un aveu : ce livre est intéressant, l’auteur dresse un portrait assez détaillé de l’islam en France et de ses différentes facettes.
Si je m’étais contenté de lire l’introduction afin de me faire une idée, j’aurais cessé ma lecture, Ternisien « calomniant » les auteures de « tirs croisés contre l’intégrisme » amalgamant leurs propos à ceux d’Oriana Fallaci qui a commis un livre haineux contre l’islam « la Rage et l’Orgueil » !
Ternisien ne joue pas dans la nuance en confondant délibérément l’islamophobie et le racisme !
J’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout.
Durant les dix premiers chapitres, l’auteur décrit une réalité complexe et explique les cheminements des différents courants religieux appartenant à l’Islam, n’hésitant pas à montrer les contradictions et les oppositions des protagonistes.
La visite de nombreuses mosquées est particulièrement enrichissante, d’autant plus que l’auteur nous présente les différents acteurs et les problèmes qui se posent à cette religion non hiérarchisée et non unifiée.
Le charme de la lecture est rompu quand dans les deux derniers chapitres du livre, l’auteur rigoureux redevient le militant d’une « laïcité »dite « ouverte »…
J’étais prêt à revoir certains de mes jugements sur la caractérisation de Tariq Ramadan si l’auteur de ce livre avait été capable de prouver que cet intellectuel n’ était pas un islamiste mais un militant modéré d’un islam laïcisé…Mais Ternisien, malgré son talent n’a pu et ne peut masquer la réalité, Tariq Ramadan est bien l’un des porte-parole d’un radicalisme parfois édulcoré pour la circonstance mais bien réel.
Le militant Ternisien termine son livre comme il l’a commencé dans l’affirmation de ses convictions « pro voiles » .
Sa conclusion au titre évocateur « sortir de la diabolisation »est le procès du rapport Stasi y compris d’un point de vue déontologique :
« Dès le départ, le débat a été faussé par un concept erroné : celui du communautarisme » …
« La commission n’a pas agi avec toute l’impartialité nécessaire » !?
Ces affirmations péremptoires sont inacceptables ! :
Si je n’approuve pas les conclusions de la commission Stasi, pas pour les mêmes raisons que l’auteur de ce livre, je reconnais comme beaucoup le sérieux et l’objectivité des membres de cette commission. J’ai par ailleurs suivi sur la chaîne parlementaire de nombreuses auditions.
Dénier à cette commission toute honnêteté dans la démarche c’est avouer vouloir couvrir son interprétation partisane par des artifices et arguments peu convaincants et peu crédibles.
Xavier Ternisien n’en sort pas grandi… c’est dommage…
« La France des mosquées »
collection 10 /18
fait et cause
juin 2004
296 pages
8 € L’Ambivalence ou
entre rigueur et interprétation partisane
Ce livre paru dans une première édition en 2002 a été augmenté et actualisé en 2004.
Son auteur officie comme journaliste au Monde, spécialiste de l’Islam. Il s’est particulièrement investi contre l’interdiction du voile islamique à l’école.
Rien ne me prédisposait à la lecture de ce livre, sauf une curiosité personnelle.
Je vais commencer par un aveu : ce livre est intéressant, l’auteur dresse un portrait assez détaillé de l’islam en France et de ses différentes facettes.
Si je m’étais contenté de lire l’introduction afin de me faire une idée, j’aurais cessé ma lecture, Ternisien « calomniant » les auteures de « tirs croisés contre l’intégrisme » amalgamant leurs propos à ceux d’Oriana Fallaci qui a commis un livre haineux contre l’islam « la Rage et l’Orgueil » !
Ternisien ne joue pas dans la nuance en confondant délibérément l’islamophobie et le racisme !
J’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout.
Durant les dix premiers chapitres, l’auteur décrit une réalité complexe et explique les cheminements des différents courants religieux appartenant à l’Islam, n’hésitant pas à montrer les contradictions et les oppositions des protagonistes.
La visite de nombreuses mosquées est particulièrement enrichissante, d’autant plus que l’auteur nous présente les différents acteurs et les problèmes qui se posent à cette religion non hiérarchisée et non unifiée.
Le charme de la lecture est rompu quand dans les deux derniers chapitres du livre, l’auteur rigoureux redevient le militant d’une « laïcité »dite « ouverte »…
J’étais prêt à revoir certains de mes jugements sur la caractérisation de Tariq Ramadan si l’auteur de ce livre avait été capable de prouver que cet intellectuel n’ était pas un islamiste mais un militant modéré d’un islam laïcisé…Mais Ternisien, malgré son talent n’a pu et ne peut masquer la réalité, Tariq Ramadan est bien l’un des porte-parole d’un radicalisme parfois édulcoré pour la circonstance mais bien réel.
Le militant Ternisien termine son livre comme il l’a commencé dans l’affirmation de ses convictions « pro voiles » .
Sa conclusion au titre évocateur « sortir de la diabolisation »est le procès du rapport Stasi y compris d’un point de vue déontologique :
« Dès le départ, le débat a été faussé par un concept erroné : celui du communautarisme » …
« La commission n’a pas agi avec toute l’impartialité nécessaire » !?
Ces affirmations péremptoires sont inacceptables ! :
Si je n’approuve pas les conclusions de la commission Stasi, pas pour les mêmes raisons que l’auteur de ce livre, je reconnais comme beaucoup le sérieux et l’objectivité des membres de cette commission. J’ai par ailleurs suivi sur la chaîne parlementaire de nombreuses auditions.
Dénier à cette commission toute honnêteté dans la démarche c’est avouer vouloir couvrir son interprétation partisane par des artifices et arguments peu convaincants et peu crédibles.
Xavier Ternisien n’en sort pas grandi… c’est dommage…