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Un documentaire qui serait édifiant si l'on ne vivait pas sous le capitalisme.
Il relate, en deux épisodes, le crash d'un avion cargo d'El Al, la compagnie aérienne nationale israélienne, sur un quartier ouvrier immigré d'Amsterdam, Bijlmermeer, en 1992.

L'avion s'écrase sur un immeuble. Des mères témoignent qu'elles ont laissé leurs enfants dans les appartements, volatilisés.
La responsabilité de Boeing est vite établie mais l'affaire ne s'arrête pas là quand des habitants et des secouristes sont affectés de maladies rares.

Le documentaire est intéressant à plus d'un titre. Notamment par les multiples rebondissements que connaît le drame mais aussi car il s'attarde sur le sort des victimes et le mépris de classe qu'elles auront à affronter.
Plusieurs intervenants mettent en cause le capitalisme devant ce concentré de ses méfaits. Boeing en cause pour le crash, puis le transport de matériel militaire des États-Unis à destination d'Israël et enfin l'obstruction et l'incurie du gouvernement néerlandais face à une population essentiellement immigrée.

Je laisse découvrir et résumerai plus tard.

Cargaison mortelle, sur Arte, jusqu'en septembre.

Résumé donc :
Le documentaire montre un peu la population du quartier, très immigrée, notamment d'Afrique noire, très pauvre, avec peu de gens parlant correctement le flamand.
Des gens ont vu leur vie, leurs proches, leur appartement pulvérisés.
Assez vite, les deux réacteurs du 747 sont retrouvés. Et l'enquête attestera qu'il s'agit d'un problème connu d'usure prématurée sur des boulons fusibles tenant les réacteurs. Boeing était au courant et avait déclaré aux compagnies qu'il faudrait les remplacer sans urgence. Ceci alors qu'un crash d'un Boeing chinois s'était déjà produit quelques années avant pour la même cause.
Les premières indemnités sont provocantes, quelques milliers de florins.
Parallèlement, des pompiers, ambulanciers et les voisins du drame commencent à avoir des symptômes divers : fatigue extrême, difficulté à se déplacer, atrophie musculaire etc.
Les enquêteurs s'orientent vers la cargaison du 747, sur 110 t, 20 t sont classés matériel militaire, en provenance de NYC pour Tsahal.
Il n'y a pas eu d'évacuation de la zone, les gens assistaient aux secours depuis leurs balcons.
Des hommes en combinaison blanche et masque à gaz seront vu sur le lieu du crash et les secouristes ont été un temps écartés.
Les gens s'interrogent donc sur la nature de la cargaison. Les mystérieux hommes blancs interpellent et le mutisme d'El Al, d'Israël et des USA alimenteront les suspicions. Au point qu'Israël accusé, criera évidemment à l'antisémitisme. Mais un document montre qu'un précurseur de sarin, gaz très neurotoxique, était dans la soute.
De plus, devait se tenir une conférence internationale interdisant les armes chimiques. L'hypothèse est qu'Israël fait un stock de ce précurseur avant son interdiction.
Le gouvernement néerlandais après avoir affiché mépris demande des comptes à Israël. Les documents de chargement. Sauf que le précurseur du sarin n'était pas toxique et que l'essentiel de la cargaison militaire était du matériel informatique.
C"est en fait le reste de la cargaison, pourtant identifiée, qui comportait des produits chimiques toxiques, qui plus est mélangés dans un brasier.
Cela a pris des années malgré les évidences statistiques sur la prévalence de certaines affections et malformations.
C'est un mélange d'incurie, de bureaucratie dont l'origine est bien sûr le mépris social et le racisme envers cette population.
Plusieurs études n'établiront pas de lien entre les maladies et l'environnement du quartier mais huit ans après le crash.