par Ottokar » 04 Août 2022, 16:44
Tout est caricature dans le film. Premières images, plan de licenciement. On suppose qu'ils ont lutté (a-vec la C-G-T) mais là, faut savoir qui-qui-sera mangé ohé ohé. Ils font un tirage au sort plutôt que de laisser faire le patron... acceptant donc son chantage et naturellement, Daroussin, secrétaire du syndicat, est sur la liste, car il s'y est mis aussi, ce "héros" comme dit cette andouille d'Ascarides (sa femme, je ne l'aime pas, je vous ai dit). Il déprime un peu, mais la solidarité c'est beau et à une fête (laquelle ? ses 50 ans de mariage ?) ses copains lui offrent un voyage au Kilimandjaro (d'où le titre). Il a invité les licenciés, bien sûr, c'est un héros qu'on vous dit.
Mais voilà t'y pas que deux jours après, patatras, un jeune viré vient faire un casse... chez lui, pour piquer le pognon de la collecte, car ces pourris de syndicalos, ils ont de la tune, c'est des vendus. Le sous-prolétariat jeune et inconscient qui vit en HLM contre le prolétariat vieillissant, organisé et conscient, en pavillon, mais qui n'a pas su résister, transmettre ses valeurs, dire aux jeunes que leurs acquis sont des conquis, et blablabla. De la sociologie de bazar.
Le jeune finit en taule, mais les banques c'est les banques et l'argent est perdu. Daroussin a des remords, car le jeune laisse deux petits de 7 et 11 ans que la Dass ne vient pas récupérer, bizarrement. Les mômes sont seuls dans leur HLM et personne ne s'inquiète sauf une jeune voisine, normal, tout ça... Tout ça finit à la Hugo (cf poème les pauvres gens), ils vont recueillir les petits en plus des leurs bien sûr.
Y'a pas, un stal, même de bonne volonté, c'est à des années lumière d'un gaucho un peu social dem comme Ken Loach.