Que peut-on voir à la télé ce soir, pour les curieux?

[Gayraud de Mazars]

Salut camarades,

En parlant de cowboy noir, cela me fait pensé à un film que j'ai bien aimé à savoir Django Unchained (2012), un film de Quentin Tarantino. Django ancien esclave n'est pas à proprement parlé un cowboy mais un chasseur de prime redoutable !

Fraternellement,
GdM

[artza]

"Qu'un sang impur..."

Ce soir sur la 2 à 23h10.

En 1960 c'est la guerre en Algérie.

Violant façon western, anti-conformiste selon Télérama. Je vais le voir.

En concurrence au même horaire sur la 5: "Juifs d'Algérie, la résistance oubliée". Je crains pour le coup un propos bien conformiste.

[Cyrano]

Bin? Et Arte, alors?
Y'a un film connu - je ne l'ai jamais vu : Le pianiste, de Roman Polanski.

[com_71]

Oui, le pianiste, c'est bien aussi. Sus aux replays !

[artza]

Mauvais esprit Polanski, ça me fait toujours penser à l'histoire de Blanche Gardin à propos du boulanger

[Cyrano]

«Mauvais esprit Polanski, ça me fait toujours penser à l'histoire de Blanche Gardin à propos du boulanger.»
C'est mieux de penser à ses films qu'au boulanger et son pétrin.
Blanche Gardin s'est expliquée et a fait un rétro-pédalage – et vraiment, quel rapport entre Polanski et l'histoire du boulanger qui «viole des gosses» dans le fournil?
Suite à des paroles de sa compagne, l'histoire de Polanski est encore revenue récemment.
Peut-on lâcher le morceau? Je trouve que ce n'est pas la peine d'alimenter - en rappelant telle ou telle péripétie média - le lynchage que veulent pratiquer certains groupes.

Je ne comprends comment des personnes condamnent des gens à vie, sans oubli possible.
Polanski a été jugé aux Etats-Unis, condamné en 1977 à 90 jours de prison. Son accusatrice a demandé que les poursuites contre lui soient abandonnées. Alors? Ça ne suffit pas pour certaines et certains, allez! faut le chopper et lui filer 50 ans de prison comme voulait lui administrer le juge qui voulait le rejuger.
Et pour Bertrand Cantat, c'est idem, y'en a qui ont décidé qu'il devait être condamné à vie, ne plus avoir le droit de chanter, quelle justice est-ce? C'est la justice du lynch. Louis Athusser avait étranglé sa femme Hélène, en 1980, et le juge l'avait gratifié d'un non-lieu. Puis il avait publié un livre. Qui sommes-nous, que savons-nous, pour être des juges? Pourquoi vouloir être avec ceux qui crient à mort! devant les portes d'un palais de justice?

[artza]

Dois-je apprendre à mon âge devant mes amis la maîtrise hypocrite de mes sourires intérieurs?

Bonne journée Cyrano

[com_71]

Et pour Bertrand Cantat, c'est idem, y'en a qui ont décidé qu'il devait être condamné à vie, ne plus avoir le droit de chanter, quelle justice est-ce? C'est la justice du lynch. Louis Athusser avait étranglé sa femme Hélène, en 1980, et le juge l'avait gratifié d'un non-lieu. Puis il avait publié un livre. Qui sommes-nous, que savons-nous, pour être des juges? Pourquoi vouloir être avec ceux qui crient à mort! devant les portes d'un palais de justice?

Qu'en pensait - jusqu'à sa mort et sans crier "à mort !" - Jean-Louis Trintignant ?

Marie Trintignant

On imagine généralement que la violence conjugale ne se rencontre que dans les milieux défavorisés, que ces drames ne surviennent que sur le terreau de la misère et de l'inculture. La mort de Marie Trintignant, actrice belle, douée, connue, réputée et admirée, est là pour dire que même dans les classes aisées et fortunées, même dans les milieux cultivés, la violence des hommes sur les femmes sévit souvent et, parfois, tue.

En France, selon les études, entre 10 et 14% des femmes, soit plus de deux millions, subissent des violences conjugales. Six femmes en meurent chaque mois, soit... plus de soixante-dix femmes chaque année! Cette réalité n'est malheureusement pas surprenante dans une société où les femmes doivent le plus souvent supporter la domination des hommes tant dans la vie professionnelle que dans la vie sociale et politique et où, en dépit des déclarations sur l'égalité entre les sexes et la parité homme-femme, la misogynie est rarement considérée comme intolérable.

Il y aurait eu une dispute entre Marie Trintignant et son compagnon. Mais ce n'est pas lui qui a été frappé à mort !

Les hommes ne sont que très rarement l'objet de violences de la part de leur compagne. Une question de rapport de forces physique? Oui, bien sûr. Mais aussi et surtout une question de rapport de forces social. Car la domination masculine qui, dans certains couples, va jusqu'à s'exercer par la violence souvent verbale et parfois physique, n'est finalement que le prolongement de cette oppression liée au sexe que les femmes subissent et qui s'ajoute à l'oppression sociale.

Ce ne sont ni l'alcool ni la drogue sous l'emprise desquels se trouvait Bertrand Cantat qui sont responsables de sa violence, mais le rôle imparti aux hommes dans la société, l'assurance de leur domination. Ceux qui prétendent que la drogue les coupe des misères du monde extérieur, leur procure un esprit plus vif et une intelligence plus grande ne se rendent pas compte que la drogue ne change pas un ange en brute, elle n'en enlève que le masque.

Elisa CHABAN

[Cyrano]

«Qu'en pensait - jusqu'à sa mort et sans crier "à mort !" - Jean-Louis Trintignant ?»
Te rends tu compte que ça, c'est une parole de procureur pour réclamer une tête, en jouant sur les émotions légitimes des proches d'une victime.
Que pensent les parents de Lola? Que pensaient les parents du petit Philippe assassiné par Patrick Henry? Que pensaient les gardiens de Clairvaux en 1971, après l'égorgement de leur collègue?
L'article de LO de 2003 pourrait être signé par Sandrine Rousseau.

Ce qui s'est passé en 2003, ce que pensait le père de Nadine Trintignant, ce qui pouvait se lire dans les articles, quel rapport avec une condamnation à vie que veulent maintenir aujourd'hui des groupes de lynchage? C'est ça, la justice que prôneraient les communistes?
De la même façon, les ricanements et les allusions sur Polanski pour une affaire classée remontant à 45 ans, c'est quoi? Pourquoi venir persifler avec les hyènes?

[com_71]

Je me sens proche de Nadine Trintignant et je ne réclame pas la tête de B. Cantat.